in: Cinéma 68 — n° 130
vendredi 25 novembre 2016
vendredi 18 novembre 2016
André
Pissenlits par la racine (Les) : Entendons-nous. En élaborant
cette notice, on a tout à fait conscience de la trivialité de cette expression
eut égard à l’objectif avoué de ce dictionnaire, lequel est de présenter un
vade-mecum pour le mourant de bonne éducation. La question se pose tout de même
au-delà de la forfanterie de l’appellation. Est-il décent et honorable pour le
défunt d’avoir des notions d’horticulture ? Hors celles de la rhétorique
morbide ou bien celles emballées dans du cristal de fleuriste, le mort peut-il
compter les fleurs dans l’horizon noir de son non devenir ? Certes la
fleur de cimetière n’est pas qu’une allongée ou une demi-mondaine, elle
pousse également dans les caveaux désertés ou bien abonde sur les tombes des
pauvres. Le mort de bonne éducation ne devra en aucun cas laisser au hasard
l’occupation de la surface de son lieu de repos. On ne glosera pas ici plus
avant sur la nécessité de s’adjoindre les services d’un jardinier, voire d’un paysagiste.
La chose semble aller de soi. On veillera seulement à ne laisser l’occupation
de la tombe qu’à des plantes qui ne s’enracinent point trop. Quel désagrément
de voir le bel agencement de nos ossatures transformé en jeu de mikado et
d’osselets par la prégnante investigation de racines… En vérité, et à notre
avis, il faut renoncer aux charmes de la nature. Notre condition ultime ne peut
s’agréer que dans le marbre et le stuc. En ce cas, on peut fort bien admettre
rinceaux, pampre, mousse pour agrémenter la frise de nos tombeaux. Parions même
sur leur pérennité, point soucieuse du soin de l’arrosage et ne nécessitant que
le ciseau du sculpteur et non point ceux de l’horticulteur, ce qui n’appelle
pas la même fréquence. La fleur en plastique est à bannir. On s’autorisera à
peine quelque follet chrysanthème en vasques de porphyre.
Yves Letort : Encyclopédie du mourant de qualité.
Yves Letort : Encyclopédie du mourant de qualité.
mercredi 9 novembre 2016
Relâche
Le Tenancier aborde en ce moment une période studieuse où se mélangent écriture alimentaire et petits travaux plus triviaux. On voudra bien excuser son relâchement ici-même...
vendredi 4 novembre 2016
10/18 — Jack London : L'Appel de la Forêt
Jack
London
L'Appel de la Forêt
et autres histoires du pays de l'or
Réunies et présentées par Francis Lacassin
n° 827
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume quadruple
448 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 19 décembre 1973
Nouveau tirage
445 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 11 avril 1979
ISBN 2-264-00175-5
Impression sur un papier différent : l'ouvrage perd 3 millimètres — sur deux centimètres — d'épaisseur
La table des matières est avancée d'une page [446 — 448]
Le volume passe en «sextuple»
(Contribution du Tenancier)
Index
L'Appel de la Forêt
et autres histoires du pays de l'or
Réunies et présentées par Francis Lacassin
n° 827
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume quadruple
448 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 19 décembre 1973
TABLE DES MATIÈRESL'illustration de couverture est tirée du film L'Appel de la Forêt réalisé par Ken Annakin interprété par Charlton Heston. Production Towers of London distribué en France par Cinema International Corporation
Textes traduits par Louis Postif sauf L'Appel de la Forêt (par Mme de Galard) , Un miracle du Grand Nord (par François Postif)
Préface : Jack London ou l'Odyssée du froid, par Francis Lacassin [7 —
41]
Histoires du pays de l'or [45 — 333]
Table [447 — 448]
Histoires du pays de l'or [45 — 333]
— Trop d'or (Too much gold)L'Appel de la Forêt (The Call of the Wild) [337 — 413]
— La Toison d'or (Like Argus in the ancient time)
— Les mille douzaines d'œufs (The one thousand dozen)
— La foi des hommes (The faith of men)
— Bâtard (Batard)
— Le mariage de Lit-Lit (The marriage of Lit-Lit)
— Un breuvage hyperboréen (A hyperborean brew)
— Un survivant de la préhistoire (A relic of Plioscene)
— Le val tout en or (All-Gold Canyon)
— La fin de l'histoire (The end of the story)
— L'histoire de Jees-Uck (The Story of Jees-Uck)
— Gueule chauve (Bald face)
— L'enfant de la nuit (The night born)
— Miracle dans le Grand Nord (A Northland Miracle)
I. — La loi primitiveNote bibliographique, par Francis Lacassin [444 — 445]
II. — la loi du bâton et de la dent
III. — Buck prend le commandement
IV. —Les fatigues du harnais et de la route
V. — Amitié
VI. — L'Appel résonne
Épilogue : Le chien, ce frère dit « inférieur » (The Other Animals) [425 — 442]
Table [447 — 448]
Nouveau tirage
445 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 11 avril 1979
ISBN 2-264-00175-5
Impression sur un papier différent : l'ouvrage perd 3 millimètres — sur deux centimètres — d'épaisseur
La table des matières est avancée d'une page [446 — 448]
Le volume passe en «sextuple»
(Contribution du Tenancier)
Index
jeudi 3 novembre 2016
mercredi 2 novembre 2016
Une historiette de Béatrice
mardi 1 novembre 2016
George et le Comité
C’est un fait dont nous devons vous convaincre : notre
culture arrive toute cuite à notre esprit. Elle est prédigérée, préparée
depuis des forteresses invisibles qui président à nos destinées maladroites.
