Il y a neuf ans de cela, je faisais part sur le blog
précédent celui-ci de la trouvaille d’une étiquette de vin dans un ouvrage de
Verne, en guise de marque-page. J’avais reproduit ce billet il y a un an ici même.
Restait tout de même une sensation étrange en retrouvant l’image de cette
étiquette qui, mine de rien tentait de lui rappeler autre chose. Neuf ans pour
réaliser : on pourra dire que votre serviteur a le cerveau un peu lambin,
mais quel brasillement face à la réalité ! L’étiquette fait penser à la
couverture d’un classique Vaubourdolle, publié dans le temps chez Hachette et
que le curieux peut de temps à autre retrouver chez les bouquinistes dans le
rayon des petits classiques. Diable, boire un Barsac comme on se lit un
Vaubourdolle, ça ne manque pas de pertinence : liquoreux comme un
classique, classique comme un liquoreux ? À votre santé !
mercredi 9 janvier 2019
lundi 7 janvier 2019
Tout pour la picole mondaine
Rien à voir avec le billet précédent sinon dans le fait que
le Tenancier vous en fait part et qu’il s’agit ici aussi d’un site. Le EUVS Vintage
cocktails rassemble une collection d’ouvrages consacrés à la confection de
boissons alcoolisées. Parfois, les ouvrages spécialisés recèlent de l’originalité
tant sur la forme que sur le fond. Inutile de vous dire que ces ouvrages en témoignent…
et aussi ce qui constitue l’agrément d’une civilisation : s’emmerder à
doser différents breuvages pour exciter les papilles dans une cérémonie
mondaine. Cela nous change du gorgeon sur le coin de la table (nous aimons
aussi). On attirera l’attention du lecteur de passage sur Here’s How Again, par un certain Judge Jr. Dont le glossaire, page
12, donne une définition du scotch, seulement explicable par le contexte de la
publication de l’ouvrage :
On aura la solution de cette étrange définition en regardant la date et le lieu de publication de cet ouvrage : New York en 1929, c'est-à-dire en pleine Prohibition. D’ailleurs, à propos de ce régime sec outre-Atlantique, on se demande soudainement si la grande migration des auteurs et mécène étasuniens dans les années 20/30 à Paris ne trouve pas là une cause probable. En tout cas, constatons que la mode des ouvrages de « Boisson américaines » publiés en France, à partir des années 10, fit en sorte que le pèlerin impénitent ne se trouvait point dépaysé…
Scotch : This is also a liquid and
comes from Scotland and sometimes from Hoboken !
On aura la solution de cette étrange définition en regardant la date et le lieu de publication de cet ouvrage : New York en 1929, c'est-à-dire en pleine Prohibition. D’ailleurs, à propos de ce régime sec outre-Atlantique, on se demande soudainement si la grande migration des auteurs et mécène étasuniens dans les années 20/30 à Paris ne trouve pas là une cause probable. En tout cas, constatons que la mode des ouvrages de « Boisson américaines » publiés en France, à partir des années 10, fit en sorte que le pèlerin impénitent ne se trouvait point dépaysé…
On trouve des exemplaires de ce titre vendus en ligne entre 500 et 1 500 dollars...
samedi 5 janvier 2019
Céline Brun-Picard
Signalons ici le nouveau site de
Céline Brun-Picard. Pour
ceux qui ignoreraient qui elle est et pourquoi nous en parlons ici,
c’est parce qu’elle illustre depuis pas mal de temps les histoires
du
Fleuve rédigées par votre Tenancier. Pour contempler son travail autour
des
nouvelles, allez à cette adresse.
Sinon, regardez et vous comprendrez
peut-être ce qui m’a attaché à cette artiste !
