Comme le quiz cinématographique, proposé il y a quelques jours à été vite résolu, Grégory nous propose
une question subsidiaire :
« La Corde contient, dans ses dialogues, au moins trois blagues sur l'univers des livres : disons une sur l'édition, une sur la bibliomanie et une sur la lecture. Quelles sont-elles ? »
Nous allons devoir revoir le film...
« La Corde contient, dans ses dialogues, au moins trois blagues sur l'univers des livres : disons une sur l'édition, une sur la bibliomanie et une sur la lecture. Quelles sont-elles ? »
Nous allons devoir revoir le film...
Bah oui, va falloir qu'on se recoltine ce pensum qui est un exercice de style encore plus lourdingue que Lifeboat et qui en plus grouille de gens de la jaquette (on navigue entre sots d'hommes et "Go more !", mais puisque c'est du Hitch on kiffe comme du kif…)
RépondreSupprimerTout de même, Tenancier, je trouve que vous tirez un peu sur la corde !
Tout ce que j'ai remarqué pour l'instant, c'est que l'un des invités (le père de la victime, me semble-t-il : c'est pas facile avec pour seule version sous la main une VO non-sous-titrée !) est un bibliomane qui passe son temps à mettre de l'ordre dans sa bibliothèque, ce que lui reproche d'entrée sa belle-sœur — à qui il rétorque piteusement qu'il lui arrive tout de même de lire certains de ces livres…
A la 23ème minute, il est dit qu'en tant qu'éditeur, Rupert (James Stewart) a choisi de publier des ouvrages que non seulement les gens peuvent lire mais qui sont susceptibles de les faire réfléchir…
RépondreSupprimerCe que vous êtes grognon, mon cher George !
RépondreSupprimerEnfin, vous finissez toujours par vous piquer au jeu et c'est l'un des aspects de votre personnalité qui nous plaît tant !
Bon, maintenant, on attend la suite. Vous n'allez tout de même pas vous arrêter là ?
En ce qui me concerne, aux personnalités je préfère les personnes alitées.
SupprimerD'ailleurs, je file me fourrer dans un délicieux pageot (pas Mazarine, je vous assure !)
Grognon mais futé, il a plus d'une corde à son arc.
RépondreSupprimerBravo, George, pour la première blague, qui donne en anglais :
— Henry is forever cataloging his library.
— Oh, no, Anita. Occasionally, I even read one of my books.
En revanche, pour la deuxième, ce n'est pas tout à fait ça...
Grmmblll ! C'est pourtant si facile, quand on tire les ficelles !
Supprimer(ce qui nous ramène à certain Mystère de jadis, mais bref…)
Promis, je m'y remets demain.
[vers 39' 50"] :
RépondreSupprimer— You know, when I was a girl, I used to read quite a bit !
— Oh, we all do strange things in our childhood…
(sachant que cette réplique de Brandon peut s'entendre aussi bien comme une réflexion sur sa propre puérilité…)
Vous voyez, George, quand vous faites un effort !
RépondreSupprimerBon, j'ai fini de revoir cet excellent film soigné et donc la blague à propos de l'édition se situe juste avant le passage que je proposais hier midi, vers 21' 50" :
RépondreSupprimer— Rupert only publishes books he likes — usually philospohy…
— Oh… Small prints, big words, no tales.
— Right.
George, je vous félicite pour vos efforts, vous me faites à nouveau croire en l'humanité.
RépondreSupprimerJuste dommage de s'être arrêté à Right. La suite continue dans la blague :
— Rupert's extremely radical. Do you know that he selects his books on the assumption that people not only can read but actually can think?
Vous aviez évoqué ce passage précédemment mais dans une — permettez-moi — mauvaise interprétation. Il me semble en effet qu'il faudrait plutôt traduire par :
— Rupert est extrêmement radical. Savez-vous qu'il choisit ses livres en supposant que les gens savent non seulement lire mais aussi réfléchir ?
D'autre part, c'est Small prints, big words, no sales et non tales, ce qui donne, il me semble, en français : Petits caractères, grands mots, pas de ventes. Je remarque que la version doublée traduit small prints par tirages restreints...
Pour le reste, vous avez tout bon.
Je note juste que la version doublée traduit Oh, we all do strange things in our childhood… par Oh, nous avons tous fait des bêtises étant enfants ! (vous en commettez vous-même encore : quelle idée d'être allé revoir ce film ?).
C'est donc difficile de vous renvoyer dans les cordes mais je vous aurai par un prochain quizz. HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA !HA ! HA ! HA !
Rien de ce qui est humain ne m'est étranger, cher Grégory…
RépondreSupprimerMerci pour vos rectifications : c'est bien évidemment votre traduction de la remarque de Brandon qui est la bonne (je citais de mémoire, à la va-vite, désolé !) et je n'étais pas certain pour No tales : j'ai hésité avec No, thanks ! (puisque Janet envisage de se faire embaucher par Rupert) mais le ton ne correspond pas. No sales est bien plus idoine, et cette formule lapidaire est une splendeur (j'imagine qu'on la doit à Patrick Hamilton, dont le film adapte la pièce). "Tirages restreints", en revanche, est un faux-sens manifeste.
Merci surtout de m'avoir contraint à revoir ce film, que je tenais en piètre estime (tout comme L'étau ou Le rideau déchiré mais pour de tout autres raisons) : c'est vraiment un petit bijou de perfection, tant dans la forme que dans le fond (et il s'agit justement de commettre un crime pour la forme), une variante cinématographique du Disciple de Paul Bourget ou des Caves du Vatican (enfin, j'écris ça, je n'ai lu ni l'un ni l'autre…)
Du coup, je puis préciser que quasi tous les changements de bobine se font à la faveur d'un gros plan sur le dos d'un personnage : tous, à l'exception du dernier, lorsque c'est l'ouverture du couvercle du coffre qui vient masquer le champ.
Ah, et merci enfin d'avoir proposé ce jeu qui pourrait bien être le premier d'une série !