Le XIXè siècle français, en Littérature comme en
journalisme, fut sans doute celui des pathologies héroïques, des insurrections
subjectives, exacerbées par deux Empires et deux républiques, sans compter les
révolutions… C'est pourquoi il nous est toujours indispensable, et nous
continuons à le consulter avec ferveur.
Les quelques extraits de La Lanterne, ( rue du Coq Héron, 5 ), dus à la plume d'Henri de
Rochefort, et que j'ai pu consulter grâce à l'obligeance de zetenancier,
conservent parfois ce chatoiement poudreux d'un feu grégeois allumé dans les
mornes plaines du pouvoir. Ce pourquoi, ils subsistent par leur virulence, sans
qu'on sache toujours — c'est leur force —, si la maladie dénoncée travaille les
tissus du corps social ou le cerveau de leur auteur.
Ainsi:
« J'aurais cru que 1869 promettait d'autres sujets de
préoccupation qu'un concile œcuménique. L'inquiétude du gouvernement rappelle
de loin la mauvaise humeur de ce condamné à mort qui, au moment de marcher au
supplice, ne voulait pas se laisser couper les cheveux, de peur de s'enrhumer ».
Il semble que le politique avait encore besoin d'un
supplément d'âme. Mais combien de fois, depuis, avons-nous changé de système
nerveux ?
Jean-François Cassat