vendredi 4 janvier 2019
Les quatre cercles
QUATRE
CERCLES SUCCESSIFS de reconnaissance sont traversés
par l’artiste exceptionnel engagé sur la voie du succès. Je les
appellerai la
reconnaissance des pairs, celles des critiques, celle de la clientèle
des
marchands et des collectionneurs et, pour finir, le triomphe auprès du
grand
public. La reconnaissance des pairs est la première et à maints égards la plus significative. Par pairs, j’entends les égaux du jeune artiste, ceux qui sont ses exacts contemporains, puis le cercle plus large des artistes en exercice. Ces derniers sont en général capables d’une très grande perspicacité bien qu’il leur arrive à l’occasion de se montrer obtus, et parfois jaloux du succès d’un artiste plus jeune. Dans tout groupe d’artiste, certains se démarquent. On le voit avec les étudiants en art et, parfois, la personnalité joue au départ un rôle aussi déterminant que les réalisations. Bien sûr, l’émergence d’un talent exceptionnel n’est pas un phénomène réservé au monde de l’art, mais il peut s’observer dans tous les domaines. |
Alan Bowness : Les Conditions du succès
Comment l’artiste moderne devient-il célèbre ? (1989)
Traduit de l’anglais par Catherine Wermester – Allia (2011)
mercredi 2 janvier 2019
Question de sémantique, ou d'orthographe, ou d'esgourde pas nettoyée
En 1975, alors qu’à peine politisé, votre Tenancier faisait
l’apprentissage de la scansion manifestante, il se confronta à un problème
sémantique délicat. En effet, lors de la promulgation de la très controversée
Loi Haby qui concernait l’Éducation nationale, on le surprit à reprendre le
slogan « Haby, salaud, le peuple en
ratapo ! » Il chercha un temps la signification de ce mot et, désormais, à l’occasion,
ne manque pas de le reprendre malgré l’abandon de toute innocence sur ce que
voulait signifier ses co-manifestants de l’époque.
Quand même, se mettre en ratapo, il considérait cela comme
grave et mystérieux, presque le début de l’utopie…
mardi 1 janvier 2019
lundi 17 décembre 2018
L'assemblage de l'ingénieur Canti
Le Tenancier n’avait pas vu paraître une des ses histoires
sur papier depuis quelques temps et il lui tardait de renouer avec la
publication en périodique voire plus si affinités. Ouvrons le bal avec un
nouvel opus dans une revue qui nous devient familière, le numéro hors-série de
l’Ampoule, parution annuelle où l’on trouvera la signature de votre serviteur.
La région de Bordeaux porte chance au Tenancier et, peut-être, le sujet de cette
histoire n’a sans doute pas laissé la rédaction de cette revue indifférente
puisqu’il est en partie question... d’œnologie. Quant à la chance, elle se
manifestera bientôt dans cette région sous une autre forme. Qu’on nous pardonne
de ne pas en délivrer plus pour l’instant, il nous arrive de céder à la superstition —
nous en parlerons plus tard, vers les beaux jours. En attendant, dégustez donc
cette histoire intitulée L’assemblage de
l’ingénieur Canti. Hélas, le texte n’a pas bénéficié de l’illustration de
Céline Brun-Picard, mais la sobriété du cliché de Charlie Ambrose convient
également à l’esprit de ce que nous avons voulu conter.
samedi 8 décembre 2018
lundi 3 décembre 2018
Keepsakes
[...] Il y avait au couvent une
vieille fille qui venait tous les mois, pendant huit jours, travailler à
la lingerie. Protégée par l'archevêché comme appartenant à une ancienne
famille de gentilshommes ruinés sous la Révolution, elle mangeait au
réfectoire à la table des bonnes soeurs, et faisait avec elles, après le
repas, un petit bout de causette avant de remonter à son ouvrage.
Souvent les pensionnaires s'échappaient de l'étude pour l'aller voir.
Elle savait par coeur des chansons galantes du siècle passé, qu'elle
chantait à demi-voix, tout en poussant son aiguille. Elle contait des
histoires, vous apprenait des nouvelles, faisait en ville vos
commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman qu'elle
avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne
demoiselle elle-même avalait de longs chapitres, dans les intervalles de
sa besogne. Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, dames persécutées
s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu'on tue à
tous les relais, chevaux qu'on crève à toutes les pages, forêts sombres,
troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au
clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des
lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas, toujours
bien mis, et qui pleurent comme des urnes. Pendant six mois, à quinze
ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets
de lecture. Avec Walter Scott, plus tard, elle s'éprit de choses
historiques, rêva bahuts, salle des gardes et ménestrels. Elle aurait
voulu vivre dans quelque vieux manoir, comme ces châtelaines au long
corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude
sur la pierre et le menton dans la main, à regarder venir du fond de la
campagne un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir.
Elle eut dans ce temps-là le culte de Marie Stuart, et des vénérations
enthousiastes à l'endroit des femmes illustres ou infortunées. Jeanne
d'Arc, Héloïse, Agnès Sorel, la belle Ferronnière et Clémence Isaure,
pour elle, se détachaient comme des comètes sur l'immensité ténébreuse
de l'histoire, où saillissaient encore çà et là, mais plus perdus dans
l'ombre et sans aucun rapport entre eux, saint Louis avec son chêne,
Bayard mourant, quelques férocités de Louis XI, un peu de
Saint-Barthélemy, le panache du Béarnais, et toujours le souvenir des
assiettes peintes où Louis XIV était vanté.
