mardi 2 décembre 2025
lundi 1 décembre 2025
Que je vous raconte mon grand-papa, afin d'illustrer mon propos et ce qui pourrait devenir l'amorce d'une chronique dans les temps à venir...
Le Tenancier n’est tenu de rien,
puisqu’il est le tenancier
de ce blogue et qu’après tout il peut radoter ce qu’il veut ici même.
Qui viendrait
le contrarier à ce sujet, je vous le demande, hein ? Donc
il peut s’éloigner
de ses thèmes de prédilection, pour une fois. Ainsi, il a entendu ce
soir en préparant
la soupe de poireaux-pommes-de-terres (avec un peu d’estragon et du
céleri) une
émission sur France cul sur l’utilité d’un service
« volontaire »
pour l’armée. On nous expliqua fort doctement que notre armée
professionnelle
projetée sur un théâtre d’opérations extérieur manquera pour veiller à
l’ordre
de la nation durant le conflit, d’où, donc, l’utilité de requérir de
jeunes
pioupious pour déjouer les manigances des saboteurs, voire des
terroristes
intérieurs. Nous pensions benoîtement que la gendarmerie y suppléerait,
mais sans
doute sont-ils surveillés de près, à gâcher autant de munitions aux bassines… Bien
sûr nous
résumons et ce fut exprimé avec l’allant et la grâce qui sied à une
merde en
bas de soie avec, tout de même, un sérieux manque de prospective. En
effet, si
je reprends la terminologie des fonctionnaires de la propagande, que
fait-on de
« l’attrition » des mecs qui sont sur le front ? Parce
qu’ils
sont là pour ça, non, défendre l’occident contre la barbarie avec leur
poitrine
généreuse ? Par quoi remplacer ceux qui reviendront — pour les
plus veinards — dans des sacs à viande ? Vous ne voyez pas ?
Alors, je
vais vous causer de mon grand-papa. Ce fils de cultivateurs pauvres né
à la Chapelle-Jeanson
(Ille-&-Vilaine) vit l’aubaine d’une ascension sociale en
s’engageant jeune
dans l’armée. Il allait replier ses gaules lorsque le premier grand
badaboum
mondial survint. Étant donné son âge, il fut affecté à la
Territoriale :
surveillance de l’arrière ou des prisonniers, tenue des deuxièmes
lignes, etc.
Seulement, voilà, au bout de deux ans à voir voler les balles de loin,
il les
contempla de plus près les deux années restantes, puisqu’on manquait de
chair
fraîche devant. Joseph Hubert s’en est sorti, a même fait de la
spéculation
immobilière sur les ruines de demeures près du front une fois
démobilisé (il
avait dû prendre ses jalons), mais ceci est une autre histoire.
Grand-papa
était devenu facho du genre variante des Croix-de-feu, heureusement ma
grand-mère avait divorcé. Peut-être était-il très con avant, à son
engagement.
On ne saurait le dire et même étendre ça à tous les glaiseux de
l’Ille-&-Vilaine…
mais là encore c’est une autre histoire. En revanche le nombre de types
fauchés
autour de lui impressionne (Le Tenancier, par vice, à regardé les
états de
service et ce qu’il advint dans quelques comptes-rendus sur le même
front). On oublie
un peu ça, quand on tente de nous vendre la vie en uniforme, que la
possibilité
d’y passer est inversement proportionnelle à la place dans la société,
la
hiérarchie sociale se retrouvant aisément dans la militaire — mais
également que
les garanties d’innocuité, vous pouvez vous les foutre quelque part, à
partir
du moment où vous avez signé (faut lire ce qui est en tout petit, mon
gars…) Eh
oui, si vous signez, vous pouvez mourir, à plus forte raison si vous
n’êtes pas
chanceux, c'est-à-dire à l’inverse de mon grand-papa. En revanche
Joffre, Foch
et Mangin, par exemple, ont canné dans leur plumard. On verra bien si
le sieur
Mandon, prêt au sacrifice des autres, suivra la glorieuse destinée de ses prédécesseurs ou bien que le
sursaut
patriotard le mènera sabre au clair en première ligne. On a même envie
de lui
dire « chiche »…
samedi 29 novembre 2025
Restons couchés
Il en parlait plus tôt ce midi :
ces derniers matins,
le Tenancier retourne à une volupté ancienne qui consiste à ne plus se
lever et
à rester dans le lit à bouquiner, même s’il se trouve à jeun, les bras
refroidis
hors de la couette parce qu’il faut bien tenir le bouquin et tourner
les pages.
