mercredi 8 novembre 2017

10/18 — Berl Kutschinsky : Rapport sur les crimes sexuels et la pornographie au Danemark




Berl Kutschinsky

Rapport sur les crimes sexuels et la pornographie au Danemark
1970
Traduit de l'anglais par Gérard Lemaire

n° 702

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple

316 pages (320 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1972
Achevé d'imprimer : 15 juin 1972


(Contribution du Tenancier)
Index

mardi 7 novembre 2017

Le Tenancier n'aime pas les enfants

Que l’on vous avertisse immédiatement : le Tenancier n’aime pas les gluants. Il estime que ces créatures vagissantes qui méritent bien le nom « d’enfant » ne devraient retenir seulement notre attention que pour les exquis moments pour lesquels nous leur réservons un châtiment. Ces choses n’ont ni culture ni conversation et les maigres projets qu’ils peuvent échafauder sont déjà passés par les fourches caudines de notre expérience. Le plus fort, c’est qu’ils n’y prennent garde. Leur obstination est donc la preuve de leur sottise innée. C’est bien simple, s’il existe une organisation comme, par exemple, une W.C. Field Institution POUR l’enfance malheureuse, le Tenancier moribond fera réaliser tous ses avoirs pour faire un legs à cette heureuse initiative. Recta, on investira dans l’instrument de dressage !
Bien fait.
Il ne manquerait plus qu’ils viennent toucher à nos superbes illustrés anciens ! Mais, on ne vous rassurera pas, chers lecteurs, en vous déclarant qu’ils ont déjà essayé. Ne voilà-t-il pas qu’un de ces êtres répugnants a prétendu vouloir jeter son dévolu sur Le Buffon des Enfants, de Lorioux au prétexte confondant de gratuité qu’on y mentionnait le mot « enfant ». Devant cette casuistique de bac à sable, nous avons rétorqué que Buffon y était également mentionné et que nous ne nous sentons pas tenus d’accueillir tous les descendants de ce coco-là pour complaire à une éthérique lubie ou un l’on ne sait quel droit qui a bien dû être aboli. Parce que, arrêtez-moi si je me trompe, Buffon, c’est bien Ancien Régime et Compagnie, non ?


On s'est retenu d’appuyer la réplique par quelques taloches. On ne sait pourquoi, certains parents semblent tenir à leur clone-en-moins-bien. Ceux-là se froissent dès que l'on marque une preuve d'attention ordinaire à leur descendance, songeant peut-être que l'on saura convertir ces brutes à coups de mignardises. Espoir béât. Remarquez, ces créatures pernicieuses déteignent sur les adultes. Il suffit de faire une station sur les bancs qui entourent les terrains de jeux pour se rendre compte de cette régression. Qui peut tenir longtemps devant les prudhomismes puériculteurs de ces chaisières ? Et attention si vous vous mettez à parler de choses intelligentes… On sent bien qu’en haut du toboggan on vous guette du coin de l’œil ! Tout à coup on se dit que tout peut arriver, du genre Le Village des Damnés ou L’Invasion des Profanateurs de Sépultures. Quelque chose de terrible et d’angoissant. Alors on rentre précipitamment et l’on rouvre le bouquin de Lorioux et on regarde.
Et l’on respire un peu, on a mis le verrou.


Lorioux est l’un des illustrateurs appréciés du Tenancier. Il tomba sur cet exemplaire à la librairie où il travaillait comme salarié. Un client qui le recherchait ne s’était pas manifesté. Il l’ouvrit par une sorte de curiosité désœuvrée, il le rouvre désormais par passion.


Et dire que l’on prétendit mettre cela dans la main des enfants !
Le Tenancier rigole.




Le Buffon des Enfants
Textes de Bernard Roy
Illustré par Félix Lorioux
Marcus - 1945



Ce billet acerbe — mais justifié — a été publié en mai 2009 sur le blog Feuilles d'automne.

dimanche 5 novembre 2017

Interro écrite

Sachant que, selon le proverbe crétin « Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle », faites l'inventaire imaginaire des rayonnages de Gérard de Villiers. 

samedi 4 novembre 2017

À propos de certaines parutions du Tenancier

https://bibliofleuve.blogspot.fr/

Pour ceux qui suivent les fictions rédigées par votre Tenancier, qu'ils sachent qu'outre une bibliographie entretenue sur le présent blog, un autre site, consacré aux histoires du Fleuve, a été créé depuis un certains temps. On rappelle ici son existence à l'occasion d'une remise en page légèrement plus lisible. Signalons enfin qu'il ne s'agit pas d'un recueil de nouvelles en ligne, mais plutôt de l'état d'avancement d'un chantier sur lequel, d'ailleurs, vous aurez bientôt des nouvelles...

mercredi 1 novembre 2017

Portrait revenu des limbes

Roland C. Wagner vu par Fabrice Le Minier 
(circa 1995)

Une historiette de Béatrice

— « 12 euros ! Mais c'est cher pour un roman !
 — Celui-ci, vous pouvez aussi l'acheter neuf pour 25 euros à la librairie de l'autre côté du pont. »

mardi 31 octobre 2017

10/18 — Jean-Michel Palmier : Présentation d'Herbert Marcuse




Jean-Michel Palmier

Sur Marcuse


n° 420

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume simple

183 pages (192 pages)
Dépôt légal : 1er trimestre 1969
Achevé d'imprimer : 16 mai 1969


(Contribution du Tenancier)
Index

dimanche 29 octobre 2017

Une bibliothèque


Jacinto poussa une porte, nous pénétrâmes dans une nef toute d’ombre et de majesté, en laquelle je reconnus la bibliothèque lorsque je butai dans une pile monstrueuse de livres neufs. Mon ami effleura du doigt le mur : aussitôt un feston de lumières électriques, brillant le long des moulures du plafond, éclaira les monumentales étagères en ébène massif où reposaient plus de vingt mille volumes, reliés de blanc, de rouge, de noir, avec des filets d’or, que leur pompeuse solennité raidissait comme des docteurs réunis en concile. (...)
J’avançai et parcourai ébaudi huit mètres d’économie politique. J’avisai ensuite les philosophes et leurs commentateurs, qui revêtaient un mur entier, depuis les écoles pré-socratiques jusqu’aux écoles néo-pessimistes...Sur ces étagères trônaient plus de deux mille systèmes, qui se contredisaient tous les uns les autres.(...)
Plus loin étincelait, habillée de claires reliures, l’aimable bibliothèque des poètes comme pour reposer l’esprit éprouvé par cette accumulation de science positive. Jacinto avait installé auprès d’un coin confortable, avec un divan, une table de citronnier, plus brillante qu’un émail délicat, couverte de cigares, de cigarettes orientales de tabatières du XVIIIe siècle. Sur un coffre en bois poli vous attendait, comme oublié, un compotier d’abricots confits venus du Japon.

Eça de Queiroz - 202 Champs Élysées

Ici comme en mai 2009 sur le blog Feuilles d'automne, où ce texte fut retranscrit primitivement, nous remercions Dominique pour nous l'avoir fait découvrir...

À lire d'urgence...