Addition : Carte à payer. Mot à mot : addition des prix de chaque consommation.
mercredi 10 janvier 2018
mardi 9 janvier 2018
La pomme ne tombe pas loin du pommier
La sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à
sa ligne de conduite. En effet, on a reçu quelques ouvrages ces
derniers temps
qu’il serait dommage de ne pas mentionner. D’ordinaire, votre Tenancier
ne
tient pas plus que cela à jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on
mentionnera
notre plaisir et une brève notule…
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
Ad usum Delphini (n'être pas)
Ad usum Delphini (n'être pas) :
Ne pas convenir aux jeunes gens. Mot à mot : N'être pas digne de
figurer dans la collection classique imprimée jadis par Barbou pour
l'éducation d'un Dauphin de France, et où chaque titre portait la
mention : Ad usum Delphini. — Ce latinisme se dit à propos de tout : — « Vous le voyez, le bal Chicard n'avais pas été créé ad usum Delphini, et, cependant,
voilà ce qui pendant six ans fit tressaillir tous les provinciaux et
tous les étrangers. Les mères le redoutaient pour leur fils à l'égal de
l'enfer. » (Privat d'Anglemont.)
lundi 8 janvier 2018
10/18 — Anonyme : Ma vie secrète
Anonyme
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
Préface pages 7 à 29.
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ad hoc
Ad hoc : Spécial. Mot à mot :
fait, institué pour cela. — Latinisme. — « Les déclarations sont lues
par un comité ad hoc. » (Almanach des débiteurs, 51.)
dimanche 7 janvier 2018
69
C'est avec raison, fierté et joie que
nous vous présentons ici-même l'une de nos dernières trouvailles. Luxe
inouï que nous nous sommes permis d'acquérir pour la somme d' 1,00 €
chez l'un de nos occultes fournisseurs.
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
L'invite est claire, tant pour le sous-titre que le titre. Cet érotisme popote atteint ici un degré qui nous laisse toujours pantois. En effet, selon notre jugement de Tenancier rompu aux enfers, cette image nous rappelle nombre de dargeots mitraillés à longueur de Paris-Hollywood et même de quelques publications sous le manteau qui eurent l'heur de passer sous nos yeux concupiscents. Ici, jamais ne rima mieux « paire de miche » avec « air godiche », évocations troubles d'amours ancillaires ou de voisinages libidineux. Ça sent le quatre heures du serrurier en visite impromptue, le plombier qui fait des extras racontés à l'heure de l'apéritif.
Certes.
Mais cela valait-il pour autant un billet dans ce blog prestigieux ?
C'est que l'ouvrage a un intérêt certain, outre son érotisme d'une moiteur approximative. Il fait partie des rares ouvrages en France à avoir été imprimé tête-bêche. En effet, lorsque nous retournons l'ouvrage, au lieu de trouver le 2e plat de couverture, avec un résumé et parfois la biographie exaltante de l'auteur, nous trouvons la couverture suivante :
Outre que cette photo de couverture
illustre bien la célèbre chanson de Ray Ventura et ses Collégiens,
on appréciera de nouveau le regard pénétré de l'impétrante.
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Auteur - Éditeur, 1972
Personne ne s'est lancé à donner
quelques informations supplémentaires à ce billet lors de sa parution
sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009. Mais l'histoire comporte
tout de même une consolation : l'ouvrage fut offert à Otto. On espère
que, depuis, il aura eu le temps de le savourer et peut-être un
jour nous en parlera-t-il. Il ne faut jamais manquer l'occasion de
s'instruire...
