Outre qu’elle se fait le
porte-voix d’une certaine béatitude
technophile globalisée et où ses animateurs se déclarent des
« lovers »
lors de jamboree radiophonique consacrées aux « industries
culturelles »,
france culture(1) s’adonne au recyclage d’anciennes
émissions ou d’invités
—, pas forcément les mêmes, mais interchangeables — où le conceptuel
people s’adonne
à l’entre-soi des marchands de primeurs. Étrange phénomène qui déprécie
la
bourgeoisie sans qu’il soit besoin de lui donner un coup de main, comme
si,
tout à coup, le vieux réac ou la conscience de gôche se diluaient dans
une
sorte de libéralisme vaguement orienté
« droit-culture/patrimoine ».
Pourquoi pas ? Tout cela se veut efficace. Malheureusement, l’on
se trouve
bien court, quand bien même l’on rabâche, et il faut meubler d’autant
qu’après
avoir viré la création, l’on compresse le personnel depuis des éons. Le
miracle
des redifs reste à cet égard une providence, entre deux émissions de
variété
déguisées et après quelques estimables léchouilles et quelques
prudhommeries. On
recycle et ce qui distingue l’industrie d’une création réside justement
dans
cette réutilisation ad nauseam de
vieux machins sans que la qualité s’améliorât (au moins dans le
cinoche, nous
sommes passés au parlant et au Technicolor, le son FM pour la radio
devenant un
très médiocre progrès pour les logorrhées). Doit-on jeter la pierre à
ceux qui
affectionnent ces rediffusions ? Ah mais non, d’autant que le
soussigné en
fait partie! Mais il fatigue, aussi. Il aimerait bien rêver un peu,
qu’on l’enchante avec de l'imagination.
Et là, on peut estimer que votre Tenancier peut toujours courir.
— Mais pourquoi ronchonnez-vous, Tenancier ?
— Parce que c’est mon plaisir.
(1) Des caps., vous croyez ?
— Mais pourquoi ronchonnez-vous, Tenancier ?
— Parce que c’est mon plaisir.
(1) Des caps., vous croyez ?