mercredi 25 septembre 2024

Une historiette de Béatrice

— Allô bonjour, vous vendez des livres ?
— Bonjour, oui je vends des livres
— Et vous vendez beaucoup de livres ?
— Oh, cela dépend de ce que l'on entend par beaucoup
— Hein ?
Conversation téléphonique de rien du tout, un jour de rien du tout.

lundi 16 septembre 2024

Charles & moi

Voici donc le troisième volume publié cette année, un nouveau recueil de nouvelles qui observe ici un arc narratif racontant le voyage de Charles en compagnie du narrateur. Deux critiques, à l’heure où l’on rédige ce billet, on rendu compte du contenu : Le nocher des livres & Weirdaholic ; ils se montrent plus diserts que votre serviteur. Allez donc y faire un tour… Il n’est pas non plus interdit de se rendre sur le site de l’éditeur (petites turbulences qui seront vites réparées,on l'espère) et de commander l’ouvrage. D’ailleurs, vu la modicité du prix, on aura avantage à en prendre d’autres, dont celui qui paraît en même temps, par un auteur que votre Tenancier apprécie beaucoup : Didier Pemerle, avec son livre Débandades

mardi 10 septembre 2024

10/18 — Chester Himes : Mamie Mason




Chester Himes
Mamie Mason
ou un exercice de la volonté

Traduit de l'américain
par Minnie Danzas

n° 1587


Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Domaine étranger"
dirigé par Jean-Claude Zylberstein
Volume quadruple
229 pages (234 pages)
Dépôt légal : octobre 1983
Achevé d'imprimer : 26 mars 1984 / 13 mars 1987
Photo Weegee

(Titre original Pinktoes, © Chester Himes 1961,1965)


(Contribution de : Am Lepiq, monsieuye)
Index

dimanche 1 septembre 2024

Les pleurs de Boccace

[…] Il y avait près de deux siècles que Boccace, séjournant au royaume de Naples, et avide de voir la bibliothèque du célèbre monastère du Mont Cassin, avait demandé à un moine de lui faire la grâce de la lui ouvrir. Il s’était entendu répondre : « Monte, c’est ouvert. » Et de lui montrer une longue échelle. Boccace, tout joyeux, monte : il trouve un local sans porte, entre, voit que l’herbe pousse entre les fenêtres ; stupéfait, il remarque de nombreux ouvrages d’auteurs anciens où manquent des cahiers entiers, où l’on a coupé les marges des pages. Pleurant de douleur, il demande au premier moine qu’il rencontre dans le cloître pourquoi des livres si précieux ont été mutilés ; on lui répond que les moines, pour gagner quatre ou cinq sous, arrachent un cahier de temps en temps et en font des petits psautiers qu’ils vendent aux enfants ; d’autres avec des marges découpées, font des bréviaires qu’ils vendent aux femmes.

Manuel de Dieguez : Rabelais par lui-même (1960)



samedi 31 août 2024

Et vous achetez encore ces merdes ?

Un postillonneur de chroniques radiophoniques — quand il ne produit pas du vérisme emmerdant chez des éditeurs paresseux — s’est mis dans la tête de rédiger un « roman » de politique-fiction, genre qu’ici nous avions cru obsolète, tant il a été mis à mal par les showrunners hollywoodiens qui s’y connaissent un tantinet dans le « thrill » politicard. Bé non, ça ne semble pas effleurer l’auteur et l’éditeur, qui a accepté le manuscrit, sans doute friands de récupérer à bon compte une insatisfaction à l’égard de la médiocrité gouvernementale et oppositionnelle. Voici donc une merdouille sans intérêt qui va investir les rayons avec diverses recommandations suscitées ou téléguidées par un attaché de presse. Nous avions croisé ce genre de production lorsque l’on travaillait en librairie de neuf, bon à renvoyer au distributeur passé la première semaine d’engouement de critiques soi-disant littéraires. Pour ce qui concernait la librairie d’occasion, que je connaissais aussi bien, et peut-être mieux, en fin de compte, ces conneries finissaient à la benne.
Puisse le recyclage opérer un saut qualitatif en court-circuitant ces saloperies dès la conception. Pour cela, une seule solution, se passer de la médiocrité de certains rédacteurs, ceux qui lisent et rendent compte et ceux qui écrivent…