Un dialogue intime
Ce n’est pas la première fois que votre Tenancier
s’empare de quelques Simenon (ici, que des Maigret), dans la boîte à
livres de sa ville. Il possède désormais certains de ces titres en
double voire en triple, chaque fois dans une collection différente, sa
préférée restant celle de l’édition Arthème Fayard, avec le regret que
ces ouvrages se trouvent en général dans un état médiocre ; ainsi
constate-ton une fâcheuse pliure sur le premier plat d’un des
exemplaires du jour… On a pris tout de même, songeant que le hasard des
trouvailles nous poussera un jour à améliorer celui-là. Le Tenancier
ressent-il une passion particulière pour Simenon ? Eh bien, pas tant
que cela, mais il satisfait de façon honorable l’envie de repartir avec
« quelque chose » de cette boîte à livre en général garni de titres de
Konsalik quand ce n’est pas du Sulitzer (on ne s’étendra pas dans ce
billet sur la pauvreté organisée de cet emplacement). Mais ces livres
ne répondent pas à la seule pulsion bibliomane : le Tenancier
entretient ainsi le lien qui l’unit à sa mère, lectrice dudit Simenon,
comme on l’a déjà signifié il y a pas mal de temps sur ce
blogue. Ce morceau de dialogue se poursuit de façon ténue de
trouvaille en trouvaille. La mère du Tenancier ne se contentait pas que
de cela, mais vous n’en saurez guère plus, le reste de sa bibliothèque,
artistique en majeure partie, dont il a hérité demeure dans l’intimité
d’un dialogue chaleureux et nostalgique avec une femme éprise de
beauté.
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