Acré
Acré : Fort, violent. (Vidocq.) Vieux mot, conservé par la langue régulière avec suppression de l'accent.
samedi 6 janvier 2018
Achetoirs
Achetoirs : Monnaie. — Avec elle, on achète. — « Il y a des lorettes qui nomment les achetoirs quibus. » (Alhoy.)
vendredi 5 janvier 2018
Une historiette de Béatrice
mercredi 3 janvier 2018
Alice à Zanzibar
La sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à
sa ligne de conduite. En effet, on a reçu quelques ouvrages ces
derniers temps
qu’il serait dommage de ne pas mentionner. D’ordinaire, votre Tenancier
ne
tient pas plus que cela à jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on
mentionnera
notre plaisir et une brève notule…
J’avais déjà parlé de Jacques Barbaut à l’occasion de sa réminiscence pérecquienne d’une année, 1960, parue aux éditions nous. Voici qu’Alice à Zanzibar vient se déposer sous pli discret dans ma boîte au lettre. L’art du limerick s’avère une affaire délicate en ceci qu’elle tient à un humour sur le fil qui, mine de rien, nécessite un talent particulier pour la partie culière, entre autre. Barbaut, évoquant Muriel et sa barre de zan appartient à un ravissement intime et suscite un sourire que, pour ma part j’ai décidé quotidien. Un limerick et hop, au lit ! Merci, Jacques (j’ai bien relevé la correction typographique, en sus de l’envoi autographe…)
Des garçons plus doués que moi on pondu des limericks pour vanter l’ouvrage. J’en suis bien incapable. En revanche, la maison ne recule devant aucun sacrifice puisqu’elle vous dépêche l’auteur lui-même… Sinon, vous pouvez également le retrouver ici.
J’avais déjà parlé de Jacques Barbaut à l’occasion de sa réminiscence pérecquienne d’une année, 1960, parue aux éditions nous. Voici qu’Alice à Zanzibar vient se déposer sous pli discret dans ma boîte au lettre. L’art du limerick s’avère une affaire délicate en ceci qu’elle tient à un humour sur le fil qui, mine de rien, nécessite un talent particulier pour la partie culière, entre autre. Barbaut, évoquant Muriel et sa barre de zan appartient à un ravissement intime et suscite un sourire que, pour ma part j’ai décidé quotidien. Un limerick et hop, au lit ! Merci, Jacques (j’ai bien relevé la correction typographique, en sus de l’envoi autographe…)
Des garçons plus doués que moi on pondu des limericks pour vanter l’ouvrage. J’en suis bien incapable. En revanche, la maison ne recule devant aucun sacrifice puisqu’elle vous dépêche l’auteur lui-même… Sinon, vous pouvez également le retrouver ici.
La maison ne fait d'ordinaire pas
plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés
ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui
ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
Achar (d')
Achar (d') : Sans trêve. Mot à mot : avec acharnement. — Abréviation.
Et d'autor et d'achar,
Enfoncé le jobard.
(De Montépin.)
Enfoncé le jobard.
(De Montépin.)
Avertissement
La statue dont il est question ici est
purement fictive. Toute ressemblance avec
des statues existantes serait fortuite.
purement fictive. Toute ressemblance avec
des statues existantes serait fortuite.
Les
Éditeurs.
San Antonio : Des dragées sans baptême (1953)
Accrocher — Accrocher (s')
Accrocher : Mettre au mont-de-piété. Mot à mot : accrocher au clou. V. ce mot. — « Ah ! les bibelots sont accrochés. » (Montépin.)
Accrocher : Consigner un soldat. Mot à mot : l'accrocher à son quartier, l'empêcher d'en sortir.
Accrocher (s') : Combattre corps à corps, en venir aux mains.
Accrocher : Consigner un soldat. Mot à mot : l'accrocher à son quartier, l'empêcher d'en sortir.
Accrocher (s') : Combattre corps à corps, en venir aux mains.
Nos braves, s'accrochant, se prennent aux cheveux.
(Boileau, Satire 3.)
mardi 2 janvier 2018
Accroche-cœurs
Accroche-cœurs : Favoris (Vidocq). Se dit des favoris courts qui affectent la forme des accroche-cœurs féminins. V. Arçon.
