Au moment où, sous les acclamations du peuple et les vivats
répétés des factions, nous achevions de faire le tour de l’Hippodrome, j’ai
noté qu’ils étaient finalement tous là, en plus ou moins bon ordre, à tenter de
faire bonne figure ; j’en reconnus quelques uns au passage : le
Praepositus sacri cubiculi ou Grand Chambellan, suivi de ses cubicularii, le
Drongaire de la flotte qui avait gardé avec lui son diptyque d’ivoire, le grand
Chartulaire de l’encrier, le Parathalassite, le Grand Stratopédarque, le
Deutéros du Palais sacré, accompagné du Protovestiaire, l’Orphanotrophe, le
Grand Mécanothrope, le Protospathaire de la fontaine, le Grand Pappias, l’illustre
Skeriophylax, le Grand Hippochondriaque, le Domestique des Scholes, le
Stratarque de l’armée, reconnaissable à sa broche armoriée, le Sacellaire
général, L’Anthypatrol, le Préposé au Sakellion, l’Éparque de Constantinople,
le Grand Styphanophobe, l’Économe en chef, l’Hyperperilampros, le Grand
Heschogryphe, le Logothète des troupeaux, marchant de concert avec celui du
drome, le Grand Stratiosaure, le Parakimomène, chef des Kitonites, le Grand
Chartophylax, le Silentium muntiare, avec sa verge d’or, le Nomophylax, le
Grand Ichtiophysar, l’Arthémiarque de Thrace, le Protosébaste, le Basileopator,
le Grand Thrépanodon , l’Archonte de Lausiakos, etc.
Alain Nadaud :
L’Iconoclaste (1989)
Ed. Quai Voltaire, p. 122