dimanche 7 février 2016

Que t'chi

Que t'chi pr.ind. Rien (origine rabouine). ○ EXEMPLE : Dans cette cabane où on m'avait promis du jonc dans tous les tiroirs, y'avait pratiquement que t'chi à affurer.

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

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samedi 6 février 2016

... et la poussière de sel.

« Il faut être nu et plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celle-ci dans celle-là et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvre à lèvre, depuis si longtemps, la terre et la mer. Entré dans l’eau, c’est le saisissement, la montée d’une glu froide et opaque, puis le plongeon dans le bourdonnement des oreilles, le nez coulant et la bouche amère — la nage, les bras vernis d’eau sortis de la mer pour se dorer dans le soleil et rabattus dans une torsion de tous les muscles ; la course de l’eau sur mon corps, cette possession tumultueuse de l’onde par mes jambes — et l’absence d’horizon. Sur le rivage, c’est la chute dans le sable, abandonné du monde, rentré dans ma pesanteur de chair et d’os, abruti de soleil, avec de loin en loin un regard pour mes bras où les flaques de peau sèche découvrent, avec le glissement de l’eau, le duvet blond et la poussière de sel. »
Ce petit passage de Camus est extrait du volume que Morvan Lebesque lui consacra dans la collection « Écrivains de toujours ». Malheureusement le titre dont il est tiré n’est pas mentionné. Si un camusien averti pouvait nous éclairer…

Voilà voilà...

Loin d'être installé, le Tenancier a tout de même remis son informatique en service et assumera une sorte de service minimum pendant quelques temps.
Ensuite, on fera des efforts.
(Les commentaires sont de nouveau ouverts à tous...)

jeudi 21 janvier 2016

Allégorie pour un déménagement


Où l'on découvre le Tenancier en train de faire un selfie avec les déménageurs en arrière-plan tandis que la foule des lecteurs du blog attend la reprise avec une impatience bien compréhensible.
Cela vient, cela vient, mesdames et messieurs, encore un peu de temps et nous reprendrons le cours habituel de nos conversations. 
N'empêche que le Tenancier, là, se dit que ce n'est pas le coiffeur qui lui a saboté la calotte mais que c'est bel et bien la calvitie qui le guette. 
Tout ça aussi pour vous dire que l'on va fermer très momentanément les commentaires du blog car le soussigné sera moins aware et ne pourra donc en assurer la modération. Nous risquerions de nous retrouver avec un surplus de viagra dommageable pour notre santé d'académicien.

(Merci à M. Jean-Paul Laurens pour l'illustration, un gars solide, ce Jean-Paul...)

mercredi 20 janvier 2016

En attendant Nadeau

Votre Tenancier chéri est occupé à déménager, c'est entendu. Cela ne l'empêche pas pour autant de se tenir de loin en loin au courant des affaires du monde. Enfin, du monde qui l'intéresse.
Ainsi, on ne fera pas l'injure à nos lecteurs de rappeler ce que fut La Quinzaine littéraire, publication pour honnête homme et moins honnête comme le libraire. On sait peut être moins que la totalité des rédacteur a abandonné le journal face aux nouvelles orientations éditoriales de l'actionnaire majoritaire. Pouah, que de mots dégueulasses à écrire en si peu de temps : actionnaire majoritaire. Errrkh. On en apprendra plus sur le sujet en lisant l'éditorial de la première livraison.
On verra avec plaisir que l'esprit de la Quinzaine, à défaut du titre qui doit être déposé comme marque commerciale, renaît sous forme de site internet et sous le titre de : En attendant Nadeau. Attendons-le ensemble, alors.
Les premiers articles sont arrivés, il sont du goût de votre Tenancier et il partage d'enthousiasme (un petit relent autogestionnaire, ou je m'abuse ?) avec vous l'idée de s'abonner à leur lettre d'information (faudra tout de même leur indiquer que "lettre d'information" est moins injurieux que newsletter). Allez donc y voir. Pas la peine de me remercier, c'est tout naturel. Maintenant, je retourne à mes cartons.

Pour le site, c'est

vendredi 1 janvier 2016

Allégorie pour l'année 2016


Où le Tenancier fait son choix d'une année pas trop pourrie pour ses lecteurs. Avoue en aparté toutefois qu'avec une telle brochette, ça va pas être commode. Où il espère également qu'on lui pardonnera en acceptant ses meilleurs vœux et se dit enfin que le coiffeur a bousillé sa coupe...
(D'après Jean-Paul Laurens)

dimanche 27 décembre 2015

etc.

