La précision, en littérature, fait parfois
la différence.
Émile Littré aimait bien trousser sa bonne. Sa femme survint :
— Je suis surprise, dit-elle.
— Non, Madame, vous êtes étonnée, répondit Émile. C'est nous qui sommes
surpris.
Et pan, dans l'Émile ! Mais plutôt en lexicographie qu'en littérature, pour être précis…
Auriez-vous l'amabilité de nous indiquer la référence de l'ouvrage où vous avez dégotté cette anecdote, Tenancier ? Je ne me souviens plus où je l'avais lue (peut-être dans l'indispensable Gagnière ?)
Certes, mais également en littérature, mon cher George. Cette anecdote a remonté de mes archives, mais je ne trouve plus la source qui aurait dû l'accompagner. Je n'ai pas résisté à cette évocation : Émile troussant la bonne...
J'avais oublié que le Gagnière est fort obligeamment pourvu d'un index !
C'est à l'article NUANCE qu'il narre cette anecdote, pp. 656-657, et je m'empresse de reproduire ledit passage ci-dessous in extenso :
« Le célèbre lexicographe Littré avait épousé une femme très pieuse avec laquelle il ne devait pas s'amuser tous les jours. Comme il était fort laid, il n'avait guère d'autre ressource, pour satisfaire un tempérament exigeant, que de s'adonner aux amours ancillaires. Un jour, madame Littré ouvre par hasard la porte d'une chambre et découvre son mari couché avec la bonne : — Oh ! Comme je suis surprise ! s'écrie-t-elle. — Erreur, madame ! Vous êtes étonnée, c'est nous qui sommes surpris ! Ce qui prouve qu'on peut tromper sa femme sans faire pour autant d'infidélité au vocabulaire ! »
(Cela dit, on peut à bon droit s'interroger sur la source sur laquelle s'appuie ici Claude Gagnière, car je doute fort que la chose ait été rapportée par Littré, son épouse ou la bonne…)
Et pan, dans l'Émile !
RépondreSupprimerMais plutôt en lexicographie qu'en littérature, pour être précis…
Auriez-vous l'amabilité de nous indiquer la référence de l'ouvrage où vous avez dégotté cette anecdote, Tenancier ? Je ne me souviens plus où je l'avais lue (peut-être dans l'indispensable Gagnière ?)
Certes, mais également en littérature, mon cher George.
SupprimerCette anecdote a remonté de mes archives, mais je ne trouve plus la source qui aurait dû l'accompagner. Je n'ai pas résisté à cette évocation : Émile troussant la bonne...
En l'occurrence, il s'agissait de littrérature, non ?
SupprimerOtto Naumme
Li Émile, li très porté sur les bonniches, hon !
RépondreSupprimerJ'avais oublié que le Gagnière est fort obligeamment pourvu d'un index !
RépondreSupprimerC'est à l'article NUANCE qu'il narre cette anecdote, pp. 656-657, et je m'empresse de reproduire ledit passage ci-dessous in extenso :
« Le célèbre lexicographe Littré avait épousé une femme très pieuse avec laquelle il ne devait pas s'amuser tous les jours. Comme il était fort laid, il n'avait guère d'autre ressource, pour satisfaire un tempérament exigeant, que de s'adonner aux amours ancillaires. Un jour, madame Littré ouvre par hasard la porte d'une chambre et découvre son mari couché avec la bonne :
— Oh ! Comme je suis surprise ! s'écrie-t-elle.
— Erreur, madame ! Vous êtes étonnée, c'est nous qui sommes surpris !
Ce qui prouve qu'on peut tromper sa femme sans faire pour autant d'infidélité au vocabulaire ! »
(Cela dit, on peut à bon droit s'interroger sur la source sur laquelle s'appuie ici Claude Gagnière, car je doute fort que la chose ait été rapportée par Littré, son épouse ou la bonne…)
SupprimerCela fait sûrement partie des bons mots, apocryphes, qui circulaient à l'époque. Au fond, on se moque assez de l'authenticité, non ?
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