Et le
tout jeune homme qui débarque avec une liste, afin de
lire les plus anciens prix Goncourt et « se faire une idée ». Bonne
pioche. J'adore mon boulot.
Et si je te parlais du dernier Goncourt qui n'est autre que le pillage d'un vécu dramatique par une autre personne et que l'éditeur, Gallimard, a décidé que c'était un ROMAN ???
Lire les prix Goncourt ? Etrange lubie. Pénible gâchis. Quand on songe au profit qu'aurait retiré ce jeune client d'une lecture de Rabelais, Giono, Joyce, Arno Schmidt, Kafka, Hrabal ou voire même d'Elfriede Jelinek. Peut-être l'a t-il déjà fait ? Peut-être est-il las de tout ce talent ? Sans doute veut-il se rincer les yeux avec un peu d'eau tiède, des mots inoffensifs ? Sait-on jamais avec la jeunesse...
Pourtant c'est une louable intention que dénote cette maladroite soif d'apprendre, et du pain bénit pour un libraire comme l'explique le Tenancier ci-dessous. Cette curiosité est une grande qualité à condition de tomber sur un libraire qui saura orienter, conseiller, faire le job quoi. Bien loin des jugements hâtifs ou moqueurs.
Si j’adhère aux commentaires de nos deux honorables intervenants anonymes, j’estime qu’il faudrait modérer l’impression que Béa se réjouit précisément à cause du Prix Goncourt. Je pense — et elle nous le confirmera peut-être — qu’elle se félicite surtout de la démarche de ce jeune homme et qu’elle considère ces premiers pas comme une promesse d’évolution vers autre chose de plus consistant. D’ailleurs, rien ne nous dit qu’elle n’a pas infléchi avec discrétion le choix initial vers des auteurs plus intéressants. Je sais par mon expérience en librairie qu’il ne sert pas à grand-chose de heurter de front ce genre de démarche, mais qu’il reste important d’acquérir cette confiance qui permet ensuite de meilleurs conseils. Pour cela, le client doit revenir et c’est au libraire, de posséder assez de finesse pour savoir ce qui lui correspond ensuite. Rien de plus plaisant quand il revient et vous fait part de son contentement. Parfois, ça rate, aussi, bien sûr…
Bonjour, je précise que : 1 cette historiette date de pas mal d' années (le Tenancier dispose de mes plus anciennes anecdotes, qui ont environ 14 ans d'âge) donc ne colle pas du tout à l'actualité des prix. 2 c'était un tout jeune homme et sa soif de connaissances m'a immédiatement plu / un jeune lecteur qui a envie d'apprendre, quel cadeau. 3 si les commentateurs anonymes lisaient régulièrement ces historiettes (contexte, tout ça...) ou s'étaient renseignés ils se seraient abstenus. Merci pour l'alerte, cher Tenancier.
Vous êtes tout excusé, cher Tenancier. Quant au jeune homme bienheureusement curieux, on pourrait conclure ainsi cette historiette : mieux vaut lire (même des "mauvais" livres) que pas du tout - particulièrement en ces temps d'abrutissement numérique - et Béatrice fit alors oeuvre pie en guidant l'assoiffé. Ceci étant dit sans ironie.
Le pire étant que les jurés du Goncourt, ceux-là même qui pètent dans la soie, ont parfois bon goût. Donc, l'un n'empêche pas l'autre et la question du jeunot est d'autant plus migonne qu'elle a l'air tout à fait innocente et premier degré.
Et si je te parlais du dernier Goncourt qui n'est autre que le pillage d'un vécu dramatique par une autre personne et que l'éditeur, Gallimard, a décidé que c'était un ROMAN ???
RépondreSupprimerOui j'en ai parlé à l'époque sur un réseau social, c'est proprement honteux.
SupprimerLire les prix Goncourt ? Etrange lubie. Pénible gâchis. Quand on songe au profit qu'aurait retiré ce jeune client d'une lecture de Rabelais, Giono, Joyce, Arno Schmidt, Kafka, Hrabal ou voire même d'Elfriede Jelinek.
RépondreSupprimerPeut-être l'a t-il déjà fait ? Peut-être est-il las de tout ce talent ? Sans doute veut-il se rincer les yeux avec un peu d'eau tiède, des mots inoffensifs ? Sait-on jamais avec la jeunesse...
Pourtant c'est une louable intention que dénote cette maladroite soif d'apprendre, et du pain bénit pour un libraire comme l'explique le Tenancier ci-dessous. Cette curiosité est une grande qualité à condition de tomber sur un libraire qui saura orienter, conseiller, faire le job quoi. Bien loin des jugements hâtifs ou moqueurs.
SupprimerSi j’adhère aux commentaires de nos deux honorables intervenants anonymes, j’estime qu’il faudrait modérer l’impression que Béa se réjouit précisément à cause du Prix Goncourt. Je pense — et elle nous le confirmera peut-être — qu’elle se félicite surtout de la démarche de ce jeune homme et qu’elle considère ces premiers pas comme une promesse d’évolution vers autre chose de plus consistant. D’ailleurs, rien ne nous dit qu’elle n’a pas infléchi avec discrétion le choix initial vers des auteurs plus intéressants. Je sais par mon expérience en librairie qu’il ne sert pas à grand-chose de heurter de front ce genre de démarche, mais qu’il reste important d’acquérir cette confiance qui permet ensuite de meilleurs conseils. Pour cela, le client doit revenir et c’est au libraire, de posséder assez de finesse pour savoir ce qui lui correspond ensuite. Rien de plus plaisant quand il revient et vous fait part de son contentement. Parfois, ça rate, aussi, bien sûr…
RépondreSupprimerBonjour, je précise que : 1 cette historiette date de pas mal d' années (le Tenancier dispose de mes plus anciennes anecdotes, qui ont environ 14 ans d'âge) donc ne colle pas du tout à l'actualité des prix. 2 c'était un tout jeune homme et sa soif de connaissances m'a immédiatement plu / un jeune lecteur qui a envie d'apprendre, quel cadeau. 3 si les commentateurs anonymes lisaient régulièrement ces historiettes (contexte, tout ça...) ou s'étaient renseignés ils se seraient abstenus. Merci pour l'alerte, cher Tenancier.
RépondreSupprimerJe précise : 14 ans d'âge vieilli en fût de cherry.
SupprimerMes excuses au promeneur, qui avait signé son commentaire...
RépondreSupprimerVous êtes tout excusé, cher Tenancier.
SupprimerQuant au jeune homme bienheureusement curieux, on pourrait conclure ainsi cette historiette : mieux vaut lire (même des "mauvais" livres) que pas du tout - particulièrement en ces temps d'abrutissement numérique - et Béatrice fit alors oeuvre pie en guidant l'assoiffé. Ceci étant dit sans ironie.
Le pire étant que les jurés du Goncourt, ceux-là même qui pètent dans la soie, ont parfois bon goût.
SupprimerDonc, l'un n'empêche pas l'autre et la question du jeunot est d'autant plus migonne qu'elle a l'air tout à fait innocente et premier degré.