Au moment où, sous les acclamations du peuple et les vivats répétés des factions, nous achevions de faire le tour de l’Hippodrome, j’ai noté qu’ils étaient finalement tous là, en plus ou moins bon ordre, à tenter de faire bonne figure ; j’en reconnus quelques uns au passage : le Praepositus sacri cubiculi ou Grand Chambellan, suivi de ses cubicularii, le Drongaire de la flotte qui avait gardé avec lui son diptyque d’ivoire, le grand Chartulaire de l’encrier, le Parathalassite, le Grand Stratopédarque, le Deutéros du Palais sacré, accompagné du Protovestiaire, l’Orphanotrophe, le Grand Mécanothrope, le Protospathaire de la fontaine, le Grand Pappias, l’illustre Skeriophylax, le Grand Hippochondriaque, le Domestique des Scholes, le Stratarque de l’armée, reconnaissable à sa broche armoriée, le Sacellaire général, L’Anthypatrol, le Préposé au Sakellion, l’Éparque de Constantinople, le Grand Styphanophobe, l’Économe en chef, l’Hyperperilampros, le Grand Heschogryphe, le Logothète des troupeaux, marchant de concert avec celui du drome, le Grand Stratiosaure, le Parakimomène, chef des Kitonites, le Grand Chartophylax, le Silentium muntiare, avec sa verge d’or, le Nomophylax, le Grand Ichtiophysar, l’Arthémiarque de Thrace, le Protosébaste, le Basileopator, le Grand Thrépanodon , l’Archonte de Lausiakos, etc.
 
Alain Nadaud : L’Iconoclaste (1989)
Ed. Quai Voltaire, p. 122

mardi 8 décembre 2015

Les raisons d'un ralentissement

Depuis quelques temps le Tenancier est plutôt inégal dans sa présence sur le blog. A cela il y a plusieurs explications :
 
— Votre Tenancier chéri a cessé son activité de libraire depuis le mois de mars dernier. Il a s’agit à la suite de reconstruire plusieurs aspects de son existence, ce qui occupe. Notez bien qu’il n’est pas le seul à avoir arrêté son activité. Il ne se pose d’ailleurs plus la question de la corrélation de la désaffection vis-à-vis de la lecture et certains virages politiques dans le pays. Les faits lui ont répondu.

— Votre Tenancier prépare son déménagement. Cela occupe. Il va dans une région qui produit moins de carbone et de fachos que dans le reste de la France (hormis la Corse). C’est pas avec lui que tout ça risque d’augmenter en tout cas.

— Votre Tenancier s’est mis sérieusement à l’écriture. Et il peut vous dire que c’est autrement coton que d’écrire un billet de blog. Cela demande du temps et de l’énergie (et pas que de la part de votre serviteur !) Vous avez quelques traces de ses petits travaux sur ce présent blog. Cherchez un peu, vous trouverez ses productions. Je ne vais quand même pas tout le temps vous mâcher le travail.
 
On ose espérer que tout cela se régulera dans le courant de l’année prochaine. On vous demande de la patience.
 
En attendant, votre Tenancier fera une apparition publique pour signer son recueil de nouvelles. Cela se passera le 18 décembre à la Librairie Entropie au 198 boulevard Voltaire dans les 11e arrondissement de Paris (M° Charonne) à partir de 17h. On y fera notre ultime apparition avant notre départ… On vous y espère nombreux.


Avis tardif et néanmoins pertinent : Nous avons eu l'air de mentionner que la Corse était la plus exempte de la tentation fasciste qui agite notre pays en ce moment. Les faits récents infirment cette opinion. Même si votre Tenancier chéri se fout bien des simagrées religieuses, il déteste les manifestations racistes au prétexte d'un laïcisme en carton (et d'ailleurs au nom de n'importe quelle raison). On sait bien que sous le terme "antimusulman" sa cache la bonne vieille chasse au bougnoule. Il y a des Corses cons, ce qui en fait des français comme les autres, après tout, et dans les mêmes proportions.

mercredi 2 décembre 2015

Page, Pager

Page n.m. Autre mot pour lit. ○ EXEMPLE : On l'appelait Mme Sacrifice pour son obligeance avec les petites mômes qui se trouvaient de la zone. Elle les filait dans son page pour peu qu'elles soient girondes.
A donné le verbe « pager » : coucher (pour dormir ou se livrer à des jeux amoureux). EXEMPLE : Angèle a pagé avec Valentin.

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

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