Affe : Vie âme. (Moreau C.)
dimanche 14 janvier 2018
vendredi 12 janvier 2018
Affaire — Affaire (avoir son) — Affaires (avoir ses)
Affaire : Délit ou crime en
voie d'exécution. « Après la réussite d'une affaire, ils se livrent
immédiatement à des débauches nécessaire à l'oubli de leur raison. »
(Rabasse.) — Affaire mûre : vol ou crime qui va se commettre.
Affaire (avoir son) : Être ivre-mort, avoir reçu un coup mortel. — « Je propose l'absinthe... Après quoi j'avais mon affaire, là, dans le solide. » (Monselet.)
Affaires (avoir ses) : Avoir ses menstrues.
Affaire (avoir son) : Être ivre-mort, avoir reçu un coup mortel. — « Je propose l'absinthe... Après quoi j'avais mon affaire, là, dans le solide. » (Monselet.)
Affaires (avoir ses) : Avoir ses menstrues.
jeudi 11 janvier 2018
Aff — Aff (eau d')
Aff : Affaire. — Abréviation. — « Quant à moi, je maquille une aff, après laquelle j'espère me débiner. » (Patrie, 2 mars 52.)
Aff : Vie. (Grandval.)
Aff (eau d') : Eau-de-vie. — Abréviation de paf qui désignait l'eau-de-vie autrefois, comme le prouve cet exemple : « Voulez-vous boire eune goutte de paf ? — J'voulons bien. — Saint-Jean, va nous chercher d'misequier d'rogome. » (1756, l'Écluse.) Il y a évidemment parenté entre le paf du XVIIIe siècle et l'eau d'aff de l'argot moderne. — « Tu vas me payer l'eau d'aff, ou je te fais danser. » (E. Sue.) V. Paffe.
Aff : Vie. (Grandval.)
Aff (eau d') : Eau-de-vie. — Abréviation de paf qui désignait l'eau-de-vie autrefois, comme le prouve cet exemple : « Voulez-vous boire eune goutte de paf ? — J'voulons bien. — Saint-Jean, va nous chercher d'misequier d'rogome. » (1756, l'Écluse.) Il y a évidemment parenté entre le paf du XVIIIe siècle et l'eau d'aff de l'argot moderne. — « Tu vas me payer l'eau d'aff, ou je te fais danser. » (E. Sue.) V. Paffe.
mercredi 10 janvier 2018
mardi 9 janvier 2018
La pomme ne tombe pas loin du pommier
La sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à
sa ligne de conduite. En effet, on a reçu quelques ouvrages ces
derniers temps
qu’il serait dommage de ne pas mentionner. D’ordinaire, votre Tenancier
ne
tient pas plus que cela à jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on
mentionnera
notre plaisir et une brève notule…
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
Ad usum Delphini (n'être pas)
Ad usum Delphini (n'être pas) :
Ne pas convenir aux jeunes gens. Mot à mot : N'être pas digne de
figurer dans la collection classique imprimée jadis par Barbou pour
l'éducation d'un Dauphin de France, et où chaque titre portait la
mention : Ad usum Delphini. — Ce latinisme se dit à propos de tout : — « Vous le voyez, le bal Chicard n'avais pas été créé ad usum Delphini, et, cependant,
voilà ce qui pendant six ans fit tressaillir tous les provinciaux et
tous les étrangers. Les mères le redoutaient pour leur fils à l'égal de
l'enfer. » (Privat d'Anglemont.)
lundi 8 janvier 2018
10/18 — Anonyme : Ma vie secrète
Anonyme
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
Préface pages 7 à 29.
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ad hoc
Ad hoc : Spécial. Mot à mot :
fait, institué pour cela. — Latinisme. — « Les déclarations sont lues
par un comité ad hoc. » (Almanach des débiteurs, 51.)
dimanche 7 janvier 2018
69
C'est avec raison, fierté et joie que
nous vous présentons ici-même l'une de nos dernières trouvailles. Luxe
inouï que nous nous sommes permis d'acquérir pour la somme d' 1,00 €
chez l'un de nos occultes fournisseurs.
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
L'invite est claire, tant pour le sous-titre que le titre. Cet érotisme popote atteint ici un degré qui nous laisse toujours pantois. En effet, selon notre jugement de Tenancier rompu aux enfers, cette image nous rappelle nombre de dargeots mitraillés à longueur de Paris-Hollywood et même de quelques publications sous le manteau qui eurent l'heur de passer sous nos yeux concupiscents. Ici, jamais ne rima mieux « paire de miche » avec « air godiche », évocations troubles d'amours ancillaires ou de voisinages libidineux. Ça sent le quatre heures du serrurier en visite impromptue, le plombier qui fait des extras racontés à l'heure de l'apéritif.
Certes.
Mais cela valait-il pour autant un billet dans ce blog prestigieux ?
C'est que l'ouvrage a un intérêt certain, outre son érotisme d'une moiteur approximative. Il fait partie des rares ouvrages en France à avoir été imprimé tête-bêche. En effet, lorsque nous retournons l'ouvrage, au lieu de trouver le 2e plat de couverture, avec un résumé et parfois la biographie exaltante de l'auteur, nous trouvons la couverture suivante :
Outre que cette photo de couverture
illustre bien la célèbre chanson de Ray Ventura et ses Collégiens,
on appréciera de nouveau le regard pénétré de l'impétrante.
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Auteur - Éditeur, 1972
Personne ne s'est lancé à donner
quelques informations supplémentaires à ce billet lors de sa parution
sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009. Mais l'histoire comporte
tout de même une consolation : l'ouvrage fut offert à Otto. On espère
que, depuis, il aura eu le temps de le savourer et peut-être un
jour nous en parlera-t-il. Il ne faut jamais manquer l'occasion de
s'instruire...
Acré
Acré : Fort, violent. (Vidocq.) Vieux mot, conservé par la langue régulière avec suppression de l'accent.
samedi 6 janvier 2018
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