Il entre dans la boutique tout en parlant
au téléphone, et fort. Il regarde autour de lui, du côté des murs, toujours
aussi fort. Et il sort. Il parle toujours.
Ce genre de zigoto(te), je leur disais quasi d'emblée, en parlant d'un coup TRÈS TRÈS FORT : "Au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu, ici c'est une librairie, pas une cabine téléphonique !" Déguerpissage garanti.
Mais cette historiette me rappelle autre chose d'un peu moins commun.
Je me souviens d'une jeune femme qui entre dans la librairie en me saluant d'un "Bonjour", l'air déterminé, assez mâle.
Elle jette rapide un coup d'œil circulaire sur les rayons puis me tourne le dos pour regarder les rayonnages de poches accolés à la vitrine donnant sur le boulevard — vitrine qui les surplombe.
Son comportement m'intrigue : elle ne se déplace pas latéralement pour inspecter les poches, comme chacun fait d'habitude, non, en fait elle demeure immobile, comme indécise.
Au bout d'un moment, agacé par ce statisme psychotique, je hasarde depuis le comptoir : "Est-ce que je peux vous renseigner ?"
Ni une ni deux, elle fait volte-face pour m'expliquer en dégainant sa carte de police qu'elle est en mission pour surveiller les agissements d'un individu suspecté dans l'immeuble d'en face et que j'ai intérêt à ne pas trop la ramener. — "Mais bien sûr, Madame, à votre guise".
Et peu après elle a filé comme un pet sur une toile cirée, non sans avoir écouté quelques suggestions de lectures qui l'ont un peu distraite (un client est un acheteur potentiel, que diable !).
Au moins, elle ne m'avait pas cassé les oreilles — seulement les burnes.
Un épisode similaire m'est arrivé, mais comme je travaillais dans un quartier bourgeois, la fliquette m'avait monté sa carte et m'a parlé poliment. Comme vous faites partie des pue la sueur, évidemment...
Ce genre de zigoto(te), je leur disais quasi d'emblée, en parlant d'un coup TRÈS TRÈS FORT : "Au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu, ici c'est une librairie, pas une cabine téléphonique !"
RépondreSupprimerDéguerpissage garanti.
Mais cette historiette me rappelle autre chose d'un peu moins commun.
Je me souviens d'une jeune femme qui entre dans la librairie en me saluant d'un "Bonjour", l'air déterminé, assez mâle.
Elle jette rapide un coup d'œil circulaire sur les rayons puis me tourne le dos pour regarder les rayonnages de poches accolés à la vitrine donnant sur le boulevard — vitrine qui les surplombe.
Son comportement m'intrigue : elle ne se déplace pas latéralement pour inspecter les poches, comme chacun fait d'habitude, non, en fait elle demeure immobile, comme indécise.
Au bout d'un moment, agacé par ce statisme psychotique, je hasarde depuis le comptoir : "Est-ce que je peux vous renseigner ?"
Ni une ni deux, elle fait volte-face pour m'expliquer en dégainant sa carte de police qu'elle est en mission pour surveiller les agissements d'un individu suspecté dans l'immeuble d'en face et que j'ai intérêt à ne pas trop la ramener.
— "Mais bien sûr, Madame, à votre guise".
Et peu après elle a filé comme un pet sur une toile cirée, non sans avoir écouté quelques suggestions de lectures qui l'ont un peu distraite (un client est un acheteur potentiel, que diable !).
Au moins, elle ne m'avait pas cassé les oreilles — seulement les burnes.
Un épisode similaire m'est arrivé, mais comme je travaillais dans un quartier bourgeois, la fliquette m'avait monté sa carte et m'a parlé poliment. Comme vous faites partie des pue la sueur, évidemment...
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