Accroche-cœurs : Mèches de cheveux bouclées et collées sur la tempe. Cet ornement a des prétentions galantes. Le mot le fait assez sentir.
Accroche-cœurs : Mèches de cheveux bouclées et collées sur la tempe. Cet ornement a des prétentions galantes. Le mot le fait assez sentir.
Sur mes nombreux admirateurs
Dirigeons nos accroche-cœurs.
Dirigeons nos accroche-cœurs.
(Festeau)
lundi 1 janvier 2018
Le Tenancier vous souhaite une heureuse année.
Le Tenancier, en tenue matutinale, se demande s'il avait bien réfléchi à cette commande de cartes de vœux en pierre de taille...
(Peinture gentiment exécutée par Jean-Léon Gérôme)
dimanche 31 décembre 2017
jeudi 28 décembre 2017
Bilan de fin d'année, accompagné de quelques considérations sur la disponibilité des productions du Tenancier, l'insinuation que le libéralisme est néfaste à la culture minoritaire, et le fait que le soussigné pense que ceux qui s'approvisionnent sur des sites soi-disant culturels sont des connards (ceci se cantonnant dans le non-dit, mais suivez mon regard)
C'est la fin de l'année, tirons un bilan.
Quelques nouvelles du Fleuve ont été publiée par votre Tenancier dans des revues. Rappelons ici que l'existence de ces publications est toujours précaire et qu'un soutien paraît indispensable pour ce qui constitue un laboratoire et souvent un lieu de rencontres littéraires. Une revue répond également à des critères d'exigences qui peuvent à la longue former une école, un style, phénomène courant dans l'histoire des lettres (pour plus d'érudition, reportez vous au blog sur les petites revues, en lien ici). Hélas, peu de périodiques survivent plus de quelques numéros. Même si, à l'heure actuelle l'impression numérique permet de petits tirages, la distribution de chaque numéro est onéreuse. Bien souvent, les éditeurs de ces revues choisissent quelques libraires de confiance pour déposer des volumes et acquérir de la visibilité. Cette exposition est nécessaire pour provoquer une décision cruciale pour le travail de l'éditeur : le recours à l'abonnement. On vous prie donc, ici, de considérer ce mode d'approvisionnement pour des activités qui, bien souvent, refusent de passer par les fourches caudines de la distribution de masse, que sont Amazon, la FNAC et consorts. En effet, ces revue n'y apparaissent pas parce que les marges exigées par ces mastodontes sont fatales envers la fragilité de ces entreprises (nous comprenons ce mot dans son acception non libérale). En effet, les remises exigées par ces boîtes sont incompatibles avec des tirages et des distributions à petit nombre. Puisque l'éditeur ne peut répondre à ces contrats léonins, il n'existe tout simplement pas, ou ses publications sont épuisées. Cette brutalité économique s'applique sans état d'âme sur des mécanismes fragiles, en frôlant l'absurde. Votre serviteur a eu la chance, en 2015, d'avoir été publié par le Visage Vert, dans sa collection d'ouvrages, pour un recueil de nouvelles autour du Fleuve (qui, comme par hasard, s'intitule Le Fleuve). Ce titre est signalé comme « actuellement indisponible » sur le site d'Amazon et n'apparaît même pas sur celui de la FNAC. Or, aux dernières nouvelles, ce livre, comme les autres figurant au catalogue de l'éditeur et comme la revue éponyme — qui subit le même traitement —, est parfaitement disponible. Vous pouvez passer commande chez un libraire dont c'est d'ailleurs le métier (je sais de quoi je parle, après trente-cinq ans dans cette profession). Ajoutons, du reste, que votre libraire, lui, s'il fraude le fisc, fermera boutique, mais je m'égare. Un autre effet pervers de ces « non disponibilités » fictives réside dans une pratique courante sur internet qui consiste à faire des critiques de livres sur un blog ou un site et d'y coller dessous des liens vers les mastodontes, rémunérés aux clics. Évidemment, on aura deviné