samedi 13 juillet 2019

Les lieux littéraires II

Le premier lieu a été retrouvé assez rapidement. On ne songe pas ici, de toute façon, à vous caser des repères improbables issus de l’imagination d’auteurs obscurs. Cela établi, nous nous arrangerons pour vous compliquer l’existence dans les semaines à venir, sans toutefois rendre l’exercice casse-pied
En attendant, celui que nous vous proposons ci-dessous reste facile à trouver. On gage une réponse sous douze heures, en étant pessimiste…
 
Deuxième lieu :
 
Village tibétain caché dans une vallée presque inaccessible au flanc de laquelle est accroché un monastère d’hommes immortels.
Cette enclave aujourd’hui sous domination chinoise n’est accessible qu’à pied ; aussi les touristes s’y font rares.
 
« Trop facile », diriez-vous ! Eh bien, nous accorderons notre satisfecit à celui qui nous cite au moins deux auteurs parmi les quatre ayant mentionné ce village dans leurs écrits.
 
1er lieu : Camelot

vendredi 12 juillet 2019

Une historiette de Béatrice

Elle entre avec un roman pioché dans la caisse à 1 euro et me le montre.
— Vous n'auriez pas du même auteur, le dernier titre paru ? Au même prix, bien entendu.
Bien entendu.

mercredi 10 juillet 2019

Les lieux littéraires I

L’on ne saurait rien refuser à notre ami George, qui s’ennuie au fond de son été, renouons alors avec les jeux. Puisque les humeurs sont à la transhumance, nous allons vous proposer de temps à autre de retrouver un lieu littéraire d’après une description. Comme nous ne lisons pas tout, nous avons recouru à certains ouvrages que l’on ne vous citera qu’à la fin de ces devinettes qui finiront avec les beaux jours.
Attention, ce ne sera pas tout le temps facile…
 
Premier lieu :

Au sud de l’Angleterre. Capitale du royaume de Logres gouverné par le roi Arthur. Cet endroit est dominé par un gigantesque château bâti au sommet d’une colline, qui domine la rivière. Les murs de la salle sont décorés de sculptures et de symboles mystiques, séparés en quatre groupes : des bêtes dévorant des hommes, des hommes tuant des bêtes, des chevaliers parfaits et des anges. Les douze vitraux des fenêtres illustrent les victoires d’Arthur Le vitrail, situé à l’extrémité est de la salle, montre Arthur recevant sa fidèle épée, Excalibur, à Avalon.
 
Naturellement, l’on vous demande où nous nous trouvons et qui en est l’auteur…

mercredi 3 juillet 2019

Univers

Il reste beaucoup à dire sur cette revue de poche et de librairie qui parut entre 1975 et 1979 (Une série annuelle suivit, mais tenait plus de l’anthologie). Son arrivée dans les rayons consacrait l’accession d’un genre arrivé à maturité, émergence éphémère qui fut tuée rapidement par l’inanité scénaristique de Star Wars et un anti-intellectualisme dont se plaignait déjà Philip K. Dick lors de sa venue à Metz en 1977. Précisons au béjaune et au béotien que la littérature spéculative proposée dans ces pages explorait des limites qui se situaient aussi bien dans l’imaginaire que dans la littérature… Mais l’heure n’est point à la déploration, et tout à la nostalgie. Quarante ans plus tard, apprécions le jeu de couvertures, chaque fois dues à des artistes différents, excepté Tibor Csernus qui intervint deux fois. On ne s’en plaindra pas (il était également un « illustrateur maison » chez J’ai Lu).
Reposons-nous les yeux un instant…


Tibor Csernus

Sergio Macedo

Wojetk Siudmak

Philippe Caza

Jean-Claude Forest

Christopher Foss

Gyula Konkoly

Jean Solé

Jean Mascii

Jean-Michel Nicollet

Philippe Druillet

Enki Bilal

Moebius

Marcel Laverdet

Gaillard

Liz Bijl

Jean-Claude Mézière

Dominique Fagès

Tibor Csernus
Le curieux se reportera avec bonheur
à la bibliographie de cette revue
ici

lundi 17 juin 2019

samedi 15 juin 2019

La créature

Pour ceux qui ont suivi les parutions d'histoires courtes sur le site Les deux Zeppelins en 2017, ce titre ne leur sera pas inconnu. Revoici La créature, légèrement augmenté et corrigé, illustré par Céline Brun-Picard dans le numéro 5 de la revue L'Ampoule.

vendredi 14 juin 2019

Alain Nadaud

Hier soir, alors que je cherchais un renseignement bibliographique à son propos, j’apprenais la mort de l’écrivain Alain Nadaud en 2015. La raison pour laquelle je suis si tard informé de ce décès tient au fait qu’il avait arrêté d’écrire et l’avait d’ailleurs manifesté par un — presque — ultime ouvrage intitulé D’écrire j’arrête, publié en 2010. Malgré son œuvre conséquente, il reste largement méconnu du grand public. À vrai dire, son œuvre rigoureuse et érudite n’avait rien pour séduire les adeptes du roman bourgeois. Pour moi, outre L’archéologie du zéro, premier roman magistral, c’est bien L’envers du temps qui a marqué durablement mon imaginaire. Adaptant sa verve philosophique et littéraire à un thème peu usité, celui du temps qui repart à l’envers, Alain Nadaud évoquait le vertige de la fin qui s’annonçait pour les protagonistes et même pour le lecteur. Cette idée du temps inversé reste rare et délicate à utiliser. Seuls deux autres auteurs — à ma connaissance — l’ont abordé, chacun dans leur registre : Robida avec L’horloge des siècles et Philip K. Dick avec À rebrousse-temps.
Je suis souvent retourné à son livre. Je suis d’ailleurs en train de le relire encore une fois. Son empreinte demeure, celle-là même qui m’a poussé à cette vérification bibliographique et donc vers l’annonce de sa disparition. Lui qui cheminait au bord du gouffre, ses ultimes mots ont été « on continue »…
En 2015, je commençais l’écriture d’un récit qui vient de paraître, en voici un passage :
« On prétendait même qu’Inari s’agrandissait au détriment de ses voisins, par un phénomène de néguentropie au mécanisme problématique. Des cartes anciennes le démontraient. La manifestation s’aggravait sans qu’on y prît garde, car sa croissance courait sur plusieurs générations. L’infection s’étendait en cercles concentriques, chaque vague gagnait du terrain. Avancer dans Inari consistait à accomplir un voyage dont on remonterait le cours, une phylogenèse inversée, une régression qui se manifestait à chaque mètre parcouru vers le cœur de son territoire, au point d’observer chaque vestige de civilisation disparaître en pays barbare. Un écrivain, Lloret ne savait trop s’il était natif du Nord ou du Sud, avait déjà évoqué une conception similaire, dans laquelle les temps antiques devenaient le futur de notre époque… » (Le fort, 2019)
J'ignorais alors que cet extrait se révélerait comme un hommage posthume…
On retrouvera la vie et l’œuvre d’Alain Nadaud ici

mercredi 12 juin 2019

Une historiette de Béatrice

— « Bonjour !
— Bonjour !
— C'est un euro le livre c'est ça ?
— Les livres dehors sont à 1 euro, oui.
— Et la BD ?
.......
— Et celui-ci est à 13euros ?
— Ça ne m'étonne pas qu'il n'y ait personne dans cette librairie....
— Je viens de lire la machine infernale, c'est fou ces histoires de karma, on est lié pour la vie suivante, c'est vraiment fou. »