mardi 20 septembre 2016

Déviationnisme, canal hystérique


« Fiers Gaulois guettant l'arrivée des chemins de fer grâce au Plan Freycinet »
ou
« Le progrès en Marche »

(Allégorie d'Évariste-Vital Luminais)

Hommage à la Ve République

Loin de la tièdasserie ordinaire et vertueuse que nous déversent certains blogs de librairie, on voudrait rappeler ici l'existence passée d'un libraire turbulent : Gustave Arthur Dassonville.
On connaît de lui la petite revue pamphlétaire qu'il diffusait par la poste : Le Brûlot, coups de gueule exprimés non sans talent.
Cela donne encore des envies... d'autant que les prétextes actuels ne manquent pas.
On trouvera ci-dessous une des ses publications qui donne un petit aperçu de sa vigueur :


Comment ? Vous ne trouvez pas cela subversif ?
Mais, c'est que vous n'avez pas lu le prière d'insérer, alors :



Il n'existe pas grand chose de consistant à l'heure actuelle sur le web à son propos. Si un lecteur de passage connaît un livre sur Gustave-Arthur Dassonville ou Le Brûlot, on le prie de bien vouloir nous l'indiquer.
Addenda sur mon bidet : Voilà une affaire qui ne traine pas car, merci Sandrine, voici une occasion d'en savoir plus ici, grâce à Éric Dussert.
Évidemment, le document présenté fait partie des archives personnelles du Tenancier et n'est donc pas en vente...

(Ce billet, revu, a été publiée sur le blog Feuilles d'automne en décembre 2008)

lundi 19 septembre 2016

Dédicace du premier album des Frustrés


À celui à qui je dois tout(1)



(1) Ça ne coûte pas cher et ça fait plaisir à des tas de gens.

10/18 — Jack London : Martin Eden




Jack London

Martin Eden

Traduction de Claude Cendrée
Préface de Francis Lacassin

n° 776

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume quadruple

447 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Achevé d'imprimer : 22 novembre 1974
Dépôt légal : 2e trimestre 1973

TABLE DES MATIÈRES

Préface : Jack London n'était pas Martin Eden mais il le devint, par Francis Lacassin [5 — 10]

Martin Eden [11 —447]


(Contribution du Tenancier)
Index 

dimanche 18 septembre 2016

samedi 17 septembre 2016

Bout de Cévé & titres inspirés

De 1982 à 2000 (avec des interruptions) votre Tenancier à tenu une émission sur la SF, sur Radio Libertaire, dont le titre a parfois changé. Il y a eu, entre autres :
— Vous Avez Dit Bigeard
— Bienvenue Chez Les Maîtres Du Monde
— Les Gros Niquent Les Martiennes.
Mais, au fond, c’était toujours la même émission.

10/18 : Le Deux — Revue d'Esthétique 1980. 1/2




Le Deux
Revue d'esthétique 1980. 1/2

n° 1393

Publié avec le concours
du Centre Naional de la recherche scientifique
et du Centre National des Lettres
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple

434 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 3e trimestre 1980
Achevé d'imprimer :12 juin 1980
ISBN 2.264-00301-4

TABLE DES MATIÈRES

Sommaire [7 — 9]

LE DEUX [11 — ...]
Marc Le Bot : Le corps double
Gilbert Lascault : Quelques jeux avec le deux
Alexandre Bonnier : Le tainsvouverre
Anne Cauquelin : Lettre à Marc Le Bot
Dominique Noguez : Plus ou moins de deux
Jacques Bertoin, Maurice Partouche : Colomb, la seconde rive
Marie-Domitille Porcheron-Fersing : Un dessin de Hans Bellmer et l'érotisme du dessin
Françoise Bonardel : Variations hermétiques
Charles Malamoud : La dualité, la mort, la loi. Note sur le nombre deux dans la pensée de l'Inde brâhmanique
Françoise Frontisi-Ducroux : Du simple au double
Christiane Rabant : Quelques lettres d'amour. Situation de la sublimation et du refoulement.
Ouliver Revault d'Allones : Beethoven et la hantise de l'unité
Daniel Charles : Le retour éternel du timbre
Michel Costantini : Dis, ou le cheminement du sujet
Jacques Guillerme : Notes sur quelques symétries spécieuses
René Passeron : Cain pleure
Catherine Thieck : Au bar des Folies-Bergères de Manet
Pierre Tilman : Il y a toujours un reste
François Molnar : Unum et duo
Anne Moeglin-Delcroix : Du couple au double
René Payant : Endre (d)eux
Florence de Mèredieu : Le corps jumeau
Hugh J. Silverman : Un égale deux, ou l'espaceautobiographique et ses limites
Muriel Gagnebin : La bisexualité psychiques dans les Têtes inverties de Thomas Mann
Suzanne Allen : L'entre-deux
Frank Curot : La dualité de l'espace et la théâtralité dans le Carosse d'or (Jean Renoir, 1953)
Conrad Libermann : Monstres doubles et jumeaux vrais
Christine de Bissy : Femme-fenêtre. Une alliance picturale