qu'aucune production du Visage Vert ou d'autres publications dans le même cas n'apparaîtront dans ce type de blog... On se rassurera en considérant la contenu de ceux-là et en concluant que, de toute façon, les revues et les publications de qualité y ont peu de chances d'être commentées. Une chose est sûre : ces entreprises (cette fois-ci, le terme dans sa signification libérale) de distribution se foutent du refus de vente puisque les ouvrages sur leurs sites n'existent pas ou sont réputés inaccessibles. On ne vous fera pas ici le couplet du petit libraire du coin, c'est déjà fait en partie plus haut, et puis vous connaissez la musique ! On aimerait surtout que vous fassiez un peu attention, voire que vous souteniez un peu les revues. La démarche est aussi égoïste, bien sûr, puise que votre Tenancier a été publié par trois d'entre elles en cette fin d'année. Et à ce propos, voici un petit rappel de ces trois revues ici :
Quelques nouvelles du Fleuve ont été publiée par votre Tenancier dans des revues. Rappelons ici que l'existence de ces publications est toujours précaire et qu'un soutien paraît indispensable pour ce qui constitue un laboratoire et souvent un lieu de rencontres littéraires. Une revue répond également à des critères d'exigences qui peuvent à la longue former une école, un style, phénomène courant dans l'histoire des lettres (pour plus d'érudition, reportez vous au blog sur les petites revues, en lien ici). Hélas, peu de périodiques survivent plus de quelques numéros. Même si, à l'heure actuelle l'impression numérique permet de petits tirages, la distribution de chaque numéro est onéreuse. Bien souvent, les éditeurs de ces revues choisissent quelques libraires de confiance pour déposer des volumes et acquérir de la visibilité. Cette exposition est nécessaire pour provoquer une décision cruciale pour le travail de l'éditeur : le recours à l'abonnement. On vous prie donc, ici, de considérer ce mode d'approvisionnement pour des activités qui, bien souvent, refusent de passer par les fourches caudines de la distribution de masse, que sont Amazon, la FNAC et consorts. En effet, ces revue n'y apparaissent pas parce que les marges exigées par ces mastodontes sont fatales envers la fragilité de ces entreprises (nous comprenons ce mot dans son acception non libérale). En effet, les remises exigées par ces boîtes sont incompatibles avec des tirages et des distributions à petit nombre. Puisque l'éditeur ne peut répondre à ces contrats léonins, il n'existe tout simplement pas, ou ses publications sont épuisées. Cette brutalité économique s'applique sans état d'âme sur des mécanismes fragiles, en frôlant l'absurde. Votre serviteur a eu la chance, en 2015, d'avoir été publié par le Visage Vert, dans sa collection d'ouvrages, pour un recueil de nouvelles autour du Fleuve (qui, comme par hasard, s'intitule Le Fleuve). Ce titre est signalé comme « actuellement indisponible » sur le site d'Amazon et n'apparaît même pas sur celui de la FNAC. Or, aux dernières nouvelles, ce livre, comme les autres figurant au catalogue de l'éditeur et comme la revue éponyme — qui subit le même traitement —, est parfaitement disponible. Vous pouvez passer commande chez un libraire dont c'est d'ailleurs le métier (je sais de quoi je parle, après trente-cinq ans dans cette profession). Ajoutons, du reste, que votre libraire, lui, s'il fraude le fisc, fermera boutique, mais je m'égare. Un autre effet pervers de ces « non disponibilités » fictives réside dans une pratique courante sur internet qui consiste à faire des critiques de livres sur un blog ou un site et d'y coller dessous des liens vers les mastodontes, rémunérés aux clics. Évidemment, on aura deviné qu'aucune production du Visage Vert ou d'autres publications dans le même cas n'apparaîtront dans ce type de blog... On se rassurera en