Bref, l’on retourne à la paresse et à un certain délice qui désire
ne plus
se presser, commencer la journée en douceur et même envie de repiquer
dans le
sommeil, ce qui est également arrivé, mais non sans avoir terminé le
chapitre,
car rien n’est plus irritant à nos yeux que d’interrompre le rythme
d’une
lecture. Dans ces conditions, impossible de replonger. L’on raconte
ceci
histoire de dire merde à ceux qui voudraient nous faire obéir. La
résistance commence
par le plumard, aussi dangereux d’ailleurs que de s’engager dans
l’armée puisqu’on
y meurt également souvent… Quelques fois, le Tenancier ne lit pas, il
rêvasse
et cela aboutit parfois à des récits à écrire. Le monde se porterait
mieux si
on restait quelques heures de plus au chaud, des bouquins à portée de
main et p’têt
ben des hauts à manches longues pour ne pas se refroidir les avant-bras.
jeudi 27 novembre 2025
Les prodigieuses victoires de la dialectique
Signalons aux curieux, une nouvelle fois, la sortie d’une petite plaquette du Tenancier dont on trouvera le détail en lien ici sur son site d'auteur — la référence descendra à mesure des ajouts, donc si vous consultez ce billet dans quelques mois, il existe de fortes chances pour que ce qui occupe le haut de la page soit un autre volume. Pour les ceusses qui chercheraient à obtenir une de ces brochures, la chose devient difficile si vous ne connaissez pas le Tenancier, ce qui vous empêche de lui communiquer votre adresse. Le tirage forcément limité de ces plaquettes (souvent moins de 20 exemplaires) oblige, de plus, à opérer des choix, excepté pour les intimes et les très vieux amis. La nécessité d’apprécier les fictions du Tenancier constitue également un plus non négligeable, savez-vous ? Mais, même ainsi vous ne serez pas assurés de recevoir ses productions. Comme je vous l’indiquais, sur les quelques exemplaires tirés, seules trois ou quatre personnes peuvent se vanter d’avoir reçu la majeure partie des plaquettes. Les autres guettent leurs boîtes aux lettres et c’est tant mieux : il convient de se faire désirer plutôt que d’importuner des personnes qui ne vous demandent rien, après tout. Tout de même, les retours sont bien agréables et, pour cette raison, votre Tenancier continuera d'infliger d'indicibles souffrances à son imprimante et à solliciter les moyens de plus en plus coûteux de la Poste..
On continuera de vous annoncer ces petites choses en vous redirigeant vers le site qui en donnent les détails.
mercredi 26 novembre 2025
Une historiette de Béatrice
dimanche 23 novembre 2025
samedi 22 novembre 2025
Merci
On s’était promis de ne pas se livrer à la pratique de la nécrologie sur ce blogue, mais la disparition de Jean Guidoni valait d’être marquée. Merci, et bon voyage…
vendredi 21 novembre 2025
Nous aussi, on a notre Mandela !
Il paraît que Sarkozy va sortir un
bouquin chez une maison
Bolloré sur son séjour à la Santé. On espère que cet opuscule ne se
révélera qu’un
modeste prologue pour une matière plus importante et donc a fortiori
plus
nauséabonde dans les temps à venir pour cause de prolongation entre
quatre murs.
Bien que l’on réprouve le régime carcéral, on ne peut s’empêcher
d’éprouver ce que porte ce
mot mis en avant par une certaine mode, ces derniers temps :
la schadenfreude. On aimerait que ce
sentiment de jouissance un peu malsaine se perpétue à l’égard de cet
homme qui
n’a que « l’indignité » à la bouche, mais surtout dans ses
inconduites.
Mais bien plus que le plaisir anticipé d’une récidive de séjour dans nos prisons surpeuplées, toutefois dans le carré VIP, il s’agit bien de la fascination pour l’obscénité qui réside dans ce projet d’édition-là. Comme ont dit : il fait fort ! Mais pourquoi hésiter, puisque tout lui est permis, n’est-ce pas ?
Vraiment, il est grand temps qu’on évite les bouquins de chez Bolloré, comme ces éditions Fayard.
Mais bien plus que le plaisir anticipé d’une récidive de séjour dans nos prisons surpeuplées, toutefois dans le carré VIP, il s’agit bien de la fascination pour l’obscénité qui réside dans ce projet d’édition-là. Comme ont dit : il fait fort ! Mais pourquoi hésiter, puisque tout lui est permis, n’est-ce pas ?
Vraiment, il est grand temps qu’on évite les bouquins de chez Bolloré, comme ces éditions Fayard.
mercredi 12 novembre 2025
Une historiette de Béatrice
vendredi 7 novembre 2025
La fuite au château
Vous le savez, votre Tenancier fréquente très régulièrement les pages de Lard-Frit. La dernière nouvelle publiée dans les colonnes du magazine prend de la hauteur, dans un univers un peu en déshérence. On profite de la présente pour vous dire qu’on va revenir progressivement aux affaires…
Pour en savoir plus, cliquez donc là.
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mardi 14 octobre 2025
mardi 7 octobre 2025
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