Je les ai tous !
Mais quand même, on est bien aise
lorsque l’on a complété une série sans se fouler. Au début des années
80, les 3 volumes ci-dessous étaient trouvables dans les fonds
d’éditions soldés à un prix que même l’économiquement faible que je fus
pouvait se permettre. Le Tenancier a l’honneur de vous présenter
l’héritier spirituel du Petit
Silence Illustré que l'on retrouvera plus tard dans ces colonnes.
Les collaborateurs ont changé,
l’esprit est resté et s’est même rendu encore plus attrayant par le
confort d’une impression nette sur du papier blanc. Quel progrès.
Outre Jacques Sternberg, vous découvrirez les lignes ou les traits de :
Roland Topor
Gourmelin
Lucques
André Frédérique
Roland Bacri
Nicoulaud
Etc.
Ces trois volumes ont un format in-8° de 80 pages chaque. Pages collées
et non brochage, hélas, ce qui rend les volumes extrêmement fragiles,
car les feuillets risquent de se détacher, à cause du vieillissement de
la colle. L’autre défaut est le décollement de la couverture pour les
mêmes raisons, fait courant dans les publications Kesselring, éditeur
suisse qui publia dans de nombreux genres, pas toujours avec une main
heureuse.
Qu’importe, du reste, Mépris
reste un petit moment de méchanceté joyeuse et également de poésie
allègre.
On remarquera que le numéro 1
comporte un dessin de Topor qui sera repris par le même pour Amnesty international à l’usage
d’une de ses campagnes d’affichage. Nous avons lu sur le site de cette
respectable organisation que c’est cette affiche fit connaître Topor.
Tout Tenancier dans notre tour d’ivoire que nous sommes, nous nous
tapons sur le ventre et rigolons un brin : nous nous disons quant à
nous que si ce rédacteur avait momentanément abandonné son inculte
solipsisme, il aurait rendu hommage à Topor pour avoir mobilisé
l’opinion publique autour d’Amnesty
avec ce dessin désormais mondialement connu, et pour cause…
On ne pense pas que Topor avait
besoin de cela pour se faire connaître.
Et voilà, lecteurs transis, sachez qu’à notre connaissance l’édition
originale de ce dessin figure bien sur la couverture du
Mépris en date d’octobre 1973.
Que trois numéros, disais-je. Lassitude de Sternberg, manque de
persévérance de l’éditeur ?
Les
journées de Mr Vase de Gourmelin et Sternberg nous manquent,
ainsi que
Les Questions de
Topor et, bien sûr, les critiques de livres en fin de volume...
(Billet paru en août 2009 sur le blog Feuilles d'automne)