considérant la contenu de ceux-là et en concluant que, de toute façon, les revues et les publications de qualité y ont peu de chances d'être commentées. Une chose est sûre : ces entreprises (cette fois-ci, le terme dans sa signification libérale) de distribution se foutent du refus de vente puisque les ouvrages sur leurs sites n'existent pas ou sont réputés inaccessibles. On ne vous fera pas ici le couplet du petit libraire du coin, c'est déjà fait en partie plus haut, et puis vous connaissez la musique ! On aimerait surtout que vous fassiez un peu attention, voire que vous souteniez un peu les revues. La démarche est aussi égoïste, bien sûr, puise que votre Tenancier a été publié par trois d'entre elles en cette fin d'année. Et à ce propos, voici un petit rappel de ces trois revues ici :
La Date
Le chien
La cire à esgourdes
Non content de cela, votre
Tenancier a confectionné un amuse-gueule pour happy-few, publication
non professionnelle mais qui a été retrouvé sur un site américain comme
étant disponible à la vente (la flemme de chercher, débrouillez-vous
!). Comme on n'aura pas l’affront de penser que l'on revend si vite ce
genre de petit cadeau amical, le Tenancier conclue à l'aspiration de
site. Décidément, notre existence s'avère problématique. C'est rigolo :
voici que notre blogue est pompé par des intelligences artificielles. On
se rassurera : bien que pompé, votre serviteur ne se prend pas pour
César (mais il pratique la troisième personne comme un genre) et
conserve toute sa moelle. En attendant voici cette publication :
Une attente
Enfin, votre Tenancier n'aime pas
trop les publications en ligne et s'y prête généralement avec
réticence, à une exception : le site Les deux Zeppelins
propose régulièrement des textes très courts (le contrat est de ne pas
dépasser 2 000 signes) de différents auteurs dont votre serviteur.
L'expérience fut ludique, certes moins travaillée, mais non moins
enthousiaste. On voudrait que l'entreprise recommence en septembre
prochain. Hélas, le tenancier de ce site, dont les parutions sont
quotidiennes, fait face avec difficultés aux contraintes d'un tel
rythme ! Continuera-t-il ? Nous allons suivre avec intérêt la suite des
événements, le clavier en embuscade... En attendant, d'autres histoires
y paraîtront jusqu'à l'été.
Cette deuxième partie de l'année a été féconde et pleine d'heureuses
conclusions pour les travaux de fiction. Nous rappelons, à ce propos,
que tous nos écrits sont testés en soufflerie et que les animaux et les
humains (surtout les enfants !) qui ont souffert lors des rédactions,
le méritaient amplement.
mercredi 27 décembre 2017
Et maintenant, un peu de basket...
« Quelle
impression mes accusateurs ont faite sur
vous, Athéniens, je l’ignore. Pour moi, en les écoutant, j’ai presque
oublié
qui je suis, tant leurs discours étaient persuasifs. Et cependant, je
puis
l’assurer, ils n’ont pas dit un seul mot de vrai. Mais ce qui m’a le
plus
étonné parmi tant de mensonges, c’est quand ils ont dit que vous deviez
prendre
garde de vous laisser tromper par moi, parce que je suis habile à
parler.
Qu’ils n’aient point rougi à la pensée du démenti formel que je vais à
l’instant leur donner, cela m’a paru de leur part le comble de
l’impudence, à
moins qu’ils n’appellent habile à parler celui qui dit la vérité. Si
c’est là
ce qu’ils veulent dire, j’avouerai que je suis orateur, mais non à leur
manière. Quoi qu’il en soit, je vous répète qu’ils n’ont rien dit ou
presque
rien qui soit vrai. Moi, au contraire, je ne vous dirai que l’exacte
vérité.
Seulement, par Zeus, Athéniens, ce ne sont pas des discours parés de
locutions
et de termes choisis et savamment ordonnés que vous allez entendre,
mais des
discours sans art, faits avec les premiers mots venus. Je suis sûr de
ne rien
dire que de juste ; qu’aucun de vous n’attende de moi autre chose.»
