dimanche 28 juin 2020
10/18 — Jeannette Colombel : Les murs de l'école
Jeannette Colombel
Les murs de l'école
Postface de François Châtelet
n° 934
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume quintuple
314 pages (320 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1975
Achevé d'imprimer 27 mars 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
Les murs de l'école
Postface de François Châtelet
n° 934
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume quintuple
314 pages (320 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1975
Achevé d'imprimer 27 mars 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
samedi 27 juin 2020
Une promenade
Si l’on identifie fort bien un serpent, un lièvre et des chevaux sur ces pages, on se demande ce que représente la dernière vignette, en bas à droite, sachant que, selon d’autres ordres de lecture, il ne s’agit pas forcément de la première, d’ailleurs. On se perd en conjectures : une créature aquatique, vous croyez ? On ne pensait pas aujourd’hui vous convier à un jeu. Néanmoins allons-y : vous reconnaissez quelque chose, vous ? À noter que, contrairement aux autres images de cette double page, ce motif intrigant ne possède pas d’idéogramme. Sans doute parce que « n’importe quoi », n’est pas traduisible. On notera la sauvagerie du faciès des chevaux, créatures peu commodes comme on l’avait déjà constaté dans notre coin, avec Delacroix.
vendredi 26 juin 2020
Roland
Roland C. Wagner n’a jamais été un ami, mais un de ces « potes » que l’on trouve au cours de son existence, lorsque de nombreuses virtualités existent dans notre jeunesse finissante, lorsque les contraintes sociales pèsent encore peu. Lorsque je le rencontrais, il n’avait pas encore publié de livres, seulement quelques nouvelles, la plupart du temps dans des fanzines. Il voulait devenir écrivain, dans la collection Anticipation au Fleuve Noir, surtout. Tout nous semblait possible. Il avait raison, au point de clore cette série par le numéro 2001 (L’odyssée de l’espèce). Il a eu la sagesse d’aller plus loin encore, de continuer à écrire. On s’est beaucoup vu, puis beaucoup moins. Nous possédions un ami en commun qui nous reliait subtilement bien après que la distance se fut installée. Cet éloignement marquait l’intervalle qui nous séparait d’une partie de notre jeunesse.
jeudi 25 juin 2020
Une historiette de Béatrice
mardi 23 juin 2020
lundi 22 juin 2020
Lecture du Tenancier
Rien de récent (ou si peu), et comme ça lui chante.
Bien évidemment, un tel livre se feuillète de la même manière qu’on le fit avec Le guide de nulle part et d’ailleurs de Manguel et Guadaluppi, ici pour former un périple incertain et là, avec cette Bibliothèque invisible, pour fixer notre goût pour les voyages immobiles, ou presque, dans nos rayonnages. On reviendra dans quelques temps sur ce domaine du livre imaginaire, le sujet se révèle riche ! En attendant, pour vous récompenser de vous avoir fait poireauter dans notre salle d’attente, prenez donc cette prescription : un ou deux notices quand le besoin s’en fait sentir… ça ne vous fera pas de mal. Votre amygdale vous remerciera.
dimanche 21 juin 2020
samedi 20 juin 2020
Le lendemain...
Un jour un' petit' châtelaine, enl'vée par des romanichels, Fut mis' dans un' chambre malsaine, Tout en haut d' la rue St-Michel ; La p'tit' au caractèr' rieur, prit joyeusement son malheur : Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Les brigands furieux d'la voir rire lui attachèrent, les mains, les pieds, Puis par ses cheveux la pendirent au plafond en face du plancher Puis la laissant là, les voyous allèrent chez l'bistrot boire un coup Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Les bandits jaloux d'son courage un soir à l'heure de l'angélus La jetèr'nt du sixième étage son corps tomba d'vant l'autobus L'autobus qui n'attendait qu'ça sur la belle aussitôt passa. Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Mais les assassins s'acharnèrent Sur elle à coups d'pieds, à coups d'poings De mill' coups d'poignards la lardèrent Pour lui faire passer l'goût du pain Et pour en finir les ch'napans ils la noyèrent dans l'Océan. Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Au moment où la pauvre fille allait remonter sur les flots Un sous-marin avec sa quille coupa son corps en deux morceaux. Puis une torpill' qui éclata fit voler le reste en éclats. Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. La tempête, le vent et l'orage soulv'nt les vagues de l'océan La petit' lutt' avec courage bravant le terribl' ouragan, Mais le tonnerr' à ce moment tomb' et foudroie la pauvr' enfant. Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Elle disparut dans l'eau profonde Une baleine lui bouffa les mains Sa jolie chevelure blonde Fut arrachée par les requins Un p'tit' maqu'reau qui s'balladait Lui barbotta son port' monnaie Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. Vous croyez p't'être qu'elle en est morte Et cependant il n'en est rien Après cett' secousse un peu forte La p'tite ne se sentait pas bien Elle prit pour se remettr' d'aplomb Un p'tit cachet d'pyramidon Le lendemain, elle était souriante, à sa fenêtre fleurie, chaque soir, Elle arrosait ses petit's fleurs grimpantes, Avec de l'eau de son arrosesoir. |
(Elle était souriante (1908) — Paroles d’Edmond Bouchaud, dit Dufleuve)
Sur la chanson et les conditions de sa création, voir ici.
vendredi 19 juin 2020
Et maintenant, quelques titres de Craig Strete
Toutes mes statues ont des ailes de pierre
Pour voir la cité assise sur ses édifices Samedi soir au poste d’observation de la femme blanche Just like Gene Autry (Foxtrot) — version Cherokee de « Jésus-Christ est entré dans notre vie » Vieille, si vieille, mais sans âge en cette science Conte de fées à Wounded Knee Un cheval d’un autre technicolor Une corde autour de chaque monde Où ils ont mis les agrafes et pourquoi elle a ri La cruauté de ton visage Un lieu pour mourir sur la photographie de ton âme Pourquoi la vierge Marie n’est-elle jamais entrée dans le wigwam de Standing Bear ? L’oiseau du piano Quel fut le premier oscar à recevoir un nègre L’homme qui saigne Quand ils parlent La haine est un amour infiniment douloureux |
mercredi 17 juin 2020
Une historiette de Béatrice
mardi 16 juin 2020
Une promenade
Un passage superficiel pourrait faire accroire à quatre
illustrations insérées dans des cases. Un examen plus attentif n’en décompte
plus que trois, puisque les deux inférieurs ne font qu’une. Comment pourrait-on
intituler, d’ailleurs ce motif ? « Tigre dans les bambous au bord d’une
rivière » ? La facture reste brouillonne. Divers indices persistent à
nous faire penser à de la xylogravure (les cadres, le dessin des animaux, les
idéogrammes) mêlé de technique au pochoir (on aperçoit quelques débords) et la
peinture à main levée. Il s’agit bien d’un livre artisanal. Le motif animalier
se précise, avec une mise en abyme : le dessin sur éventail…
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