samedi 9 mars 2024

Faune


Faune
de Alice Savoie, une commande publique d'un caractère typographique
(À regarder « plein écran »)


« Le caractère typographique Faune dessiné par Alice Savoie a été lancé en janvier 2018 au ministère de la Culture. Il résulte d’une commande du Centre national des arts plastiques en partenariat avec l’Imprimerie nationale. Un appel à candidature a été publié fin 2017 pour lequel une trentaine de dossiers ont été reçus. Trois ont été sélectionnés afin de proposer un projet de caractère typographique qui s’inspirait des savoir-faire et du patrimoine de l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie nationale. Le projet d’Alice Savoie a été choisi par un jury de professionnels pour la qualité de sa proposition et pour sa cohérence globale. Le design du caractère typographique Faune s’inspire de deux ouvrages majeurs consultés lors de la visite de l’Atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie nationale, de ses riches collections d’ouvrages et de son cabinet des poinçons : l’Histoire naturelle de Buffon et la Description de l'Égypte, commandés par l’Empereur Napoléon 1er. L’attention d’Alice Savoie s’est portée sur les reptiles, les oiseaux et les mammifères, trois classes d’animaux aux morphologies contrastées qui lui ont inspiré les formes typographiques du Faune. Ainsi, la vipère fine et sinueuse a inspiré le dessin d’une version très fine, le bélier trapu a dicté les formes du gras, tandis que l’ibis noir a fait naître le dessin très singulier de l’italique. Ces trois versions de titrage ont ensuite, grâce aux outils numériques été complétées par trois versions intermédiaires adaptées à la composition de textes. En résulte une famille de caractère hybride, inventive et singulière qui s’inscrit dans les usages les plus contemporains. Pour compléter ce projet résolument inspiré du règne animal et lui donner une dimension ludique l’illustratrice Marine Rivoal a dessiné avec la technique de la calligraphie, un bestiaire contemporain. Le caractère Faune, accompagné de toutes ses études préparatoires, croquis, dessins, maquettes et fichiers numériques a rejoint la collection du Cnap. Cet ensemble passionnant décrit pas à pas le processus qui a été celui d’Alice Savoie pour imaginer cette famille typographique. »
En téléchargement sur :
https://www.cnap.fr/sites/faune/
(Notice sur la chaîne Youtube)

jeudi 7 mars 2024

Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 32


Philippe Curval

La vie est courte,
la nature hostile,
et l'homme ridicule

Angers — Éditions Deleatur, 1998
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 32 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1998 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques baigneurs prudents



Le Tenancier : Nous avons en commun d’avoir publié Philippe Curval, ce qui n’étonne guère lorsque l’on considère son affection pour les petites publications (Il a même produit de ses propres nouvelles et sa bibliographie en plaquettes, j’en possède quelque part).
On oublie aussi volontiers qu’il s’adonnait au collage comme ici. On en retrouve dans les anciens numéros de Fiction et, bien sûr, sur la couverture du Petit Silence illustré.
Enfin, ce récit d’un homme sur une plage rappelle à quel point l’écrivain était doté d’humour et que son nom ne doit pas forcément être accolé à l’univers de la SF, même s’il en a été un acteur important.
Il me semble bien que c’est l’unique ouvrage avec une pagination doublée — 32 pages.
Au fait, comment est-il arrivé dans cette collection ?
 
Pierre Laurendeau : O Tenancier, tu évoques avec justesse un des grands écrivains français, récemment disparu…
J’ai fait la connaissance de Philippe Curval lorsque j’étais correcteur à l’agence de com’ d’EDF – Sodel Conseil –, qui regroupait les activités de com’ interne et la revue diffusée à tous les agents, La Vie électrique. Philippe y exerçait, sous son vrai nom, son métier de journaliste.
C’était en 1981-1982 et il avait entendu parler de Deleatur par Jacques Veuillet (voir Minilivres 7 et 21), qui était un de ses amis. Il était particulièrement enthousiasmé par la Nouvelle postale, la collection « d’entrée » de Deleatur qui a précédé les minilivres (de 1980 à 1987). Il me promettait sans cesse un texte, qui n’est jamais venu.
Après mon repli vers Angers à l’automne 1982, j’ai gardé contact avec lui. J’ai eu l’occasion de le faire intervenir deux fois dans le cadre de nos activités professionnelles du Polygraphe :
-      En octobre 1991, à l’occasion d’une performance que j’avais organisée pour la librairie Richer (le plus important libraire de la ville) : il s’agissait, dans la même journée, d’écrire un texte, de le mettre en pages et de le proposer aux clients de la librairie. Philippe avait accepté avec plaisir de relever le défi – cela a donné lieu à une jolie plaquette de 24 pages, Le Chant du Rossignol, sur vergé Conquéror 100 g, avec couverture Canson et son étiquette rapportée ; reliure au fil. Très chic. Il était venu à Angers avec sa femme, Anne Tronche, critique d’art réputée, qui nous avait dit son admiration pour Pierre Bettencourt.
-      Quelques années plus tard, pour la carte de vœux d’une entreprise autoroutière pour laquelle nous effectuions des travaux sporadiques (pas de réfection de bitume !). De mémoire (car je n’ai pas gardé ladite carte), il avait écrit un joli conte de Noël.
 