Platon : Apologie de Socrate (Traduction Émile Chambry)
Louis Labeyrie, lecteur (authentique) de Platon.
mardi 26 décembre 2017
dimanche 24 décembre 2017
Une historiette de Béatrice
vendredi 22 décembre 2017
Le livre futur
« Parmi tant de réponses prestigieuses à la gloire de l'imprimerie, je
crains bien que détonnent les quelques lignes que vous me faites
l'honneur de me demander. Enfin, ces lignes seront-elles à leur place
dans le Bulletin des Maîtres Imprimeurs
? Jugez s'il y a de quoi hésiter... J'ai vu de mes yeux un petit
appareil devant lequel il est difficile de ne point penser qu'un jour
viendra où l'imprimerie ne sera plus qu'un souvenir magnifique, mais un
souvenir, une étape de l'histoire humaine... Qu'un jour viendra où,
entre le cerveau qui crée et le cerveau qui accueille, un mode de
communication sera réalisé qui supprimera le Livre et l'imprimerie elle-même.
L'appareil que j'ai vu est une petite lampe électrique dans laquelle on
insère une bande pelliculaire d'un mètre de long, d'un centimètre de
hauteur. Cette bande peut contenir cinquante pages, qui se déroulent une
à une lorsque, au lieu de tourner le feuillet, on presse sur une
molette de la lampe. Chaque page est projetée sur n'importe quelle
feuille blanche, formant écran, que l'on dresse devant soi. Deux bandes
reproduisant cent pages tiennent dans une minuscule boîte cylindrique
d'un demi-centimètre de diamètre, d'un centimètre de hauteur... Un jour,
à la place des livres splendides, dans les bibliothèques futures, on
verra ces rangées de tous petits étuis, ces capsules où seront contenues
le Dante, le Shakespeare ou le Gustave Doré de l'avenir.
Un seul exemplaire de l'œuvre d'un écrivain, un seul exemplaire dactylographié, dessiné, enfin tracé sous quelque forme lisible que ce soit, et puis la reproduction photographique pelliculaire, à tirage illimité, de cet exemplaire, tel sera le livre futur.
Non plus que l'écrivain, le peintre des images qui illustreront l'œuvre, ni le dessinateur des lettres ne seront atteints. Mais... je ne puis achever, ô Maîtres imprimeurs. »
Un seul exemplaire de l'œuvre d'un écrivain, un seul exemplaire dactylographié, dessiné, enfin tracé sous quelque forme lisible que ce soit, et puis la reproduction photographique pelliculaire, à tirage illimité, de cet exemplaire, tel sera le livre futur.
Non plus que l'écrivain, le peintre des images qui illustreront l'œuvre, ni le dessinateur des lettres ne seront atteints. Mais... je ne puis achever, ô Maîtres imprimeurs. »
André Arnyvelde
Texte paru dans le Bulletin de l'Union Syndicale des Maîtres Imprimeurs, numéro de Noël 1928 : « L'imprimerie et la pensée moderne ». Chapitre XI : « Après l'imprimerie »... et déjà diffusé sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009.
mercredi 20 décembre 2017
mardi 19 décembre 2017
lundi 18 décembre 2017
La cire à esgourdes
Dernier opus de cette fin d’année, l’histoire de cette
nouvelle remonte à 2014 et correspond à une commande. En effet,
votre Tenancier avait répondu à la sollicitation d'une revue autour du thème de la
musique. Entre-temps, la publication avait cessé et, par ailleurs, la nouvelle
restait largement inachevée dans son écriture…
Le manuscrit terminé, revisé, bichonné même, La cire à esgourde paraît enfin. Le titre est étrange, c’est encore une histoire du Fleuve. Pour les rares lecteurs qui suivent tous les récits de cet univers, il ne leur aura pas échappé que c’est le deuxième paru dans les numéros hors-série de L’Ampoule (reportez-vous à la bibliographie générale pour faire le point).
