« Ch'sais pas ce que j'ai, aujourd'hui, mais j'ai la tête vide. — Eh bien comme ça, les zombies te foutront la paix... » |
(Désolé...)
« Ch'sais pas ce que j'ai, aujourd'hui, mais j'ai la tête vide. — Eh bien comme ça, les zombies te foutront la paix... » |
Quand
Arthur Rimbaud entre à l’Académie française, le 16 janvier 1930,
personne ne
semble se souvenir de « l’homme aux semelles de vent », du chérubin
diabolique
des « Réparties de Nina » et des « Assis », ou du « voyou » voyant qui
avait
défrayé la chronique du petit milieu poétique français vers 1872.
Curieusement,
Valéry, qui prononce l’éloge du nouvel académicien et qu’on a connu
plus
méticuleux
(lorsqu’il préface La Fontaine ou Mallarmé), expédie lui aussi ces
premières
œuvres en trois phrases : Je n’oublie pas, Monsieur, que vous n’avez pas commencé d’être des nôtres avec ce gros livre [Les Nuits d’Afrique] : de minuscules plaquettes l’avaient précédé, qui devraient bien, un jour, être rééditées. Vous vous y montriez, en vers et en prose, l’un de nos premiers symbolistes, un peu moins connu, mais un peu plus précoce, un peu plus tourmenté, un peu plus visionnaire que les autres. Ainsi, avant de vivre vos mille et une nuits d’Afrique, vous vous étiez payé le luxe d’une brève « nuit de l’enfer » et celui qui devait emprunter tant de voiliers et de cargos dans monde s’y rêvait joliment « bateau ivre »… […] |
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