Finalement, Curval m’adressa en 1998 La vie est courte, la nature hostile et l’homme ridicule, qu’il avait autoédité un an plus tôt dans la Collection particulière – éditions du Pigeonnier. L’ouvrage, orné d’une « gravure originale sur ordinateur de l’auteur », était tiré à 10 exemplaires. Je possède le numéro 4. Je fus tout de suite emballé par ce conte philosophique risible, teinté de désespoir. J’avais tout de même un problème de taille : le texte débordait largement les capacités d’accueil du format standard : 16 pages A7. D’où la nécessité d’un volume double – cas effectivement unique dans la collection…
Philippe Curval m’adressa un deuxième texte, paru initialement dans la même « Collection particulière », La Moustache anglaise ; on en reparlera à l’occasion du numéro 54.
La dernière fois où j’ai croisé Curval, c’était aux Utopiales de Nantes, il y a une dizaine d’années. Il se promenait dans les coursives de ce grand paquebot de la SF comme l’habitant d’une planète extrasolaire débarqué là par une erreur d’aiguillage. Nous avions pris un verre ensemble au Bar de Madame Spock, tels deux cosmonautes à la dérive.
Pour l’anecdote, Philippe m’avait confié qu’il avait emprunté son pseudonyme à un des pires sacripants des Cent Vingt Journées de Sodome de Sade, le président de Curval. [Ce que le Tenancier savait également... NDLR]

mardi 5 mars 2024

Quelques domiciles de Jules Verne à Paris

24, rue de l’Ancienne-Comédie
11, boulevard Bonne-Nouvelle (n°11  — De la fin du XVIIIe siècle ; hautes fenêtres en arcade à fronton sculpté, mansardes — Hillairet )


18, boulevard Poissonnière, en 1875 (Hillairet indique 1857)
34, faubourg Montmartre (un peu avant 1860)
45, boulevard Magenta
18, passage Saulnier
30, rue La Fontaine à Auteuil, en 1863
2, rue de Sèvres, en 1868
 
D’après Jules Verne, images d’un mythe, par François Rivière (1978) & Dictionnaire historique des rue de Paris, par Jacques Hillairet (1963)

lundi 4 mars 2024

Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 31


Karl Marx

Éloge du Crime

Angers — Éditions Deleatur, 1998
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1998 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques délinquants amateurs



Le Tenancier : Un texte liminaire indique que cet éloge a été inséré dans la Théorie de la plus-value, au tome IV du Capital. Le raisonnement se révèle simple : le délinquant produit de la délinquance mais également tout une chaîne de « produits dérivés », comme l’appareil judiciaire, les sentiments moraux exprimés en littérature et au théâtre, etc. On se demande tout à coup si Darien a eu connaissance de ce texte-là en rédigeant Le Voleur
 
Pierre Laurendeau : Oui, Darien aurait pu s’inspirer du texte de Marx, comme Raymond Hesse, l’auteur de Vauriens, Voleurs et Assassins, paru chez Finitude : les truands se mettent en grève, c’est la panique absolue !
J’avais découvert la notule de Marx à la librairie Tschann, bd du Montparnasse (Paris, France), qui achetait de temps à autre des productions Deleatur… La librairie l’avait publiée en 1976, dans une traduction de D. Jon Grossman, au format A6 à l’italienne. Comme la libraire (Mme Tschann ?) aimait bien les minilivres, elle accepta que je reprenne le texte de Marx qui m’enchantait – ce que le traducteur autorisa également.
C’est le best-seller de la collection. J’ai dû en vendre plus de mille, une grande partie chez Tschann. Un jour, Yannick Poirier, qui est toujours à la tête de la librairie, m’appelle et me dit : « Un de nos clients, avocat, prépare sa candidature comme bâtonnier de Paris ; il est en train de constituer ses dossiers et il souhaite y intégrer le minilivre de Marx… Est-ce que c’est possible pour toi ? » « Euh… ça dépend… Combien d’exemplaires il lui faut et quel délai ? » « Il lui en faut 600 dans un mois. »
Je rappelle aux fidèles lecteurs du Tenancier que je tire les minilivres sur une imprimante laser – certes haut de gamme – puis façonne les ouvrages à la main, pliage + agrafage (par agrafeuse électrique, tout de même !). Je n’ai jamais devant moi plus de 10 exemplaires en stock, flux tendu oblige. J’ai accepté le défi (challenge en anglais) et j’ai passé de nombreuses soirées à imprimer, plier, agrafer, avec l’aide d’Agnès, mon épouse. J’ai pris le train Angers-Paris aller-retour dans la journée pour livrer la commande en main propre, craignant la perte du colis. J’ignore si cet avocat sympathique (un client de Deleatur est toujours sympathique) a obtenu son bâton, mais il l’aurait mérité !
Autre rebondissement : c’était l’époque où, avec Ramón Alejandro, on publiait les auteurs cubains en espagnol (voir Minilivre 22). J’avais envoyé à Ramón, qui habitait alors à Miami, un exemplaire de L’Éloge du Crime. Il en fit la traduction et le mit au catalogue de Mañunga, une des deux collections dont il s’occupait chez Deleatur – avec, bien sûr, des illustrations de son cru.