ACTUALITÉ

René Payant Constance Naubert-Riser, La création chez Paul Klee
Marc Le Bot : « Écrire et dessiner » (Colette Deblé. Mille fois dedans. 69 dessins accompagnés de deux entretiens avec Bernard Noël. Bibliothèque Obliques. 1979)
Maryvonne Saison : Gilbert Lascault. Écrits timides sur le visible
Dominique Noguez : Petites filles 1979
Jean-Clarence Lambert : Sur la bi-unité chez Iréna Dédicova
Marc Le Bot : Geneviève Monnier, le Dessin. Histoire d'un art
Catherine Mounier : Méphisto, ou le roman d'une carrière
Jean Perrot : Pour une histoire du romanesque
Gilbert Lascault : Compte rendu du « Petit Larousse de la peinture » [... — 432]

Annonce : Neuvième congrès international d'esthétique [433 — 434]
Collection 10/18 : Liste alphabétique des ouvrages disponibles [435 — 445]


(Contribution du Tenancier)
Index 

vendredi 16 septembre 2016

L'énigme de George

— Toc-toc.
— Qui est là ?
— Noémie.
— Noémie qui ?


(Comme d'habitude, votre réponse avec votre nom ou pseudo dans les commentaires...)

jeudi 15 septembre 2016

Où l'on annonce une nouvelle énigme pour le lendemain, concoctée par George...
(... et le Tenancier vous prie de bien vouloir vous pencher dessus parce que, c'est pas pour cafter, mais c'était un peu la honte la dernière fois.)


George WF Weaver soumettant une énigme au Tenancier, lequel réfléchit sur la pertinence de la présenter sur le blog.

(Croquis sur le vif par Jean-Paul Laurens.)

Énigme

On sait (nous avons les chiffres !) que nos énigmes ancien régime ont un certain succès. D’ordinaire, nous réservons nos jeux pour l’été, mais comme celui-ci a l’air de durer... eh bien nous nous sommes résolus à prolonger le plaisir.
 
Énigme
 
Lecteur, je m’annonce avec bruit,
Et sans jamais causer d’alarme ;
Pourtant l’effet qui me produit
Fait bien souvent verser des larmes.
Je me répète quelquefois,
Mais toujours dépourvu de grâces,
Et le plus séduisant minois
Fait par moi d’horribles grimaces.
Je fais goûter quelque plaisir ;
Un rien comme lui me fait naître ;
Et l’instant qui me donne l’être,
Tout aussitôt me voit mourir.
Mais il est temps que je finisse ;
Mon récit t’a rendu rêveur.
Courage, allons, mon cher Lecteur !
Bon… t’y voilà… Dieu te bénisse.
 
(Par M. de Beauchesne, Off de M.)
 
Elle est facile ! Si vous avez trouvé, comme d’habitude faites-en nous part dans les commentaires en indiquant votre nom ou à tout le moins un pseudonyme.

mercredi 14 septembre 2016

Deux paragraphes tirés de « Livres dépravés », de Gilbert Lascault

L’ordre biblioclaste
 
Il est heureux que cette résistance du livre existe. Car la bibliocastie, la volonté d’abolir les livres est bien rarement un acte transgressif, subversif. Bien plus souvent c’est une politique du pouvoir, un coup de l’État, un maintien de l’ordre. Les empereurs (et, par exemple, Chi Hoang Ti), les fascistes (en Allemagne, au Chili), les Églises établies (l’Inquisition) adorent mettre les livres au feu et les écrivains au milieu. La biblioclastie s’organise alors souvent au nom d’un livre unique : Mein Kampf par exemple. On dit que la Bibliothèque d’Alexandrie fut incendiée par l’ordre de César (général et écrivain) ou, du moins, qu’il ne fit pas grand effort pour la sauver. Plus que d’autres, certains livres sont persécutés ; le manuscrit de Sade, les Journées de Florbelle, a été brûlé sur l’ordre du préfet de police Delavau.
Dans les pays les plus « civilisés », l’État et ses appareils répressifs et idéologiques n’ont que rarement besoin de brûler spectaculairement des livres. Ils préfèrent empêcher, par des contraintes économiques et avec la complicité tacite de bien des éditeurs, la publication et surtout la grande diffusion des ouvrages qu’ils jugent dangereux pour la classe dominante. Les éditeurs courageux qui veulent passer outre son souvent ruinés par des procès divers.
 
