vendredi 18 septembre 2020

Le Bibliomane

C'est elle... Dieux, que je suis aise !
Oui... c'est... la bonne édition ;
Voilà bien, pages neuf et seize,
Les deux fautes d'impression
Qui ne sont pas dans la mauvaise.

Philippe-Laurent Pons de Verdun, in :
Les Loisirs ou Contes et poésies diverses (1807)

jeudi 17 septembre 2020

Les questions du petit Marcel

Comme le Tenancier lève un un œil torve de sa procrastination, autant qu'il fasse semblant de travailler. Fini le temps où le lecteur serviable se prêtait à des jeux ou des échanges. Tant pis. Continuons égoïstement avec notre amour des listes, des énumérations, ou des questions à la noix. Et puis tiens, puisqu'on en parle, rappelons aux écervelé ou aux créatures sans culture le questionnaire du petit Marcel que nous reproduisons ci-dessous sans nous soucier plus que cela que l'on y réponde. Admettons que cette liste-là ne pousse guère à la socialisation.

1. Le principal trait de mon caractère ?
2. La qualité que je préfère chez un homme ?
3. La qualité que je préfère chez une femme ?
4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
5. Mon principal défaut ?
6. Mon occupation préférée ?
7. Mon rêve de bonheur ?
8. Quel serait mon plus grand malheur ?
9. Ce que je voudrais être ?
10. Le pays où je désirerais vivre ?
11. La couleur que je préfère ?
12. La fleur que j'aime ?
13. L'oiseau que je préfère ?
14. Mes auteurs favoris en prose ?
15. Mes poètes préférés ?
16. Mes héros favoris dans la fiction ?
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
18. Mes compositeurs préférés ?
19. Mes peintres favoris ?
20. Mes héros dans la vie réelle ?
21. Mes héroïnes dans l'histoire ?
22. Mes noms favoris ?
23. Ce que je déteste par-dessus tout ?
24. Personnages historiques que je méprise le plus ?
25. Le fait militaire que j'estime le plus ?
26. La réforme que j'estime le plus ?
27. Le don de la nature que je voudrais avoir ?
28. Comment j'aimerais mourir ?
29. État d'esprit actuel ?
30. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
31. Ma devise ?

On s'en doute, la question préférée du tenancier se révèle la dernière, à laquelle il répond : « Le Pétrodollar », car il a un fond vénal.

jeudi 10 septembre 2020

Patience

Oui, on sait, le Tenancier à des absences, en ce moment. Ça va durer encore un peu.
Patience...

jeudi 9 juillet 2020

Une historiette de Béatrice

C'est la seconde pile de livres que monsieur, vacillant, renverse. C'est la seconde fois que je remets tout en place pendant qu'il essaie de faire de l'humour, avec lourdeur mais sans l'ombre d'une excuse. Madame continue à feuilleter de la poésie, indifférente.
Quand ils viennent régler leur livre de poche et qu'il demande (bien sûr) une ristourne, elle continue à regarder ailleurs.

dimanche 5 juillet 2020

Lecture du Tenancier


Il ne s’agit pas ici de composer un récapitulatif complet d’une série qui a compté 76 volumes, mais de communiquer le plaisir même pas coupable éprouvé à leur lecture. Serge Kovask est un officier de l’ONI, service de contre-espionnage de la Navy, embarqué dans des enquêtes qui concerne tout d’abord la Défense, mais qui va devenir de roman en roman l'acteur d'un réquisitoire contre l’impérialisme. Très vite, on peut même dire immédiatement, le personnage du Commander sort de la typologie de l’exécutant fascistoïde et phallocrate à la SAS. Même si G.-J. Arnaud ne déploie pas d’arc narratif autour de ce personnage, son évolution devient éloquente dès le milieu des années 1960, qui le voit passer d’une position vaguement « démocrate » nostalgique de Kennedy à une démission de la marine américaine pour servir la cause du droit et de la justice internationale. Là où certains folliculaires (à Libération, par exemple, où l’inculture vis-à-vis des littératures populaires devient proverbiale) s’étonnent de voir le tâcheron de SAS présenter une soi-disant pertinence pour ce qui concerne les affaires internationales, Arnaud, lui, démontre que l’on peut trouver des sources ailleurs que dans les officines et raconter des histoires puisées dans le Monde diplomatique ou dans des sources plus ragoutantes que les colonnes de Minute. Produit de la guerre froide, les collections d’espionnage où évoluent ces personnages assez manichéens — Serge Kovask, alias le Commander, n’y échappe pas — s’estompent dès les années 1980. Créé en 1961 et abandonné en 1986, le Commander, aidé du splendide personnage de Cesca Peppini alias la Mamma, aura lutté aussi bien contre les latifundistes du Nordeste, parcouru clandestinement le Chili pendant le coup d’État, évoqué l’Opération Condor, ou bien contré les faucons du Vietnam. Mission accomplie, par un écrivain probe et crédible qui a disparu récemment et qui vaut bien plus que la condescendance de certains hommages qui démontre l’ignardise de ses signataires. Encore faut-il pour y remédier, lire G.-J. Arnaud. Ce à quoi s'adonne votre Tenancier de temps à autre.

samedi 4 juillet 2020

Une historiette de Béatrice

— Les livres sur le yoga, je vais trouver cela dans ce coin ?
— Non, madame, c'est plutôt par là. Voyez.
— Ah, oui. Je vois que vous n'en avez pas beaucoup.
Dit-elle, chez une bouquiniste, dont la boutique doit faire 35 mètres carré.

jeudi 2 juillet 2020

Antifle, Antifler, Entifler

Antifle (Battre l') : Cafarder, dissimuler. Mot à mot : hanter l'église. V. Antifler.

Antifler Entifler : Marie (Vidocq.) — Vient du vieux mot antie, église. — Là se fait la célébration du mariage. Entifler est donc motr à mot : mener à l'église. — « Ah ! si j'en défouraille, ma largue j'entiflerai. » (Vidocq.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

mercredi 1 juillet 2020

Vivre et travailler au pays

Le Tenancier ne voudrait pas la ramener, mais il tient à vous signaler qu’il fait partie d’un groupe de producteur locaux. Comme quoi, le terroir a du bon. À noter qu’aucun animal (même pas le Tenancier) n’a été maltraité pendant les opérations de transformation. Venez donc voir par .

Et maintenant, un prédiction de William

mardi 30 juin 2020

Une historiette de Béatrice

Et mon client obsédé qui ne demande que du porno, qui montre ses livres pleins de photos beurk, qui me demande à chaque fois où sont les livres érotiques puisque vous n'avez pas de porno, qui ne comprend toujours pas que non, je n'en ai pas ; donc, lui, qui veut des auteurs « classiques français du XIXe en poche ». Voici-voilà, je lui donne quelques noms et roule-ma poule. Il revient après avoir épluché les livres de poche.
— Bon, je vous en prends 6 à 2 euros, ça fait 10 euros d'accord ?
Avec son regard porcin-bovin.