Ça aide

Certains lecteurs de passage sur ce blogue l’ignorent peut-être, mais je suis écrivain pour happy few : trop « fantastique » pour la lithérature, trop littéraire pour « l’imaginaire » et pas assez copain avec quiconque. Seuls quelques éditeurs m’apprécient assez pour me publier, on ne sait par quel motif nébuleux, sûrement en rapport avec une disposition masochiste étant donné les résultats des ventes. Remarquons au passage que ceux qui me publient ne semblent pas mieux placés que moi au niveau des finances… Nous sommes quelques-uns dans cette position étrange qui nous fait figurer dans des ouvrages très honorables, mais qui ne se vendent pas, sans doute parce que les couvertures ne sont pas gaufrées comme des boîtes de bonbons produites en série. Que l’on ne perçoive pas ceci comme une marque d’acrimonie quelconque. Cela fait un bail que j’ai pris conscience que je ferais partie de toute façon d’une certaine marge. L’intérêt demeure de pouvoir continuer à écrire, de persister à y prendre du plaisir, et de lire parfois un ou deux encouragements. Cinq livres ont été édités sous mon nom, c’est déjà plus que ce que j’aurais pu espérer en commençant à écrire sérieusement. J’ai rédigé plus de cent cinquante nouvelles dont la moitié a été également publiée en revues ou en plaquettes. Vous ne me verrez pas dans les festivals dits de « l’imaginaire », parce que je me figure mal figurer dans une manifestation où les mauvais bouquins sont aussi bien accueillis que les bons au prétexte qu’ils font partie de la même famille (Au plus dans des manifestations locales, pour serrer la main à des potes) . D’ailleurs, je ne crois pas me situer vraiment dans cette sphère, même si j’ai participé abondamment et activement au mouvement de la SF il y a une trentaine d’années, par exemple. Je suis un très mauvais « signeur » : les envois autographes signés m’embarrassent. Et puis, qui lit donc du Letort, à part mes éditeurs et quelques amis (et encore, ils n’ont pas tout lu) ? Non, tout va bien, à partir du moment que l’on décide de travailler pour un autre motif que la gloriole, c’est-à-dire avec l’ambition de faire bien les choses, même si c’est une existence assez solitaire. Alors, cela acquiert du sens. On se prend à percevoir des signes de confrères — de véritables confrères, ceux qui partagent également cette solitude. Tous n’écrivent pas, mais ils tentent de bien faire les choses, comme moi. Cela aide. N’est-ce pas, chers lecteurs de ce blogue ?

samedi 2 mars 2024

Une historiette de Béatrice

« Allô bonjour madame, en fait j'ai beaucoup de livres à vendre et comme je ne veux pas les transporter vous comprenez il y en a au moins 80 kg, j'ai pris une photo des tranches des livres pour que vous voyiez les titres, je peux vous envoyer ça par mél ? »

vendredi 1 mars 2024

Remarque

Vient de lire dans un commentaire de blog : « Ça fait mal au cul d'entendre ça... »
Je préfère ne pas vérifier l'état du Sonotone...

