mercredi 12 février 2025

Un dialogue intime

Ce n’est pas la première fois que votre Tenancier s’empare de quelques Simenon (ici, que des Maigret), dans la boîte à livres de sa ville. Il possède désormais certains de ces titres en double voire en triple, chaque fois dans une collection différente, sa préférée restant celle de l’édition Arthème Fayard, avec le regret que ces ouvrages se trouvent en général dans un état médiocre ; ainsi constate-ton une fâcheuse pliure sur le premier plat d’un des exemplaires du jour… On a pris tout de même, songeant que le hasard des trouvailles nous poussera un jour à améliorer celui-là. Le Tenancier ressent-il une passion particulière pour Simenon ? Eh bien, pas tant que cela, mais il satisfait de façon honorable l’envie de repartir avec « quelque chose » de cette boîte à livre en général garni de titres de Konsalik quand ce n’est pas du Sulitzer (on ne s’étendra pas dans ce billet sur la pauvreté organisée de cet emplacement). Mais ces livres ne répondent pas à la seule pulsion bibliomane : le Tenancier entretient ainsi le lien qui l’unit à sa mère, lectrice dudit Simenon, comme on l’a déjà signifié il y a pas mal de temps sur ce blogue. Ce morceau de dialogue se poursuit de façon ténue de trouvaille en trouvaille. La mère du Tenancier ne se contentait pas que de cela, mais vous n’en saurez guère plus, le reste de sa bibliothèque, artistique en majeure partie, dont il a hérité demeure dans l’intimité d’un dialogue chaleureux et nostalgique avec une femme éprise de beauté. 

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