Continuons de gloser ici sur la donation
de cet ami désireux d’écrémer sa
bibliothèque. Assurons nos lecteurs que ces livres ont été choisis par
bibi et
que d’autres amis et proches ont également pioché dans ce qui fut mis à
disposition.
Aujourd’hui, nous allons traiter par lot, procédé facile face à des
livres que
l’on connaît à peine, et pour cause : il faudrait les avoir lus
aussitôt
acquis.
Il existe peut-être encore une sorte de snobisme à l’égard des ouvrages édités en « club ». Certes, les exploits de la Waffen SS ou le compte-rendu de l’Opération Barbarossa sous « reliure » en skyvertex ont de quoi refroidir le paisible lecteur. D’ailleurs, ces saloperies militaristes (et souvent rédigées par des fascistes) ne courent plus les rues ni trop les boîtes à livres, en tout cas moins qu’avant. On s’en félicite. Toutefois, ces maisons spécialisées dans la production sérielle, procurent quelques joies pour l’amateur de Verne, de Simenon, de classiques de ceci ou de cela, en somme d’une littérature qui fut « Grand Public », sans doute confinée dans le purgatoire de bibliothèques familiales, attendant le débarras d’une descendance indifférente. Il faut le regretter, le déplorer, mais s’abstenir de vouloir rêver à leur complétion, sous peine de périr sous l’accumulation. Les seules séries en club que je possède sont des héritages : les œuvres de Tchekhov (12 vol.) et les Mémoires d’outre-tombe (avec la préface de Guillemin)...
Il existe peut-être encore une sorte de snobisme à l’égard des ouvrages édités en « club ». Certes, les exploits de la Waffen SS ou le compte-rendu de l’Opération Barbarossa sous « reliure » en skyvertex ont de quoi refroidir le paisible lecteur. D’ailleurs, ces saloperies militaristes (et souvent rédigées par des fascistes) ne courent plus les rues ni trop les boîtes à livres, en tout cas moins qu’avant. On s’en félicite. Toutefois, ces maisons spécialisées dans la production sérielle, procurent quelques joies pour l’amateur de Verne, de Simenon, de classiques de ceci ou de cela, en somme d’une littérature qui fut « Grand Public », sans doute confinée dans le purgatoire de bibliothèques familiales, attendant le débarras d’une descendance indifférente. Il faut le regretter, le déplorer, mais s’abstenir de vouloir rêver à leur complétion, sous peine de périr sous l’accumulation. Les seules séries en club que je possède sont des héritages : les œuvres de Tchekhov (12 vol.) et les Mémoires d’outre-tombe (avec la préface de Guillemin)...
Me voici donc récipiendaire d’une
amorce de série, « Les classiques du
crime », quatre volumes que je
ne songe pas à compléter, deux anglo-saxons et deux français, dont un
roman
déjà lu et grandement apprécié : C’est
toujours les autres qui meurent, de Jean-François Vilar. Je le
possède dans
sa première édition. Tant mieux, je pourrai offrir celui-ci à une
personne
méritante, à l’instar du London de la dernière chronique. Notons que ni
le
Irish ni le Bloch ne sont issus d’une traduction de la Série noire ce
qui
laisse espérer un texte un peu plus complet, à défaut d’avoir un avis
préalable
sur le travail du traducteur. D’ailleurs, comment l’évaluer lorsque
l’on
éprouve déjà pas mal de problèmes avec sa propre langue ?
Restons dans le domaine avec ces deux
ouvrages de chez
Rivages, chaudement recommandés par cet ami. On lui prête quelque
compétence en
la matière. On s’est laissé faire. La bibliothèque noire s’étoffe…
Brisons-là avec cette littérature. Il
était temps. On apprécie
que les plats varient, même si l’on aime revenir sur certaines saveurs.
C’est
le cas avec David Le Breton, dont j’avais lu dans le temps La
chair à vif, usages médicaux et mondains du corps humain,
lecture utile et captivante pour qui s’intéresse à cette partie de la
littérature de la Belle-Époque et de l’entre-deux-guerres abordant
les sculpteurs
de chair humaine ou de visages : Le Rouge, Leblanc et bien
d’autres.
Certes, cela ne constituait pas le cœur du propos, mais restait un
élément intéressant
pour en saisir certains aspects. Hors ces considérations, l’ouvrage
fait partie
de toute cette production qui renouvelle l’anthropologie historique. La
venue de
ce livre de Le Breton est donc accueillie avec plaisir, d’autant que
celui-là va
augmenter un modeste rayon (3 ou 4 ouvrages, pas plus) consacré à la
randonnée.
Il est d’ailleurs si petit que je le localise toujours très mal dans la
maison.
Je peux ainsi me targuer d’un problème de riche, c’est bien le seul.
Clin d’œil
ironique du destin : je sors à peine d’un travail — bien plus
prosaïque —
sur le sujet.
On bouclera l’inventaire de cet arrivage dans la prochaine chronique, qui sera beaucoup moins orientée. On respire, car l’on ne tient pas du tout à passer pour un spécialiste de quoi que ce soit, sauf peut-être du babillage sur blogue.
On bouclera l’inventaire de cet arrivage dans la prochaine chronique, qui sera beaucoup moins orientée. On respire, car l’on ne tient pas du tout à passer pour un spécialiste de quoi que ce soit, sauf peut-être du babillage sur blogue.
— Jean-François Vilar : C’est toujours les autres qui meurent — Edito service, 1982
— Pierre Siniac : Monsieur Cauchemar — Edito service, 1980
— William Irish : Lady fantôme — Edito service, 1984
— Robert Bloch : Un serpent au paradis — Edito service, 1982
— Tim Dorsey : Stingray shuffle — Rivages/noir, 2008
— Roger Simon : Le clown blanc — Rivages/noir, 1993
— David Le Breton : Éloge de la marche : Métailié, 2000
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