samedi 28 janvier 2017

Absinthe, Absinthé, Absintheur, Absinthier

Absinthe (faire son) : Mélanger l'eau avec l'absinthe, selon certaines règles.
« Il y a plusieurs manières de faire son absinthe : — La plus ordinaire est la hussarde (en versant goutte à goutte). Les militaires de l'armée d'Afrique ont inventé la purée. La purée se fait très rapidement, presque sans précautions, et par le simple mélange d'une quantité d'eau égale à la quantité d'absinthe. L'amazone se fait comme la hussarde, seulement on ajoute deux cuillerées à café de sirop de gomme. La vichy (V. Bavaroise, Suissesse), moitié absinthe, moitié orgeat, et quantité ordinaire d'eau. La bourgeoise (appelée aussi panachée), dans laquelle l'orgeat est remplacée par de l'anisette. » (Almanach du Hanneton, 67)

Absinthé (être) : Être ivre d'absinthe.

Absintheur, Absinthier : Buveur d'absinthe, débitant d'absinthe. V. Perroquet.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

vendredi 27 janvier 2017

La vie ce n'est pas si mal que ça !


Robert Crumb

10/18 — William S. Burroughs : La machine molle




William S. Burroughs

La machine molle

Traduit de l'anglais par Mary Beach
adaptation de Claude Pélieu

n° 545

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple

191 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1971
Achevé d'imprimer : 25 janvier 1978
ISBN : 2-264-00878-4


(Contribution du Tenancier)
Index

Abracadabrant

Abracadabrant : Merveilleux, magique, d'abracadbra, mot employé dans les anciennes conjurations cabalistiques. « Le flûtiste Gerold doit exécuter les variations les plus acadabrantes.» (Figaro, 67.) « C'est écrasant, renversant, horripilant, abracadabrant, de plus en plus fort. » (Almanach du Hanneton, 67.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

10/18 — Jack London : La Vallée de la Lune /2




Jack London

La Vallée de la Lune

Traduction de Louis Postif
revue et complétée par François Postif
Préface de Francis Lacassin

TOME SECOND

n° 865

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume triple

441 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 2e trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 22 mai 1974

TABLE DES MATIÈRES

Avertissement :
« La Vallée de la Lune a paru pour la première fois aux éditions G. Crès en deux volumes :
Le Tourbillon (1926)
et La Vallée de la Lune (1928)
    Tous deux ont subi de nombreuses coupures d'une phrase à un chapitre, pratiquées surtout dans les critiques du régime capitaliste et de la religion.
    Le rétablissement des passages censurés, une soixantaine de pages au total, fait de notre édition la première intégrale de La Vallée de la Lune en français. »

Préface : George Sterling et la colonie littéraire de Carmel, par Francis Lacassin [7 — 16]

La Vallée de la Lune [17 — 441]

Table du Tome second [443 — 444]


(Contribution du Tenancier)
Index 

10/18 — Jack London : La Vallée de la Lune /1

 



Jack London

La Vallée de la Lune

Traduction de Louis Postif
revue et complétée par François Postif
Préface de Francis Lacassin

TOME PREMIER

n° 864

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume triple

440 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 2e trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 22 mai 1974

TABLE DES MATIÈRES

Avertissement :
« La Vallée de la Lune a paru pour la première fois aux éditions G. Crès en deux volumes :
Le Tourbillon (1926)
et La Vallée de la Lune (1928)
    Tous deux ont subi de nombreuses coupures d'une phrase à un chapitre, pratiquées surtout dans les critiques du régime capitaliste et de la religion.
    Le rétablissement des passages censurés, une soixantaine de pages au total, fait de notre édition la première intégrale de La Vallée de la Lune en français. »

Préface : La Vallée de la Lune, ou Le rêve changé en fumée, par Francis Lacassin [7 — 28]

La Vallée de la Lune [31 — 438]

Table du Tome premier [439 — 440]

Liste alphabétique par nom d'auteur des ouvrages disponibles [442 — 448]


(Contribution du Tenancier)
Index 

Aboyeur

Aboyeur : Crieur de bazar ou de vente publique, canardier (V. ce mot), homme chargé d'appeler les prisonniers au parloir. — Allusion au retentissement obligatoire de sa voix. « L'aboyeur est le factotum de la prison ; il a la permission d'aller partout. » (Rabasse.)



Aboyeur : Crieur dans les bazars, les ventes publiques ou dans les rues. Dans les prisons, le détenu qui appelle les prisonniers.

Jules Valles : Dictionnaire d'argot et des principales locutions populaires, 1894



Aboyeur n.m. Détenu chargé d'appeler depuis le rez-de-chaussée de la division les prisonniers réclamés au parloir par leurs avocats, ou dans les services administratifs de la prison.
Déjà ainsi nommé à l'époque de Vidocq ○ EXEMPLE : L'aboyeur vient de bonnir ton nom, c'est ton débarbot qui te demande. (Indiqué en ce sens dans le Larousse encyclopédique.)

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

mardi 24 janvier 2017

Une charade multiple

Allez, le Tenancier sait que cela vous manque alors il vous soumet cette fois-ci une charade multiple qui ne provient pas comme d’habitude de sa vieille collection du Mercure. Il s’agit ici de trouver trois solutions. Les deux premières sont relativement aisées. La troisième est absolument capilotractée. Cela nous plaît.
 
