Tiens, revoici un Alfred
Hitchcock présente dans la pioche de jour de marché. Je dois bien
avouer
que j’ai pris ce volume-là par le vice de l’habitude et pour ne pas
revenir
bredouille. Le sommaire évoquera sûrement des choses aux amateurs de
nouvelles
policières étatsuniennes des années 1950 et 1960. Pour moi, n’en
faisant pas
partie, je n’y reconnais qu’Arthur Porges et Henry Slesar pour les
avoirs
rencontrés dans les premiers numéros de la revue Fiction et peut-être
Galaxie,
toutes deux éditées par la maison Opta, qui publiait également Alfred
Hitchcock
Magazine, ce me semble. Ces deux auteurs (et sans doute d’autres dans
cette
table des matières) évoquent pour moi comme une compagnie de
chevau-légers de
la littérature populaire, à peu près polygraphes et fournissant du
texte à la
demande pour une presse qui, à l’époque et de ce côté-là de
l’Atlantique
glissait volontiers des nouvelles dans ces colonnes. Cette souplesse et
cette adaptabilité
méritent un hommage ici, tant on regrette ces lectures vite faites,
mais
honnêtes, car remplissant leur rôle le temps de plusieurs stations de
métro ou
de prise de mélanome en période de congé payé. À ceux-là, ma mémoire et
ma
reconnaissance me recommandent d’ajouter un type comme Mack Reynolds.
Tous se
révèlent des auteurs passés plus ou moins sous les radars,
contrairement à
Fredric Brown qui en illustre l’achèvement, tant par la qualité que par
l’humour
ou la variabilité des thèmes.
À ce propos, la maison vous tient au courant : le précédent volume de cette série, pris également dans la boîte à livre et commenté ici dans cette chronique a été lu en petite partie, façon « bouche-trou ». D’abord, une nouvelle cruelle de Saki traduite par Jean Rosenthal (très actif à cette époque), très plaisante, et Les chasses du comte Zaroff dont il faut déplorer le fait qu’il ait été tronqué et dans une traduction pas formidable. On y note d’ailleurs une coquille amusante puisque l’on y chasse l’original et non l’orignal. À chaque chose malheur est bon : cette nouvelle a été republiée en texte intégral il y a peu aux Éditions du Sonneur. Il existe de fortes chances pour que nous reparlions de ce titre, que j’ai noté pour mes prochaines acquisitions. Je disposerai alors d’un élément de comparaison. Remarquons que dans l’histoire telle que je l’ai lue aucun personnage féminin n’apparaît… Pichel, Schoedsack et Olliwoude y ont remédié. À mon avis ces deux recueils regagneront assez vite la caisse pour les potes (et s’ils n’en veulent pas : retour à la boîte à livres).
J’ai trouvé également un autre ouvrage, un Tony Hillerman, espérant me promener de nouveau dans la réserve Navajo, balade en général émolliente, mais tout de même sympa. Balpeau : il s’agirait d’après la 4e de couverture d’un thriller politique à Washington. J’aurais dû vérifier avant de le prendre, mais je portais le sac des courses. Bof. Je vais le rapporter.
Remarque finale : non, je ne vous mets pas de lien vers les rubriques antérieures, picorez donc un peu dans ce blog, cela entretiendra votre forme intellectuelle.
Alfred Hitchcock présente : Histoires à vous glacer le sang (1970) — Presses Pocket, 1994
Tony Hillerman : La mouche sur le mur — Rivages/noir 1993
À ce propos, la maison vous tient au courant : le précédent volume de cette série, pris également dans la boîte à livre et commenté ici dans cette chronique a été lu en petite partie, façon « bouche-trou ». D’abord, une nouvelle cruelle de Saki traduite par Jean Rosenthal (très actif à cette époque), très plaisante, et Les chasses du comte Zaroff dont il faut déplorer le fait qu’il ait été tronqué et dans une traduction pas formidable. On y note d’ailleurs une coquille amusante puisque l’on y chasse l’original et non l’orignal. À chaque chose malheur est bon : cette nouvelle a été republiée en texte intégral il y a peu aux Éditions du Sonneur. Il existe de fortes chances pour que nous reparlions de ce titre, que j’ai noté pour mes prochaines acquisitions. Je disposerai alors d’un élément de comparaison. Remarquons que dans l’histoire telle que je l’ai lue aucun personnage féminin n’apparaît… Pichel, Schoedsack et Olliwoude y ont remédié. À mon avis ces deux recueils regagneront assez vite la caisse pour les potes (et s’ils n’en veulent pas : retour à la boîte à livres).