À la classe de musique, dans les romances qu'elle chantait, il
n'était question que de petits anges aux ailes d'or, de madones, de
lagunes, de gondoliers, pacifiques compositions qui lui laissaient
entrevoir, à travers la niaiserie du style et les imprudences de la
note, l'attirante fantasmagorie des réalités sentimentales.
Quelques-unes de ses camarades apportaient au couvent les keepsakes
qu'elles avaient reçus en étrennes. Il les fallait cacher, c'était une
affaire ; on les lisait au dortoir. Maniant délicatement leurs belles
reliures de satin, Emma fixait ses regards éblouis sur le nom des
auteurs inconnus qui avaient signé, le plus souvent, comtes ou vicomtes,
au bas de leurs pièces.
Elle frémissait, en soulevant de son haleine le papier de soie des
gravures, qui se levait à demi plié et retombait doucement contre la
page. C'était, derrière la balustrade d'un balcon, un jeune homme en
court manteau qui serrait dans ses bras une jeune fille en robe blanche,
portant une aumônière à sa ceinture ; ou bien les portraits anonymes
des ladies anglaises à boucles blondes, qui, sous leur chapeau de paille
rond, vous regardent avec leurs grands yeux clairs. On en voyait
d'étalées dans des voitures, glissant au milieu des parcs, où un lévrier
sautait devant l'attelage que conduisaient au trot deux petits
postillons en culotte blanche. D'autres, rêvant sur des sofas près d'un
billet décacheté, contemplaient la lune, par la fenêtre entrouverte, à
demi drapée d'un rideau noir. Les naïves, une larme sur la joue,
becquetaient une tourterelle à travers les barreaux d'une cage gothique,
ou, souriant la tête sur l'épaule, effeuillaient une marguerite de
leurs doigts pointus, retroussés comme des souliers à la poulaine. Et
vous y étiez aussi, sultans à longues pipes, pâmés sous des tonnelles,
aux bras des bayadères, djiaours, sabres turcs, bonnets grecs, et vous
surtout, paysages blafards des contrées dithyrambiques, qui souvent nous
montrez à la fois des palmiers, des sapins, des tigres à droite, un
lion à gauche, des minarets tartares à l'horizon, au premier plan des
ruines romaines, puis des chameaux accroupis ; – le tout encadré d'une
forêt vierge bien nettoyée, et avec un grand rayon de soleil
perpendiculaire tremblotant dans l'eau, où se détachent en écorchures
blanches, sur un fond d'acier gris, de loin en loin, des cygnes qui
nagent.
Et l'abat-jour du quinquet, accroché dans la muraille au-dessus de la tête d'Emma, éclairait tous ces tableaux du monde, qui passaient devant elle les uns après les autres, dans le silence du dortoir et au bruit lointain de quelque fiacre attardé qui roulait encore sur les boulevards.
Et l'abat-jour du quinquet, accroché dans la muraille au-dessus de la tête d'Emma, éclairait tous ces tableaux du monde, qui passaient devant elle les uns après les autres, dans le silence du dortoir et au bruit lointain de quelque fiacre attardé qui roulait encore sur les boulevards.
Gustave Flaubert : Madame Bovary
Illustration : Célestin Nanteuil
Le Keepsake était un type d'ouvrage collectif offert en étrennes ou pour les anniversaires à la période romantique. Certains de ces volumes étaient illustrés par des artistes connus : Achille Devéria, Celestin Nanteuil, Gavarni, Gustave Doré, Grandville, etc. Les grands auteurs romantiques - et de moins célèbres désormais - s'y sont essayés. Beaucoup furent imprimés chez Mame, à Tours et fréquemment habillés de cartonnages polychromes. Ils sont fort prisés encore à notre époque. Tous ne concernaient pas la littérature ou la poésie mais également les sciences naturelles et la géographie... Le papier de soie auquel fait allusion Gustave Flaubert était intercalé entre les pages qui contenaient des gravures. Le libraire nomme cela une serpente.
Billet originellement paru sur le blog Feuilles d'automne en juillet 2009
jeudi 29 novembre 2018
mercredi 28 novembre 2018
lundi 26 novembre 2018
Hemingway à Florence
Il y a quelques années, votre Tenancier a accompli un voyage à Florence, avec la découverte somptueuse des Offices, du Palais Pitti et d’autres merveilles. Un de ses amusements du moment consista dans le fait de croiser une ribambelle de vieux Nord-Américains tous affublés d’une casquette et d’une barbe, comme si uniment ces messieurs avaient décidé de ressembler à Hemingway, sans se consulter (le constat se fit à plusieurs jours d’intervalle et en des lieux différents). Il se demande encore si, partant de cette ressemblance, ils s’essayaient à l’écriture eux-mêmes et à quoi cela pouvait bien ressembler. Il se posa également cette autre question : pourquoi une telle concentration à Florence ? Était-ce dû à une conjonction astrale, au souvenir du passage de l’écrivain en Italie (mais Milan ou Venise ne se trouvent pas si près) ?
