Daniel J. Boorstin
L'image
Traduit de l'anglais
par
Marie-Jo Milcent
n° 622 à 624
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
436 pages (450 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 4e trimestre 1971
TABLE DES MATIÈRES
[Sommaire] [9]
PRÉFACE [11 — 13]
AVANT-PROPOS [15 — 17]
INTRODUCTION : Espoirs exagérés [21 — 25]
1 DU REPORTAGE À LA FABRICATION DE L'ACTUALITÉ : Un déluge de pseudo-événements humains [27 — 78]
2 DU HÉROS À LA CÉLÉBRITÉ : Le pseudo-événement humain [79 — 123]
3 DU VOYAGEUR AU TOURISTE : L'art oublié du voyage [124— 179]
4 DU MODÈLE À L'OMBRE : Formes évanescentes [180 — 266]
5 DE L'IDÉAL À L'IMAGE : À la recherche de prophéties qui se réalisent d'elles-mêmes [267 — 347]
6 DU RÊVE AMÉRICAIN AUX ILLUSIONS AMÉRICAINE : Ce prestige magique dont nous nous leurrons [348 — 378]
NOTES DE TRAVAIL pour le lecteur (ou pour l'écrivain) [379 — 424]
REMERCIEMENTS [425 — 126]
INDEX [427 — 436]
[Extrait du catalogue 10/18 — Liste alphabétique par nom d'auteurs des ouvrages disponibles] [437 — 442]
PRÉFACE [11 — 13]
AVANT-PROPOS [15 — 17]
INTRODUCTION : Espoirs exagérés [21 — 25]
1 DU REPORTAGE À LA FABRICATION DE L'ACTUALITÉ : Un déluge de pseudo-événements humains [27 — 78]
2 DU HÉROS À LA CÉLÉBRITÉ : Le pseudo-événement humain [79 — 123]
3 DU VOYAGEUR AU TOURISTE : L'art oublié du voyage [124— 179]
4 DU MODÈLE À L'OMBRE : Formes évanescentes [180 — 266]
5 DE L'IDÉAL À L'IMAGE : À la recherche de prophéties qui se réalisent d'elles-mêmes [267 — 347]
6 DU RÊVE AMÉRICAIN AUX ILLUSIONS AMÉRICAINE : Ce prestige magique dont nous nous leurrons [348 — 378]
NOTES DE TRAVAIL pour le lecteur (ou pour l'écrivain) [379 — 424]
REMERCIEMENTS [425 — 126]
INDEX [427 — 436]
[Extrait du catalogue 10/18 — Liste alphabétique par nom d'auteurs des ouvrages disponibles] [437 — 442]
Notre exemplaire comporte un carton de deux feuillets insérées entre la page de garde et la page de titre, au format de
l'ouvrage, dactylographiées seulement au recto et qui contiennent le
texte suivant :
« Ceux qui dénoncent l'aburdité ou les périls de l'incitation au gaspillage dans la société de l'abondance économique, ne savent pas à quoi sert le gaspillage. Il condamnent avec ingratitude, au nom de la rationalité économique, les bons gardiens irrationnels sans lesquels le pouvoir de cette rationalité économique, s'écroulerait. Et Boorstin, par exemple, qui décrit dans L'IMAGE la consommation marchande du spectacle américain, n'atteint jamais le concept de spectacle, parce qu'il croit pouvoir laisser en dehors de cette désastreuse exagération la vie privée ou la notion d' “honnête marchandise”. Il ne comprend pas que la marchandise elle-même a fait les lois dont l'application “honnête” doit donner aussi bien la réalité distincte de la vie privée que sa reconquête ultérieure part la consommation sociale des images.
Boorstin décrit les excès d'un monde qui nous est devenu étranger, comme des excès étrangers à notre monde. Mais la base “normale” de la vie sociale, à laquelle il se réfère implicitement quand il qualifie le règne superficiel des images, en termes de jugement psychologique et moral, comme le produit de “nos extravagantes prétentions”, n'a aucune réalité, ni dans son livre, ni dans son époque. C'est parce que la vie humaine réelle dont parle Boorstin est pour lui dans le passé, y compris les passé de la résignation religieuse, qu'il ne peut comprendre toute la profondeur d'une société de l'image. La vérité de cette société n'est rien d'autre que la négation de cette société. La sociologie qui croit pouvoir isoler de l'ensemble de la vie sociale une rationalité industrielle fonctionnant à part, peut aller jusqu'à isoler du mouvement industriel global les techniques de reproduction et de transmission. C'est ainsi que Boorstin trouve pour cause des résultats qu'il dépeint la malheureuse rencontre, quasi fortuite, d'un trop grand appareil technique de diffusion des images et d'une trop grande attirance des hommes de notre époque pour le pseudo-sensationnel. Ainsi le spectacle serait dû au fait que l'homme moderne serait trop spectateur. Boorstin ne comprend pas que la prolifération des “pseudo-événements” préfabriqués, qu'il dénonce, découle de ce simple fait que les hommes, dans la réalité massive de la vie sociale actuelle, ne vivent pas eux-mêmes des événements. C'est parce que l'histoire elle-même hante la société moderne comme un spectre, que l'on trouve de la pseudo-histoire construite à tous les niveaux de la consommation de la vie, pour préserver l'équilibre menacé de l'actuel temps gelé.
GUY-ERNEST DEBORD. (La Société du Spectacle) »
(Contribution du Tenancier)
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