mardi 28 mai 2024

Une historiette de Béatrice

Elle entre, sans répondre à mon « bonjour ! » et se plante devant le bureau en regardant partout. Je me dirige vers elle en lui souriant, et elle me parle :
— Pourquoi vous me regardez comme ça ?
— Pardon ?
— Qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça ?
— Je viens simplement vers vous au cas où vous auriez une demande particulière, madame. (Reste calme, respire)
— Dans ce cas, vous me dites « puis-je vous renseigner ? » et vous ne me regardez pas comme ça !
Et là, je me souviens d'elle et de sa dernière visite. Ca va donner.

10 commentaires:

  1. Béatrice08:51

    C'est une figure de la botika, celle-ci... un sketch à chacune de ses visites.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme09:26

      Ah, faut avouer que là, y'a du niveau !
      La politesse ne fait visiblement pas partie du vocabulaire de cette personne qui se croit très au-dessus des autres. Lui rappeler cette maxime : "à force de péter plus haut que son cul, on a mauvaise haleine".
      Je laisse les spécialistes dire de qui est cette phrase...

      Supprimer
  2. Anonyme09:26

    Oups, j'ai oublié de signer :

    Otto Naumme

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme14:02

    Ici, cette scènette tient plus de la psychiatrie que de l'impolitesse, me semble t-il. Quoique les deux, parfois, cohabitent bien ensemble.
    Quoi qu'il en soit, quelle patience faut-il dans ce beau métier des livres !

    RépondreSupprimer
  4. Béatrice15:59

    C'est un vrai poème, cette personne. Tantôt extrêmement agressive, tantôt... un peu agressive. C'est probablement pathologique, oui, à ce niveau.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, en effet, cela relève du pathologique...

      Supprimer
  5. La prochaine fois, elle pourrait débouler arme au poing : j'espère que vous avez un Colt dans votre tiroir-caisse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme10:33

      Un Colt, ou un épais volume de l'oeuvre intégrale de Guillaume Musso.

      Supprimer
    2. Béatrice21:46

      Un vieil extincteur qui traîne sous le bureau fera l'affaire.

      Supprimer
  6. Cette clientèle semble familière aux libraires. J'en ai croisé également à l'époque.

    RépondreSupprimer