vendredi 12 mars 2021

Une historiette de Béatrice

Bonjour madame, je viens vous proposer des livres très récents et très neufs. (Sur le dessus j'aperçois Le cercle des éplucheurs de patates. Ouiiiii.) Pour un prix bien sûr, proportionnel à leur bon état. (Ouiiiiii.)

lundi 8 mars 2021

Un faussaire

Letellier. Faussaire-copiste, ancien clerc d’huissier. Affaire célèbre sous Louis-Philippe. […] Se faisant appeler « Comte Le Tellier d’Irville », soi-disant « archiviste à la Bibliothèque nationale », il avait ouvert une boutique, cabinet généalogique et officine d’autographes. Avec l’argent de ses premières escroqueries, il racheta aux héritiers d’Hozier ce qui subsistait des collections du célèbre « Cabinet d’Hozier ». En écoulant ainsi de vrais et de faux manuscrits, Letellier abusa plus aisément ses clients. Il lança de 1844 à 1847 un nombre incalculable d’autographes historiques, munis le plus souvent de certificats d’authenticité, obtenus grâce à des ventes publiques. Il est l’auteur de très nombreuses lettres faisant toutes partie de la collection Charavay, spécialiste en autographes à Paris. Parmi ces pièces curieuses : Lettre de François Ier à Horondelle, de Luther, de Calvin à M. de Canaples, d’Henri II au prince de Melfes , de Diane de Poitiers à la princesse de Montaytgy (une erreur de date visible fut fatale à l’auteur, 1585, soit dix-neuf ans après la mort de Diane de Poitiers), et d’un certain nombre de billets signés Henri III et adressés à de jeunes galants… pour leur proposer une entrevue.
Letellier réalisa sur parchemin de nombreux arbres généalogiques, dont sept pour des prélats parisiens. Ces faux, peu habiles et remplis d’erreurs et de fautes étaient réalisés sur d’anciens manuscrits grégoriens lessivés, grattés, repolis au polissoir d’agate et marqués d’un tampon (faux) de la Collection d’Hozier.

Jean-Louis Chardans : Dictionnaire des trucs (1960)

Pour en connaître plus sur l'affaire, dirigez-vous ici.

dimanche 7 mars 2021

samedi 6 mars 2021

Penguin Clothbound

Décidément, votre Tenancier ne se lasse pas d’explorer les productions de la maison Penguin. Est-ce par vice qu’il s’y intéresse après le Brexit ? En tout cas, trouvera-t-on un équivalent de ces superbes bouquins que constituent les Penguin Clothbound, c'est-à-dire une collection de classiques cartonnés plein papier dont la maquette et les motifs utilisés donnent envie d’une bibliothèque enfin colorée et… attendez, là : je ne me mettrais pas à causer comme un magazine trendy ?  
N’empêche, ces livres sont beaux et donnent envie. On regrette ici qu’ils n’existent qu’en langue anglaise. Le Tenancier aurait remplacé quelques poches très moches et aurait même relu dedans, dites donc !
Pages de la collection ici (c’est en engliche, faites un effort !)


Pour en savoir — à peine — plus, reportez-vous à l’autre page de l’éditeur consacrée à Coralie Bickford-Smith qui a conçu le design de ces couvertures. On se demande tout de même, or l’alibi « culturel », ce qui empêche les éditeurs français de produire de tels petits enchantements. On se dit même que nos contemporains sous le charme conserveraient quelques livres pour leur joliesse et, coup de lune, on sait jamais, se mettraient à les lire…

jeudi 4 mars 2021

« At Michaux's »


 
On s'interrogeait sans doute sur la location des deux images de la librairie prises par Jack Garofalo à Harlem, un certain été 1973 et que l'on retrouvera sur ce blogue. Il s'agit de la librairie de Lewis Michaux, pivot important de la communauté afro-américaine.
« Le magasin a été situé pendant 38 ans sur le boulevard Adam Clayton Powell Jr. à la 125e rue. Parmi les visiteurs et les clients figuraient Kwame Nkrumah, qui devint plus tard le premier président du Ghana, Malcolm X et de nombreux auteurs et universitaires, tels que W. E. B. DuBois, qui y rencontra sa femme, Shirley Graham.  » Source ici.
Pour en savoir plus (et si vous causez un peu l'anglais), c'est par .

mercredi 3 mars 2021

Une historiette de Béatrice

Toutes vos BD sont là ? C'est 5 euros la BD ? Oui je vous demande car je vois que c'est marqué 5 euros la BD. Donc c'est bien cela 5 euros la BD. Oui je vois que vous avez beaucoup de livres. Vous savez exactement tout ce que vous avez ? Et l'autre avec sa guitare miniature qui me parle comme à un mouflet. Ah mais il est très intelligemment fait ce manuel. Et un dictionnaire français-latin ? Parce-que je ne lis pas le latin, je le décrypte moi. Mais je le décrypte bien. Bon, je crois que je vais y aller.

mardi 2 mars 2021

La semaine idéale du Tenancier

Vous savez, les amis, se faire publier sous une couverture soviétique grâce au Novelliste, ça vous donne des idées de grandeur. Alors, zou, c’est décidé, le voici tout neuf et promu Grandécrivain.
On vous convie donc à une semaine idéale du Tenancier.



 
Première journée : Leçon inaugurale du Tenancier (croquis sur le vif) dans la cour du Collège de France.
 
 
Deuxième journée : Lecture des épreuves des Œuvres complètes du Tenancier en sa présence par un consortium international d’éditeurs.
 
 
Troisième journée : Petite pause du Tenancier consacrée à la lecture de la critique élogieuse des confrères. 
 
 
Quatrième journée : Déplacement du Tenancier en province pour une lecture publique de sa nouvelle Le Bassin, pour laquelle il garde une affection particulière.
 
 
Cinquième journée : Signature avec un représentant de Sony Picture Entertainment pour les droits d’adaptation de ses œuvres sur une durée de 5 ans.
 
 
Sixième journée : Direction d’un stage de plein air et de cohésion de groupe dispensé auprès de jeunes auteurs par le Tenancier.
 
 
Septième journée : Causerie intime en présence d’un public choisi à la Maison de la Poésie à Paris, à guichet fermé, bien sûr.
 


On notera une fois de plus la difficulté des artistes à fixer les traits du Tenancier. Il n’est pas ressemblant. À leur décharge, ils exécutent les portraits d’après une description orale. Or, chacun sait que le Tenancier est indicible…

lundi 1 mars 2021

La fièvre


On vous annonce avec plaisir la parution de La fièvre, nouvelle du Fleuve illustrée comme d'habitude (mais quel talent !) par Céline Brun-Picard dans le numéro 5 de la revue Le Novelliste.
On notera également que c'est la première fois que votre Tenancier est publié sous couverture soviétique.