(Plus de renvois
au sites évoqués dans ce billet qui date de janvier 2009 sur le blog Feuilles d'automne, d'ailleurs beaucoup de ses indications sont obsolètes. Fidèle aux
affirmations selon lesquelles le Tenancier serait une couleuvre, il vous
livre ceci brut
de décoffrage. Démerdez-vous.)
Le Tenancier a ses têtes.
En somme, c'est bien parce qu'il a cette lubie qu'il se dispense de
tenir pignon sur rue, mais qu'il se comporte en reclus dans un
appartement sis au 3e étage d'un immeuble nanti de chauffage, eau
courante et lumière a giorno
lorsque cela lui chante. Ainsi, peu exposé à la prédation des courants
d'air froid, il se dispense allègrement d'accueillir quiconque dans une
boutique obscure et se prélasse devant les écrans, à médire, cela va de
soi.
Le Tenancier est un flemmard.
Non content de vivre comme un reclus, il refuse tous les désavantages
du sybaritisme, comme l'ascèse et l'absence de musique. C'est donc dans
le plus grand confort, boîte de chocolats à portée de main, qu'il
examine les blogs que son index boudiné et bagué d'un rutilant anneau
d'or désigne d'un clic quelque peu compassé.
Le Tenancier est élégant.
Ce n'est pas lui qui se revêtirait de peaux de bête, comme les livres
anciens. Il a sa dignité et, accessoirement, se prémunira contre les
devins de salon qui tentent de connaître son âge. Ce ne sera plus le
cas pour les manuscrits et livres anciens. Le curieux voudra bien aller
voir du côté de Bibliobs et de ce singulier article qui relate le
projet, point si farfelu, de prélever l'ADN des reliures pour pouvoir
enfin dater certains ouvrages. Le Tenancier se met à aimer la science
lorsqu'elle aide à comprendre. En l'occurrence, on espère en savoir un
peu plus sur la circulation des livres et leur provenance.
Le Tenancier est acariâtre.
Mais il ne lui viendrait pas à l'idée de tirer des cartouches à blanc.
Ce n'est pas le cas de la République des Libres ou l'ineffable Montaigneàcheval joue
quotidiennement au desperado
dans le grand canyon. Cependant, parfois, l'on y rencontre quelques
informations littéraires. Inutiles, bavardes, tronquées ou
dithyrambiques... les notes de ce blog vous feront perdre votre temps.
Mais vous êtes déjà ici pour cela. Alors, un peu plus, un peu moins
ailleurs...
Le Tenancier aime la culture.
Surtout en bouillon. Sinon, il se reporte à Livrenblog pour tout savoir
sur ce qu'il est censé connaître depuis belle lurette : Tailhade, Han
Ryner, Harry Alis, tout ces trucs et ces machins bien encombrants dès
que l'on se mêle de parler de vraie littérature, celle d'avant.
Le Tenancier est plutôt technophobe.
Ainsi, il s'empressera de commander les numéros du bulletin des amis de
Saint-Pol-Roux vanté par Les Féeries Intérieures, même s'il continue de
fréquenter par ailleurs le dit blog. Mais son doigt boudiné fatigue.
Nul doute qu'un livre en vrai papier saura le délasser de son ennui. On
espérera que le sucre contenu dans le chocolat n'aura pas aboli
entretemps ses capacités visuelles.
Le Tenancier est oublieux.
C'est ainsi que certains blogs n'apparaîssent pas dans cette rubrique
alors qu'ils avaient été programmés. C'est comme ça. Ce sera pour la
prochaine fois.
Le Tenancier radote.
C'est pour cela, qu'il prend des mesures pour ne pas en laisser
paraître. A cette fin, il a rajouté une liste permanente de quelques
blogs soigneusement choisis par lui-même, au pied de notre blog à nous.
"Et Henri Lhéritier", allez-vous me dire : "Y'a pas Henri". Non, y'a
pas. C'est de sa faute. La façon dont a été construit son blog ne
permet pas de l'actualiser dans cette liste. Il nous a vu venir, c'est
encore une façon d'obliger ses contemporains à parler de lui. Bravo
Henri, fair play !
Le Tenancier est un exploiteur.
Il vous l'a déjà démontré en faisant bosser les autres à sa place sur
ce blog. Mais il est comme les Blues Brothers, il est envoyé par le
Seigneur. On le louera donc. On peut également lui envoyer quelques
bouteilles de chez Henri, ou quelques Bourgogne, il aime aussi.
Le Tenancier retourne se coucher.
Il le mérite.