Ou alors, le déguisement convenait-il bien pour aller se bourrer la gueule ?
jeudi 22 novembre 2018
!
[…] Le point d’exclamation attire trop l’attention, comme
tout ce qui est debout. Il courbe pas l’échine comme l’accent circonflexe, il n’est
pas tronçonné comme le point de suspension, il ne se met pas à plat ventre
comme le tiret, il ne remue pas la queue comme le point virgule, il ne fait pas
de la fumée comme le point d’interrogation, il n’est pas chiure de mouche comme
le point t’à la ligne. Lui, c’est le de Gaulle de la ponctuation. La vigie !
Le ténor. Son nom l’indique : il s’exclame ! Il clame ! Il
proclame ! Il déclame ! Il réclame ! Il véhémente ! Il
flambergeauvente ! Il épouvante ! Je t’aime, suivi d’un point d’exclamation
ou d’un point de suspension n’a pas la même sincérité, ni la même signification.
On ne peut pas dire merde ou vive la France sans point d’exclamation. Que
ferait un commandant de bateau au cours d’un naufrage, s’il n’avait pas de
point d’exclamation à mettre au bout de « Les chaloupes à la mer ! ».
Je vais vous dire ; je le veux comme épitaphe. Sur ma tombe, tout seul, mais gros comme ça : un point d’exclamation, je vous en supplie. Pas mon blaze, ni mes dates-parenthèses. À quoi bon ? Pas de croix non plus. Dieu me reconnaîtra sans l’emblème de sa guillotine. Simplement, pour ma satisfaction posthume, ce signe typographique, dressé comme un bâton d’argent au milieu de la foule. D’ailleurs, n’est-il pas employé sur certains panneaux de signalisation du code routier ? |
San-Antonio : Mange et tais-toi ! (1966)
jeudi 15 novembre 2018
André
Le blog de l’Éditeur singulier avait l’autre fois
mis en
ligne quelques couvertures d’ouvrages de Kurt Steiner, alias André
Ruellan. Le
billet était accompagné d’une très courte vidéo que je me permets de
reprendre
ici, en souvenir de trop peu de moments partagés et l’immense regret de
ne pas l'avoir fréquenté plus.
dimanche 28 octobre 2018
Mais comment va Le Tenancier ?
Eh bien, il se porte comme un charme, il s'occupe à quelques publications futures.
Ah oui... le 27 octobre dernier, il a fait l'expérience de son premier tremblement de terre.
Robert Lowry : Earthquake blues
dimanche 23 septembre 2018
Inscription retrouvée dans les ruines d'un camp retranché romain, sa translation avec les moyens du bord ou avec la mauvaise fois nécessaire qui pourrait faire accroire que le Tenancier a fait l'école hôtelière (ce qui semble avéré)
Pour une bonne Salade César, il faut une formation en tortue |
samedi 22 septembre 2018
Qui c'est les plus forts, évidemment c'est les vers !
« [Dans la charrette, en allant vers l'échafaud,] Fabre se lamentait encore sur la perte de sa comédie, ce qu'entendant, le même Danton lui dit en riant : "Des vers, avant huit jours tu en feras plus que tu ne voudras, et nous aussi." »Mémoires des Sanson — Paris 1863
(Pour le 5 avril 1794 : tome 5, chapitre III, page 76 : Procès et exécution de Danton, Camille Desmoulins, Fabre d'Églantine, etc.)
Rappelons que le tribunal révolutionnaire priva Fabre d'Églantine de sa pièce en cours de composition lors de son procès.
