Presque
tous les livres se font à Paris, s’ils ne s’y impriment
pas. Tout jaillit de ce grand foyer de lumière. Mais, dira-t-on,
comment
fait-on encore des livres ? Il y en a tant ! Oui, mais c’est
que tous
sont à refaire ; et ce n’est qu’en refondant les idées d’un siècle
que l’on
parvient à trouver la vérité, toujours si lente à luire sur le genre
humain.
On peut imprimer beaucoup de livres, à condition qu’on ne
les lise pas. Les livres sont une branche de commerce très importante.
Combien
d’ouvriers en tirent leur subsistance ! Sous ce point de vue de
commerce,
on ne fait pas trop de livres : ce petit inconvénient se rachète
avec de
grandes salles. D’ailleurs, il peut en résulter un grand bien ; au
milieu
des ces matériaux immenses, il viendra peut-être un homme à qui tout
cela sera
utile.
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Très bien. J’ai eu ma période Mercier-Restif au début des années 1980. J’avais oublié cette réflexion.
RépondreSupprimerRéflexion intéressante. Juste une question : cher Tenancier, à quelle date monsieur Mercier a-t'il publié ceci ?
RépondreSupprimerOtto Naumme
Cher Otto, le premier volume de ce Tableau de Paris est publié en 1781 et sera complété en 1788. Vous aurez d'autres chapitres dans le blogue dans quelques temps...
SupprimerGrand merci, cher Tenancier, pour ces précisions. Et je suis frappé par la modernité des écrits de monsieur Mercier. Pourtant, il a eu la chance de ne pas connaître les rentrées littéraires. Il ne savait pas quel était son bonheur...
SupprimerJe suis donc plus qu'impatient de lire la suite de ses aventures.
Otto Naumme
On ne vantera jamais assez les trésors du Tableau de Paris.
RépondreSupprimerMerci, cher Tenancier.
Mercier a même écrit quelques chansons dont on trouve de trop rares traces sur le net.
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