Contre la vénération du livre
 
Il convient donc de lutter pour la libre diffusion des livres contre les censures économiques et politiques, contre les autodafés. Mais, à l’intérieur même de ce combat, il n’est pas nécessaire de considérer n’importe quel livre avec une vénération fétichiste.
Regarder les librairies et bibliotèques comme des temples n’est nullement souhaitable. Il nous faut, au contraire, comprendre que la forme habituelle de nos livres est, dans une certaine mesure, liée à certains impératifs de ceux qui sont nos ennemis. Nous sommes en même temps hostiles à toute censure et irrespectueux à l’égard du livre tel qu’il existe.
Les producteurs de livres autres mettent le livre à l’épreuve ; ils le pervertissent et le faussent ; ils en font des usages contre-nature. Ils tentent de le libérer de sa forme traditionnelle. Ils sont avec le livre, pour lui.
S’ils jouent dangereusement avec sa structure, ils ne souhaitent nullement, pour la plupart, détruire les livres des autres. Ils n’en ont d’ailleurs pas le pouvoir et ne souhaitent pas le posséder. Leur biblioclastie est sans rapport avec celle des défenseurs de l’ordre.
Ils ne veulent pas, en général, changer un ordre contre un autre. Consciemment ou inconsciemment, ils sont les adversaires de tout ordre stable et c’est contre la stabilité des formes du livre que fonctionne leur pratique.
 


Titres des paragraphes de l’article
 :
 
— La muraille fragile et la résistance des livres
— L’ordre bibloclaste
— Contre la vénération du livre
— Les livres impénétrables
— Livres pourrissant, livres torturés
— Livres blancs et livres raturés
— A humument de Tom Philips
— La pagination en jeu
— Échapper au rectangle
— La forme du livre conservée et détournée
— À l’horizon

Gilbert Lascault : Livres dépravés, in : Écrits timides sur le visible — UGE, 10/18 (1978)
(Voir ici.)

mardi 13 septembre 2016

10/18 — Gilbert Lascault : Écrits timides sur le visible




Gilbert Lascault

Écrits timides sur le visible

n° 1306

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Esthétique »
Volume sextuple

398 pages (400 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 2e trimestre 1979
ISBN 2.264-00986-1

TABLE DES MATIÈRES

Sommaire [7 — 8]

Pour une esthétique dispersée [9 — ...]
Contrepoint n° 1 : Événements de 1906
Sept petites vues sur la vue
Anecdotes de l'œil
Éléments d'un dossier sur le gris
Contrepoint n° 2 : « Le bout de l'horribulaire »
Aventures d'une horizontale
Contrepoint n° 3 : Potirons et champignons du saint
Tableaux-tables de Steinberg
Contrepoint n° 4 : Les yeux noisette
Livres dépravés
Contrepoint n° 5 : Une sorte d'anéantissement général
Rideaux et spectacles
Contrepoint n° 6 : La fureur d'un enfant
De quelques problèmes formels posés par certains objets
Contrepoint n° 7 : Un chiffre
« L'usage du nécessaire »
Contrepoint n° 8 : Krishnamurti ; un ivrogne
Un peintre kleptomane
Contrepoint n° 9 : L'oreille coupée d'Arras
La pensée sauvage en acte
Contrepoint n° 10 : Éloge de la taupe
Villes miniaturisées
Contrepoint n° 11 Le troupeau de l'ethnologue
L'Égypte des égarements
Contrepont n° 12 : Le discours de l'Annoncier
Fernand Léger et l'anti-récit
Contrepoint n° 13 : Les peurs du lion
Lettres figurées : alphabet fou
Contrepoint n° 14 : Sucre de pastèque
Le cuisinier, l'art et la mort
Contrepoint n°15 : Un texte, pour moi, incompréhensible
Art Ensor / Hareng saur
Contrepoint n° 16 : Les enflures de l'écriture
L'alimentaire dans l'art américain récent
Ratatouille de mots et d'images
Sucres d'art
Contrepoint n° 17 : Comptines
Onze figures de la mort
Contrepoint ,° 18 : Fantômas, évidemment
De « L'empire des sens »
Contrepoint n° 19 : Le secret de la femme 100 têtes
Corps marqués
N + 1 banalités sur le maquillage
Contrepoint n° 20 : La peinture et ses comptes
Petit abécédaire du vêtement
Gnoli : peinture et vêtement
Contrepoint n° 21 : Au dos d'une « série noire »
La fête foraine
Contrepoint n° 22 : Dariole et fanchonettes
Machines assez peu célibataires
Contrepoint n° 23 : « ... qui vient de Trébizonde »
Elle est rouge, la petite fleur bleue
L'automne des cerfs-volants
Nuage
Le jaune d'œuf et le soleil
Contrepoint n° 24 : République La Pas D'erreur
Onze bribes de bestiaires à peu près contemporains
Contrepoint n° 23 : Le billet de Gustave
Les petites énergies et la puissance timide
Poubelle blues
Notes [... — 398]


(Contribution du Tenancier)
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