Mon premier sert aux jeux de l’amour,
Mon second sert à d’autres jeux,
Mon tout fut un grand général.
 
On attend vos propositions dans les commentaires...

lundi 23 janvier 2017

10/18 — Williams S. Burroughs : Queer




William S. Burroughs

Queer

Traduit de l'américain par Sylvie Durastanti

n° 1903

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple

159 pages (160 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01096-7


(Contribution du Tenancier)
Index

Abouler

Abouler : Arriver. Mot à mot, bouler à. Du vieux mot bouler : rouler. — La langue régulière a dans ébouler le pendant d'abouler. — ° Maintenant, Poupardin et sa fille peuvent abouler quant bon leur semblera. » (Labiche.) Voyez Bocson.
Le pantre aboule ;
On perd la boule,
Puis de la tole on se crampe en rompant
(Lacenaire, Mémoires, 36.)

Abouler : Donner. — « Mais quant aux biscuits, aboulez. » (Balzac, Père Goriot.) — « As-tu de l'argent ? (Je fis signe que oui.) Aboule. Je luis donnai cent sous. » (Commentaires de  Loriot.) « Allons, allons, vieux crocodile ! ne faisons pas tant d'esbrouffes et aboulons simultanément aux voltigeurs les chameaux qu'il a besoin... pour sa consommation. » (Légende d'un caricature de 1830 sur la prise d'Alger.)

Abouler de : Venir de. V. Mômir.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Abouler : Donner, remettre. Venir.

Jules Valles : Dictionnaire d'argot et des principales locutions populaires, 1894



Abouler (du pognon) : Donner de l'argent. Ex. : Aboule ton pèze.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)



Abouler v.a. Verbe transitif dans le sens de donner, remettre de l'argent, intransitif dans celui de venir.
Déjà employé par Vidocq dans les deux sens.
EXEMPLE : 1. Le book me doit deux cigues, faudra qu'il les aboule. 2. On avait rencard avec Victor à dix plombes, il va pas tarder à abouler
A tendance à passer dans le langage populaire, déjà indiqué en ce sens dans le Petit Larousse.
Étymologiquement, semble être de la même famille que « bouler » (voir l'expression « envoyer bouler ») et « débouler ». Par adjonction au premier mot du préfixe a qui indique la direction (existe ainsi dans amener, accourir, etc.)
Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

dimanche 22 janvier 2017

Une historiette de Béatrice

Ça fait 20 minutes qu'ils sont entrés et papotent. Il regarde les vieilles revues, elle les vieilles reliures. Il choisit un numéro, le lui montre, les palabres commencent. Il me demande le prix. En choisit deux, les repose. Elle lui montre l'heure et ronchonne. Il continue, tout en lui parlant. Et elle en marmonnant.
Heureusement qu'ils parlent portugais (sauf pour me demander les prix), sinon je crois que ça m'aurait vite énervée

samedi 14 janvier 2017

La migraine



Un compte à rebours était enclenché, la mission 33 pouvait démarrer.
Foin du rebours, il fallait régler certains comptes, ah ça oui ! Une heure passa ; rien. Tandis que l’éclisse de l’heure 2 se dilatait, le silence ramollissait la douceur de la nuit. La fenêtre entrebâillée, l’air frais s’y insinuait sournoisement. Les choses de la nuit entamaient leur danse macabre, il fallait songer à leur tordre le cou pour… les régler avec efficience et diligence. Les certitudes de la nuit ont parfois la vie amère et donnent des migraines. Ces migraines qui ressemblent à un chapelet que l’on égrène les jours de souffrance, en boucle comme un Je vous salue Migraine, mère de tous mes maux, dans l’espoir fou que ces petites boules cèdent sous la pression des doigts et se brésillent. Une migraine qui deviendrait poussière.
La nuit chut. La pesanteur l’avait littéralement plaquée au sol… une flaque noire que le libraire en chambre enjamba allègrement. Cette journée-là, il rendrait hommage à son amnésie volontaire, c’était décidé. Le rayon de soleil agirait comme un torpeuricide. Enfin, du blanc. Il était sauf.
Le répit fut sec.
La migraine est obscène, elle s’infiltre dans la tuyauterie du parenchyme, se gorge dans la scissure de Rolando et suinte enfin dans le nerf ophtalmique. Flasque, visqueuse, tentaculaire, elle décharge, elle inonde, son incontinence est féconde. Le compte à rebours de l’agonie du libraire se déclenche. Des œillets de son corset cérébral s’extirpe une essence de vie. Il est exsangue.
Si près de la mort, la voie Céleste ne lui laisse pas le loisir d’observer la météo des anges. L’ascension verticale lui était désormais plus chère que l’exploration des voies latérales : plus de temps pour la radioscopie des creusets, le trépan et le scalpel étaient désormais les instruments favoris pour le débarrasser de la gangue des humeurs noires que cette migraine aura produites par la voie Fatale.



C’était : La migraine, ou L’antichambre du libraire.

Texte : ArD
Illustration : Sabine Allard

(Publié en 2009 sur le blog Feuilles d'automne)