Télépathie


Nouvel opus de votre Tenancier, Télépathie reste très anecdotique dans ce numéro 7 de Lard-Frit qui s’étoffe et prend des allures de « Livrezine » (terme que je préfère à Mook). La tendance à concentrer les publications en une seule livraison se comprend eu égard à l’augmentation du prix du papier et des frais d’expédition. L’on vous encourage à souscrire et ainsi encourager ce travail, afin de cultiver la diversité dans les publications, parce que la « bollorisation » touche également ces secteurs.
Reste que Télépathie est une nouvelle humoristique avec un chat dedans. M’enfin, il n’y pas que le Fleuve dans les écrits de votre Tenancier chéri…

jeudi 29 février 2024

Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 30


Jean-Pierre Brisset

Le latin est artificiel

Angers — Éditions Deleatur, 1998
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1998 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques latinistes
Extrait de La Grammaire logique Résolvant toutes les difficultés Et faisant connaître Par l'analyse de la parole La formation des langues et Celle du genre humain, par Pierre Brisset, Ancien Professeur de Langues vivantes. Extrait de l'édition originale parue chez Ernest Leroux, Paris 1883



Le Tenancier : Revoici Brisset, déjà évoqué dans le volume 20, avec un nouvel extrait de sa Grammaire logique. Dans Les Fous littéraires d’André Blavier, on compte treize entrées le concernant, plus ou moins importantes…Pour Brisset, « le latin, c’est l’italien renversé », une sorte d’argot pour classe dirigeante, en poussant un peu. On renoue ici avec un système de pensée que ne renieraient pas certains complotistes. Tu avais prévu de nous en dire plus au sujet de l’auteur...
 
Pierre Laurendeau : Ah oui… Euh… À relire la notice du numéro 20, je trouve qu’il y a peu à ajouter à mes relations brissettiennes. Quant à analyser l’œuvre… il faudrait y consacrer une encyclopédie !
Peut-être attaquer un angle mort de l’histoire littéraire, alors. Quand les surréalistes découvrent Brisset, ils sont « fréquentés » par le jeune Lacan. Dans les années 80, quand je disais : « Lacan a tout piqué à Brisset », c’était inaudible – notamment par l’intelligentsia de gauche, qui vouait un culte à la piscanalyse (étude des poissons morts) lacanienne. J’ai toujours pensé que Lacan était un escroc – outre que sa méthode de décortication du langage, comme je continue de l’affirmer, est entièrement pompée sur Brisset –, il a dévasté bien des familles, dont la sienne.
Il y a quelques années, Michel Onfray a publié un ouvrage contre Freud, Crépuscule d’une idole. Mal lui en prit ! Il fut cloué au pilori par la gauche bien-pensante, ce qui accéléra je pense sa dérive vers la droite plus que droite. C’était pourtant un livre nécessaire, qui posait les bonnes questions, mais noyées dans un fatras d’approximations biographiques et d’erreurs de méthodologie : Onfray écrivait trop vite (et publiait trop).
Cinq points, cependant, auraient mérité d’être relevés :
-      Freud n’était pas le seul à travailler sur l’« inconscient » (quelque nom que l’on donne à cette zone floue où sont enfouis les souvenirs).
-      La psychanalyse n’a jamais guéri qui que ce soit, même si l’écoute thérapeutique, héritée entre autres de la confession auriculaire (je connais plusieurs curés en rupture de Vatican qui se sont reconvertis dans la psychanalyse), apporte un soulagement au mal-être.
-      Le fonctionnement sectaire. Le processus d’adoption relève des mêmes techniques que les autres sectes : le futur ou la future adepte doit se faire psychanalyser afin de parvenir au Graal de membre à part entière – je pense notamment aux pythagoriciens, et à la séparation entre acousmaticiens, qui écoutaient l’enseignement du maître derrière un rideau pendant 5 ans !, et adeptes à part entière.
-      Le parcours analytique du « patient » (mot qui porte ici pleinement sa signification, la « cure » pouvant se dérouler sur de nombreuses années, voire décennies !) obéit un rituel qui n’a rien à envier à ceux des religions à mystère – transfert, contre-transfert, etc.
-      Comme pour toute religion (ou secte), les écoles de psychanalyse sont aussi nombreuses que se détestant cordialement. À ce sujet, le film de Raoul Ruiz, Généalogies d’un Crime (1996), est une réjouissante satire de ce petit monde.
Ce qui est grave, à mon sens, c’est que cette secte est figée dans ses rituels archaïques sans tenir compte des avancées considérables dans la compréhension du fonctionnement du cerveau, notamment ce que l’on appelle la plasticité mémorielle : les souvenirs ne se constituent pas en strates figées ; quand on les convoque, la mémoire reconstitue les événements en piochant dans différents clusters, ce qui produit souvent des erreurs de restitution – et favorise les manipulations par des gourous (psychanalystes, hypnothérapeutes et autres « bioquanticiens »). Aux États-Unis se multiplient les procès de jeunes adultes persuadées d’avoir été violées ou maltraitées par leur père – ce qui peut arriver, certes – à la suite d’une cure psychanalytique orientée.
Brisset, lui, se livrait sans retenue aux associations d’idées que son cerveau produisait à jet continu ! Sa créativité linguistique était sans frein. « Le latin ne vient pas plus du Latium que l’argot de l’Argovie, le javanais, de Java. » C’est dit !