Dans des cénacles clos à double tour sur nos illusions, on décide de ce que nous
devrons penser et de quoi vous devrons rire. Des comités s’en occupent. Notre
libre-arbitre nous laisse accroire qu’il n’en est rien, que ce sont des
fariboles complotistes en chasubles blanches et bonnets de pénitents blancs
ou de fanatiques du Klan, pour une version d’opérette des Cigares du Pharaon. Nous le croyons, l’image se forme devant nous,
telle qu’on la souhaite pour nous, telle que l’on veut que nous la percevions. Suprême
habileté, ce que l’on veut nous faire croire pour vrai, nous le percevons comme
exagéré, le rejetant dans le camp du faux : écran de fumé qui dissimule
des faux-semblant. Le costume de comploteur nous paraît excessif, il est pourtant
vrai. Les réunions nocturnes semblent relever de la sottise, elles ne sont rien
moins que prosaïques. Ainsi en va-t-il de tous les comités, à commencer par le
Comité Anonyme des Blagues Carambar. Nous pensions que notre rire libérait,
qu’il délimitait les contours de notre personnalité, que la vie, l’amour,
l’espoir, cette brumeuse envie d’exaltation trouvait sa source dans cet
ineffable esprit qui nous habite. Détrompons-nous en. Notre cerveau malléable a
été dirigé très tôt vers la blague Carambar par un comité de douze membres dont
nous ne saurons rien puisque, de toute façon, nous en ignorions l’existence il
y a quelques minutes. Les Douze se réunissent, débattent, savent que la
stabilité de la civilisation est entre leurs mains. Pourtant, elles ne
tremblent pas, celles qui puisent dans l’urne qui contient les vannes du prochain
tirage des emballages du Carambar. Les décisions se forment à l’unanimité. Il
n’existe pas de repentir.
Il y eut une tentative d’investir le comité. Une main
anonyme avait glissé un papillon supplémentaire dans l’urne, en tout point
similaire aux autres. Il contenait une vanne d’un membre égaré de la Brigade
des Vermotiseurs :
— Le comique est-il las ?
— Non, c’est un coma éthylique.
Comme il fut le seul à en rire, on le démasqua.
Depuis, on recherche George. Nous sommes inquiets. Rendez-le nous. Nous renonçons à nos prétentions. Vous dirigez le monde, nous vous le laissons, considérant désormais que ce ne sont que frivolités. Nous continuerons notre ascèse et cesserons d’interférer avec la conduite du monde qu’incarne Votre Noble Comité.
Depuis, on recherche George. Nous sommes inquiets. Rendez-le nous. Nous renonçons à nos prétentions. Vous dirigez le monde, nous vous le laissons, considérant désormais que ce ne sont que frivolités. Nous continuerons notre ascèse et cesserons d’interférer avec la conduite du monde qu’incarne Votre Noble Comité.
dimanche 30 octobre 2016
Marché local
Tout amateur de SF régionaliste se réjouira de la parution de Hue Bique, de Philippe Cadic.
Le Tenancier sait : c'est très con, c'est même lamentable, mais comme le Tenancier est un garçon facile, il résiste rarement. Et encore, il aurait pu situer l'action à Saint-Goménolé. Il s'est retenu à temps, on ne sait pas pourquoi, sans doute parce que cela n'allait plus dire grand chose au lecteur de passage, Goménolé. Alors il fait la vanne sur le titre et le nom, et puis c'est tout. Ça demeure imparfait par incomplétude ce qui rend la vanne encore plus pathétique. Mais on en a vu d'autres, n'est-ce pas ? En plus, l'autre jour, il vous a collé une tartine sur Dick alors que tout le monde avait l'air de s'en foutre. Ben, il n'a pas jargonné, alors c'est logique. Remarquez, avec la vanne ci-dessus, ça ne risque pas de relever le niveau. N'empêche, Saint-Goménolé, il aurait dû le caser. Même pas le feu sacré pour faire une fausse couverture. Là aussi, le Tenancier est vacillant. Vous savez quoi, il est de moins en moins intéressant ce blog.
Vous avez raison.
Laissez-moi seul.
Laissez-moi seul.
Seul.
samedi 29 octobre 2016
jeudi 27 octobre 2016
mardi 25 octobre 2016
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