J’ai trouvé également un autre ouvrage, un Tony Hillerman, espérant me promener de nouveau dans la réserve Navajo, balade en général émolliente, mais tout de même sympa. Balpeau : il s’agirait d’après la 4e de couverture d’un thriller politique à Washington. J’aurais dû vérifier avant de le prendre, mais je portais le sac des courses. Bof. Je vais le rapporter.
Remarque finale : non, je ne vous mets pas de lien vers les rubriques antérieures, picorez donc un peu dans ce blog, cela entretiendra votre forme intellectuelle.
Alfred Hitchcock présente : Histoires à vous glacer le sang (1970) — Presses Pocket, 1994
Tony Hillerman : La mouche sur le mur — Rivages/noir 1993
Concernant Fredric Brown, que j'admire au point que mon nom même est un hommage envers lui, je dois avouer que j'ai été salement déçu par ses premières nouvelles, réunies voici une quinzaine d'années par les éditions Coda (sept volumes étaient prévus, sous la houlette de Jean-Pierre Jackson, mais hélas seulement trois sont parus) : à part quelques pépites, c'est vraiment en général d'un niveau très faible et c'est très daté, bourré de clichés des années 40-50 sur les privés à l'humour lourdingue et les pépées aguichantes.
RépondreSupprimerMais c'était sans doute le chemin de Damas à parcourir laborieusement pour atteindre ensuite le sommet de son art…
Son unique roman "classique", Cincinnati Blues, publié chez Encrage en 1993 et depuis longtemps épuisé, est absolument époustouflant.
Sans aucun doute ces premières nouvelles montrent un Brown en train de "faire son métier". Les conditions de production des nouvelles à l'époque ne devaient permettre que ce genre d'enfilage de clichés. J'imagine assez bien Brown recevant un coup de fil d'un rédac'chef lui commandant tant de mots pour le lendemain, in extremis, histoire de remplir une colonne, ou deux, ou la moitié. Pas étonnant à partir de là que Brown ait produit ce genre de récits stéréotypés et qui satisfaisaient le commanditaire. L'auteur tel que nous le connaissons a dû émerger lentement et finir par se faire remarquer par rapport à la concurrence grâce à sa rapidité de réaction.
SupprimerPour ce qui concerne la publication des nouvelles complètes, je trouve que c'était une erreur de commencer par ses premiers écrits. Mieux valait commencer la série par le tome qui contenait le plus de nouvelles de qualité, affronter un certain désordre dans la succession des tomes, mais qui aurait peut-être garanti l'intégrale au bout du compte. Mais d'autres raisons ont dû présider, comme des droits d'auteurs plus légers pour ces coups d'essai.
C'est vraiment regrettable, de toute façon.
Je me suis sans doute mal exprimé (décidément !). J'insinuais que plus judicieux eût été de publier, par exemple, le tome 5, qui aurait contenu les nouvelles les plus connues, mais dans une présentation qui ne fut pas en format poche, donc alléchante pour les amateurs. Ensuite, l'édition aurait continué en publiant le 1, ensuite le 6, le 2, le 3, le 6, le 4 et le 7, les volumes faibles étant soutenus par les forts avec des tirages en rapport. Cela a déjà été fait et avec de bons résultat dans le sens ou l’œuvre complète s'est achevée (mais je ne me rappelle plus pour qui...)
RépondreSupprimerPour la collaboration Mack & Brown, oui je savais parce qu'à l'époque où je faisais des émissions sur la SF, j'ai catalogué mon propre fonds afin de mieux repérer tel ou tel titre afin de lecture ou de chronique.
Sinon, pas terrible, ce Hillerman. On devrait jamais quitter l'Arizona.
RépondreSupprimerMerci de confirmer mon a priori...
SupprimerAh, cher George, vous avez raison pour les volumes 2 et 3. Mais, à l'époque, le 1 était introuvable, il me semble même qu'il ne paraissait pas avoir été édité. Et j'avais lâché l'affaire. Funeste erreur... Tout comme de ne pas avoir su que 4 autres volumes étaient sortis.
RépondreSupprimerTant pis pour moi...
Otto Naumme