(in : Journal officiel de la République française — 26 février 1881, et par BNF-Gallica)
vendredi 8 avril 2016
jeudi 7 avril 2016
Le lièvre de mars
Folle comme un lièvre de mars, la librairie marseillaise ne sera plus. Elle a déposé la clef sous le gîte le 31 mars 2016. Je me demande bien où les prochains assauts du lièvre auront lieu en typographie.
C'était ma librairie préférée. Avec sa fermeture, j'enterre un grand Mystère que d'honorables lecteurs du salon qui se tenait sur le blog Feuilles d'automne ont apprécié pendant deux années (2010-2012 ?). Leurs commentaires de l'époque sont frappés à jamais du sceau de la mémoire du rire.
Notre président du Front de Résistance au Tenancier (j'ai oublié le nom exact que nous avions créé) pourrait encore en témoigner.
C'était ma librairie préférée. Avec sa fermeture, j'enterre un grand Mystère que d'honorables lecteurs du salon qui se tenait sur le blog Feuilles d'automne ont apprécié pendant deux années (2010-2012 ?). Leurs commentaires de l'époque sont frappés à jamais du sceau de la mémoire du rire.
Notre président du Front de Résistance au Tenancier (j'ai oublié le nom exact que nous avions créé) pourrait encore en témoigner.
ArD
mercredi 6 avril 2016
mardi 5 avril 2016
Une historiette de Béatrice
— « Tiens mon fils, il faut que tu lises ça !
— C’est quoi ? Zola ?
— Et Vian aussi, un philosophe allemand.
— Ah ?
— Dites-lui vous madame ! Il ne jure que par son Confucius, il y a quand même autre chose que les arts martiaux dans la vie ! »
— C’est quoi ? Zola ?
— Et Vian aussi, un philosophe allemand.
— Ah ?
— Dites-lui vous madame ! Il ne jure que par son Confucius, il y a quand même autre chose que les arts martiaux dans la vie ! »
Cette historiette a été publiée pour la première fois en septembre 2012 sur le blog Feuilles d'automne et demeure la préférée du Tenancier !
lundi 4 avril 2016
Henri Lhéritier
18 mars 1946 — 20 mars 2016
J'apprends avec un peu de retard le décès d'Henri
Lhéritier. Voici, ci-après, ce que nous en disions en août 2008 sur le
blog Feuilles d'automne.
L’un des plaisirs que peut s’octroyer un libraire qui travaille à domicile et qui, par conséquent, n’a guère la possibilité de discuter littérature avec ses clients – chose exceptionnelle par ailleurs, le client disert, n’est pas si courant — est de se reporter sur les blogs littéraires. Cette fréquentation permet, bien sûr, d’intervenir dans les réactions aux articles rédigés par les blogueurs mais également de prolonger le plaisir de cet article dans les commentaires. Il faut seulement que l’alchimie de l’article et des commentaires se fasse, grâce à ceux qui les fréquentent… Cela ne va pas de soi. La zone des commentaires ressemble souvent à des « tout-à-l’ego », ou des coquelets de la plume exhibent plus des Sergent-major que des ramages. Mais c’est somme toute rassurant. L’écrit perdure, même dans les pavanes et les insuffisances, et chacun y trouve sa provende. Pour ma part, Steppenwolf de la brochure moisie, je vais me promener au pays des littératures caduques et obsolètes, dans le blog d’Henri Lhéritier. J’exagère : tout n’y est pas si vieux. Il arrive au taulier de ce blog de se prélasser entre les pages d’un Christian Oster, d’un Gailly… Cependant la majeure partie de ses articles concernent des ouvrages de Paul Bourget, Henri Bordeaux, Francis de Croisset ou bien des auteurs un peu plus courus, tels Barbey d’Aurevilly, Conrad ou encore Léon Bloy. On ne peut dire qu’il s’agit là de petits jeunes qui en veulent.
Ainsi, régulièrement, Henri Lhéritier, négociant en vin, vigneron, rédige une note sur ses lectures, avec des prédilections (Constantinople, les femmes callipyges…) avec style, pertinence et humour. Et, régulièrement, nous nous retrouvons dans les réactions ou la dissipation règne souvent mais également quelques moments d’érudition auxquels Henri se mêle toujours avec retenu et justesse. Cela devient une sorte de cours de récré ou nous nous ébattons à petit nombre sous l’œil bienveillant de Henri. Hélas, il en va des blogs comme il en est des relations épistolaires. On a envie soudainement que l’interlocuteur prenne corps, lui donner une image, une voix. Pour ce qui concernait l’image, le curieux pouvait être édifié avec une certaine facilité puisqu’il lui suffisait de commander l’ouvrage d’Henri qui s’intitule : « Autoportrait sauvé par le vent »… journal, autoportrait, méditations ?
En tout cas une autre dimension de la personnalité d’Henri qui ne transparaît pas dans le blog. Mais si nous avions à la fois l’image et sa profondeur, manquait encore son animation ainsi que le son. Alors, je suis passé à Rivesaltes. La Maison du Muscat était fermée à l’heure du déjeuner, ce qui m’a permis de découvrir l’excellent petit restaurant d'été qui partage la même cour – on y trouve également un antiquaire – et dans lequel j’ai dégusté pour la première fois un des vins d'Henri.
Et puis, ce fut la rencontre. Mais que pouvaient se dire deux timides soudainement confrontés l’un à l’autre ? Ces rencontres sont toujours constituées de regrets et de non-dits. Pour s’en affranchir, il eut fallu s’arrêter plus longtemps. Que l’on ne cherche pas à en savoir plus sur ma visite. Je convie le curieux à visiter son site. Durant notre trop bref échange, j’ai tout de même eu la chance de voir où Henri officiait, voir un bout de sa bibliothèque, rapatriée dans son entrepôt.
Et puis j’ai eu le temps de goûter ses vins. Nous nous sommes parlé... un peu. J'ai acheté quelques bouteilles. Maintenant, je peux boire et lire du Henri Lhéritier. Et je médite d’y retourner, m’attabler avec lui autour d’une bouteille de Muscat et deviser jusqu’au bout de la nuit. Sans doute que Les habitués du blog seront avec nous.
samedi 2 avril 2016
... et onze autres pour la nostalgie
Nous en aurions voulu un peu plus, un peu plus longtemps et profiter du temps qui passe entre ces rayonnage. Merci à Vincent pour avoir tenu sa librairie à bout de bras si longtemps.
(Photographie © Monique Thierry)
dimanche 27 mars 2016
Douze photos pour une fermeture
Le samedi 26 mars était le dernier jour de la libraire Entropie, au 198 boulevard Voltaire.
Notre reporter était sur les lieux.
(Photographies de Florence Marion ©)
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