jeudi 29 novembre 2018
mercredi 28 novembre 2018
lundi 26 novembre 2018
Hemingway à Florence
Il y a quelques années, votre Tenancier a accompli un voyage à Florence, avec la découverte somptueuse des Offices, du Palais Pitti et d’autres merveilles. Un de ses amusements du moment consista dans le fait de croiser une ribambelle de vieux Nord-Américains tous affublés d’une casquette et d’une barbe, comme si uniment ces messieurs avaient décidé de ressembler à Hemingway, sans se consulter (le constat se fit à plusieurs jours d’intervalle et en des lieux différents). Il se demande encore si, partant de cette ressemblance, ils s’essayaient à l’écriture eux-mêmes et à quoi cela pouvait bien ressembler. Il se posa également cette autre question : pourquoi une telle concentration à Florence ? Était-ce dû à une conjonction astrale, au souvenir du passage de l’écrivain en Italie (mais Milan ou Venise ne se trouvent pas si près) ?
Ou alors, le déguisement convenait-il bien pour aller se bourrer la gueule ?
jeudi 22 novembre 2018
!
[…] Le point d’exclamation attire trop l’attention, comme
tout ce qui est debout. Il courbe pas l’échine comme l’accent circonflexe, il n’est
pas tronçonné comme le point de suspension, il ne se met pas à plat ventre
comme le tiret, il ne remue pas la queue comme le point virgule, il ne fait pas
de la fumée comme le point d’interrogation, il n’est pas chiure de mouche comme
le point t’à la ligne. Lui, c’est le de Gaulle de la ponctuation. La vigie !
Le ténor. Son nom l’indique : il s’exclame ! Il clame ! Il
proclame ! Il déclame ! Il réclame ! Il véhémente ! Il
flambergeauvente ! Il épouvante ! Je t’aime, suivi d’un point d’exclamation
ou d’un point de suspension n’a pas la même sincérité, ni la même signification.
On ne peut pas dire merde ou vive la France sans point d’exclamation. Que
ferait un commandant de bateau au cours d’un naufrage, s’il n’avait pas de
point d’exclamation à mettre au bout de « Les chaloupes à la mer ! ».
Je vais vous dire ; je le veux comme épitaphe. Sur ma tombe, tout seul, mais gros comme ça : un point d’exclamation, je vous en supplie. Pas mon blaze, ni mes dates-parenthèses. À quoi bon ? Pas de croix non plus. Dieu me reconnaîtra sans l’emblème de sa guillotine. Simplement, pour ma satisfaction posthume, ce signe typographique, dressé comme un bâton d’argent au milieu de la foule. D’ailleurs, n’est-il pas employé sur certains panneaux de signalisation du code routier ? |
San-Antonio : Mange et tais-toi ! (1966)
jeudi 15 novembre 2018
André
Le blog de l’Éditeur singulier avait l’autre fois
mis en
ligne quelques couvertures d’ouvrages de Kurt Steiner, alias André
Ruellan. Le
billet était accompagné d’une très courte vidéo que je me permets de
reprendre
ici, en souvenir de trop peu de moments partagés et l’immense regret de
ne pas l'avoir fréquenté plus.
dimanche 28 octobre 2018
Mais comment va Le Tenancier ?
Eh bien, il se porte comme un charme, il s'occupe à quelques publications futures.
Ah oui... le 27 octobre dernier, il a fait l'expérience de son premier tremblement de terre.
Robert Lowry : Earthquake blues
dimanche 23 septembre 2018
Inscription retrouvée dans les ruines d'un camp retranché romain, sa translation avec les moyens du bord ou avec la mauvaise fois nécessaire qui pourrait faire accroire que le Tenancier a fait l'école hôtelière (ce qui semble avéré)
Pour une bonne Salade César, il faut une formation en tortue |
samedi 22 septembre 2018
Qui c'est les plus forts, évidemment c'est les vers !
« [Dans la charrette, en allant vers l'échafaud,] Fabre se lamentait encore sur la perte de sa comédie, ce qu'entendant, le même Danton lui dit en riant : "Des vers, avant huit jours tu en feras plus que tu ne voudras, et nous aussi." »Mémoires des Sanson — Paris 1863
(Pour le 5 avril 1794 : tome 5, chapitre III, page 76 : Procès et exécution de Danton, Camille Desmoulins, Fabre d'Églantine, etc.)
Rappelons que le tribunal révolutionnaire priva Fabre d'Églantine de sa pièce en cours de composition lors de son procès.
vendredi 21 septembre 2018
lundi 17 septembre 2018
Haussons les épaules sur le bord du précipice
Un sujet de divertissement pour le Tenancier, ces jours-ci
réside dans la récurrence de papiers à vocations « philosophiques » qui dissertent
sur le monde, l’effroi, la fin. Non qu’à ses yeux elles se révèlent
injustifiées mais il semble que tous ces messieurs (pas trouvé de dame sur le
sujet, mais je n’ai pas tout regardé) se soient donné le mot, comme un nouveau
fonds de commerce à exploiter. Le catastrophisme de salon avec la rhétorique ad
hoc plaît et alimente la petite musique des médias. La fin est proche,
repentons-nous ! Comme si nous avions négligé les avertissements, depuis
le temps et comme si tout le monde se sentait concerné. Eh non, on va tous
mourir, m’sieur dame, sachant que la seule fin du monde dont nous sommes sûrs
est celle qui accompagne la fin de notre existence personnelle. En attendant, à l’instar des années quatre-vingt lorsque nous nous résignions à recevoir
des SS20 sur la gueule au beau milieu de nos pistes discos, nous continuerons à
cracher dans l’eau où flottent les poissons le ventre à l’air. Car ce monde ne
vaut que cela. J'exagère ? Vous croyez bien à la sincérité de Hulot et au système électoral...
vendredi 14 septembre 2018
T.N.P.
(Vanne pourrie, plutôt orale, qui ne vous donnera pas une haute opinion sur le Tenancier, mais tant pis)
À Tokyo, vous avez le kabuki, à Paris nous avions le caboulot
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