vendredi 21 septembre 2018
lundi 17 septembre 2018
Haussons les épaules sur le bord du précipice
Un sujet de divertissement pour le Tenancier, ces jours-ci
réside dans la récurrence de papiers à vocations « philosophiques » qui dissertent
sur le monde, l’effroi, la fin. Non qu’à ses yeux elles se révèlent
injustifiées mais il semble que tous ces messieurs (pas trouvé de dame sur le
sujet, mais je n’ai pas tout regardé) se soient donné le mot, comme un nouveau
fonds de commerce à exploiter. Le catastrophisme de salon avec la rhétorique ad
hoc plaît et alimente la petite musique des médias. La fin est proche,
repentons-nous ! Comme si nous avions négligé les avertissements, depuis
le temps et comme si tout le monde se sentait concerné. Eh non, on va tous
mourir, m’sieur dame, sachant que la seule fin du monde dont nous sommes sûrs
est celle qui accompagne la fin de notre existence personnelle. En attendant, à l’instar des années quatre-vingt lorsque nous nous résignions à recevoir
des SS20 sur la gueule au beau milieu de nos pistes discos, nous continuerons à
cracher dans l’eau où flottent les poissons le ventre à l’air. Car ce monde ne
vaut que cela. J'exagère ? Vous croyez bien à la sincérité de Hulot et au système électoral...
vendredi 14 septembre 2018
T.N.P.
(Vanne pourrie, plutôt orale, qui ne vous donnera pas une haute opinion sur le Tenancier, mais tant pis)
À Tokyo, vous avez le kabuki, à Paris nous avions le caboulot
jeudi 13 septembre 2018
Le Novelliste n°2
Le Tenancier est un gentil camarade, ainsi fait-il part de
la parution du deuxième numéro du Novelliste, tout frais, tout beau, bien qu’il
n’y participe pas pour cette fois. Le Tenancier est grand et équanime (c’est
pas dans le dico, mais il aime bien) en vous conseillant de vous le procurer.
Enfin, le Tenancier ne s’adonnera pas à sa critique, étant donné qu’il vient à peine de
le recevoir. Pour vous le procurer, c’est par ici.
Allez zou !
Allez zou !
mercredi 12 septembre 2018
Entre deux portes
« — Et à part ça, Tenancier, comment ça va, en ce
moment ?
— Ben, ça roule pour lui…
— Vous êtes bien rare.
— Tout comme les lecteurs du blog.
— Ah…
— Eh oui. »
— Ben, ça roule pour lui…
— Vous êtes bien rare.
— Tout comme les lecteurs du blog.
— Ah…
— Eh oui. »
samedi 8 septembre 2018
Réponses d'éditeurs
Coup sur coup, deux éditeurs ont adressé à votre Tenancier
un commentaire élogieux sur ses productions au point qu’il s’est demandé s’il n’y
avait pas d’erreur sur la personne. Et puis non, sachant par ailleurs que l’excès
de modestie confine justement à l’immodestie. Fort heureusement, un troisième a
su commenter notre travail de façon différente et propre à dégonfler un éventuel melon :
« Parfait !Nous allons jouir de ces trois interventions comme il se doit, bien entendu. Mais la saveur de la dernière nous a fait redescendre un peu, tout en nous faisant rire…
Nous tenons le bon bout, comme disait la péripatéticienne à son client. »
dimanche 2 septembre 2018
Question de kilométrage
Le Tenancier vient de boucler une histoire et, à cette
occasion vient de changer la recharge de son stylo-bille. Le Tenancier écrit fin
et à la main après avoir fait un premier jet au clavier (il fait trois passages
au moins avant les révisions, dont un obligatoirement manuscrit). Pour cette même
occasion, il a terminé le bloc de papier dont il se sert. Donc, les prochains
travaux du Tenancier seront composés avec des accessoires neufs. Le Tenancier a
remarqué que la recharge garantie 3 500
mètres d’écriture. Le Tenancier s’interroge :
combien de blocs tiendra-t-il avec ça ? En définitive, à la question posée
récemment sur Facebook : « Le but d’un écrivain est-il de
raconter sa vie ? », la seule réponse raisonnable serait de poser la
question de son kilométrage et de sa consommation de papier sur la distance.
Cela en dirait long sur sa graphie et ses ratures (qui consomment plus qu’une
écriture régulière — il en va de l’écriture manuscrite comme de la conduite en
bagnole !) et cela nous épargnerait quelques manifestes domestiques. Le
Tenancier est pour l’apaisement et se défie désormais des échanges byzantins.
Mais il n’empêche personne de s’y livrer. Peut-être qu’un jour le Tenancier
vous dira combien de bloc ont été consommés avec une seule recharge de stylo.
Tant pis pour vous.
Postscriptum
Faut pas déconner : le Tenancier est tout juste un écrivaillon (en plus d'être un garçon décevant) et, évoquant le grave problème du sens de l'écriture, il ne pouvait donner qu'une réponse à sa mesure.
Tant pis pour vous.
Postscriptum
Faut pas déconner : le Tenancier est tout juste un écrivaillon (en plus d'être un garçon décevant) et, évoquant le grave problème du sens de l'écriture, il ne pouvait donner qu'une réponse à sa mesure.
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