Les mois qui viennent vont être plus calme. Il faut signaler que les périodiques dans lesquels votre Tenancier a été publié sont sortis en novembre ou en décembre. Belle aubaine pour offrir des étrennes, non ? L’illustration de Céline Brun-Picard est superbe et l’on émet le vœu qu’elle persistera à illustrer le Fleuve et qu’elle y glisse encore plus de sa singularité…
Le manuscrit terminé, revisé, bichonné même, La cire à esgourde paraît enfin. Le titre est étrange, c’est encore une histoire du Fleuve. Pour les rares lecteurs qui suivent tous les récits de cet univers, il ne leur aura pas échappé que c’est le deuxième paru dans les numéros hors-série de L’Ampoule (reportez-vous à la bibliographie générale pour faire le point).
Les mois qui viennent vont être plus calme. Il faut signaler que les périodiques dans lesquels votre Tenancier a été publié sont sortis en novembre ou en décembre. Belle aubaine pour offrir des étrennes, non ? L’illustration de Céline Brun-Picard est superbe et l’on émet le vœu qu’elle persistera à illustrer le Fleuve et qu’elle y glisse encore plus de sa singularité…
dimanche 17 décembre 2017
10/18 — Jules Verne : César Cascabel
Jules Verne
César Cascabel
Suivi de documents réunis
par Francis Lacassin
Préface de Charles-Noël Martin
n° 1247
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Jules Verne inattendu »
Volume sextuple
440 pages (448 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1978
Achevé d'imprimer : 5 juin 1978
TABLE DES MATIÈRES
(Contribution du Tenancier)
Index
César Cascabel
Suivi de documents réunis
par Francis Lacassin
Préface de Charles-Noël Martin
n° 1247
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Jules Verne inattendu »
Volume sextuple
440 pages (448 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1978
Achevé d'imprimer : 5 juin 1978
TABLE DES MATIÈRES
Préface, par Charles-Noël Martin [7-13]
César Cascabel [17-410]
Jules Verne et la « Quatrième Commission », par Daniel Compère [413-420]
Discours inaugural du cirque municipal d'Amiens, par Jules Verne [421-431]
L'homme du jour : M'sieur Jules Verne, par Saltarello [433-435]
La carte à payer, Anonyme [437-438]
Table [439-440]
Collection 10/18 — Automne 1977 : Liste alphabétique des ouvrages disponibles au 31 décembre 1977 [446-448]
César Cascabel [17-410]
Jules Verne et la « Quatrième Commission », par Daniel Compère [413-420]
Discours inaugural du cirque municipal d'Amiens, par Jules Verne [421-431]
L'homme du jour : M'sieur Jules Verne, par Saltarello [433-435]
La carte à payer, Anonyme [437-438]
Table [439-440]
Collection 10/18 — Automne 1977 : Liste alphabétique des ouvrages disponibles au 31 décembre 1977 [446-448]
(Contribution du Tenancier)
Index
10/18 — Jules Verne : L'île à hélice
Jules Verne
Le pilote du Danube
Postface par Francis Lacassin
n° 1221
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Jules Verne inattendu »
Volume sextuple
320 pages
Dépôt légal : 2e trimestre 1978
TABLE DES MATIÈRES
(Contribution du Tenancier)
Index
Le pilote du Danube
Postface par Francis Lacassin
n° 1221
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Jules Verne inattendu »
Volume sextuple
320 pages
Dépôt légal : 2e trimestre 1978
TABLE DES MATIÈRES
L'île à hélice [5-317]
Postface : Les milliardaires ridicules, par Francis Lacassin [318-320]
Postface : Les milliardaires ridicules, par Francis Lacassin [318-320]
(Contribution du Tenancier)
Index
samedi 16 décembre 2017
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