dimanche 2 février 2025

Un bordel ordonné, malgré tout

Il y a quelque temps, votre Tenancier avait entamé un roman et en était rendu à environ 95000 signes(*) avant de l’arrêter pour diverses raisons, mais surtout parce que la chose se complexifiait et qu’il devenait nécessaire de prendre de la distance. Une grande partie de ce travail était opérée au stylo dans un bloc de papier quadrillé, comme de coutume. Le temps passa, accaparé par l’élaboration d’autres ouvrages et, l’ennui aidant, on se décida enfin à repêcher ces débuts afin de les prolonger. Or, le problème trouve sa source dans le fait que votre Tenancier papillonne assez entre les blocs, insérant les divers chapitres entre deux nouvelles ou de parties appartenant à d’autres textes longs, ce qui aboutit à un effroyable bordel dès qu’il s’agit de collationner ces blocs. On vient à ce titre d’évoquer avec la nièce de votre serviteur, le désarroi probable qu’un étudiant éprouverait à l’appréhension de ces archives…
Pour le moment, votre Tenancier n’a rien trouvé et se dit qu’après tout il pourrait se contenter des bouts qu’ils possèdent et repartir sur des bases quasi neuves. L’on va y réfléchir. Mais il serait bon qu’il se discipline également, histoire de ne pas perdre trop de temps dans ce genre de recherche.

(*) Par signe, on entend chaque caractère figurant sur nos claviers, y compris les espaces et les ponctuations. Ainsi, avec cette notule, ce billet fait 1399 signes.

9 commentaires:

  1. Anonyme17:26

    Pourquoi le Tenancier papillonne-t-il « entre » les blocs et pas « dans » les blocs ?

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    1. Peut-être parce qu'on aime trouver des choses dans les marges. Mais ce n'est pas une mauvaise idée, je trouverais sans doute plus de choses dedans, en effet... et sans doute ce manuscrit de roman !

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  2. Jules18:23

    De quoi faire un superbe cadavre exquis, au pire.

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    1. Encore plus de boulot ?
      À bas le travail !

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  3. Anonyme20:23

    Pardon, c'était ArD. J'avais omis de signer

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    1. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis dit que c'était vous...

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  4. Oui, le pb c'est que l'IA, pour le moment, même avec un "investissement de 109 milliards d'euros" (on n'a pas osé atteindre le 110 milliards…), est incapable de retrouver des écrits dispersés dans des cahiers remplis d'écriture manuscrite…
    Il suffit donc de lui donner le sujet du roman disparu (un homme, une femme, une Mustang sur une plage de Deauville) et elle remplacera au pied levé cette perte que l'on espère quand même réparable ! D.H.

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    1. Cher Dominique, quel plaisir de vous lire ici, cela nous rappelle le bon temps où vous interveniez plus régulièrement. Vous avez raison pour ce qu'on appelle "l'intelligence artificielle". Je me suis interrogé il y a un certain temps à ce sujet et je me suis résolu à ne plus avoir affaire à des éditeurs qui prévoiraient une diffusion sous format électronique ou du moins qui ne proposeraient pas que l'on s'en passe. Un éditeur comme Flatland, par exemple (il y en a d'autres dans ma bibliographie), respecte ce choix...
      Je voudrais qu'une forme évoluée du luddisme mériterait d'apparaître afin de contrer la béatitude technologique que l'on tente de nous vendre. C'est pas gagné.

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    2. Anonyme08:57

      Oh, vous savez, cher Dominique et cher Tenancier, ce que l'on appelle "IA" (terme dénué de sens) respecte en tous points l'un des principes intangibles de l'informatique : GIGO. Autrement dit "Garbage In, Garbage Out" ou, dans la langue de Houellebecq (pas taper !), "De la merde en entrée, de la merde en sortie". Ce qui signifie simplement que cette "IA" s'appuyant sur des données informatiques (existantes ou qu'elle récupère), si celles-ci sont pourries à la base, le programme ne pourra qu'en ressortir quelque chose de pourri.
      Après, cher Dominique, je ne doute pas un instant que l'IA saura créer la musique qui irait bien avec votre excellente idée de roman. Je parie que ça commencerait par "Chabadabada".
      Quant à votre réflexion sur la diffusion au format électronique, cher Tenancier, j'agrée à votre point de vue, mais ne peut que vous préciser que ce type de diffusion n'a rien à voir avec cette fameuse "IA". Mais si cela vous intéresse, nous pourrons reparler de cette "IA" et de la "connerie concrète" du monde réel...

      Otto Naumme

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