dimanche 28 août 2016

10/18 — Arrabal : Lettre au général Franco




Arrabal

Lettre au général Franco
Texte intégral de la lettre envoyée par Arrabal à Franco le 18 mars 1971
Édition bilingue

n° 703


Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume double

187 pages (190 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1e trimestre 1972
Achevé d'imprimer : 28 octobre 1974

Liste des œuvres d'Arrabal, pages 7 & 8
Texte original en Espagnol: page 101, traduction française de Dominique Sevrain : page 9
Épilogue par Francisco Gonzalez Viera (texte ci-dessous)
La censure espagnole a interdit la publication des pièces d'Arrabal... Pis encore, une maison d'édition madrilène (Taurus : Collection Primer Acto) sous le titre « Teatro de Arrabal » a groupé trois courtes pièces écrites il y a quatorze ans, et si pleine de coupures qu'il est impossible de comprendre ce qui se passe ; l'une des pièces figure même sous un faux titre ; Guernica devient Ciugrena . Ce petit livre est destiné à donner une image injurieuse de l'auteur. Naturellement Arrabal ne peut rien faire pour retirer ce monstre de la circulation... telle est la collusion éditeur-justice-autorité dans l'Espagne d'aujourd'hui.
Christian Bourgois, Éditeur (Paris), va éditer les œuvres complètes d'Arrabal en espagnol. Le premier volume de son théâtre a déjà été publié. Lorsqu'en 1969 la troupe de Nuria Espert tenta pour la première et unique fois de jouer une pièce de l'auteur (« Les deux bourreaux»... durée : vingt minutes), le local fut occupé par la police armée, les affiches lacérées et les programmes détruits.
Le paradoxe veut donc qu'aujourd'hui Arrabal qui est représenté et édité dans le monde entier ne puisse voir ses livres ni ses pièces dans son pays. Le premier dramaturge espagnol vivant... n'existe pas pour les Espagnols par ordre du gouvernement.
Arrabal a dit « J'ai autant le droit d'écrire en espagnol qu'un arbre a droit à la terre.» Tel n'est pas l'avis des autorités qui dirigent le pays. Le confondateur de la Phalange, dans le journal du parti officiel (et unique), Arriba, a déclaré qu'il faudrait châtrer Arrabal « pour que, incapable d'être père, il ne donne pas vie à des enfants qui puissent renier la Patrie ».

(Contribution du Tenancier)
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