vendredi 22 novembre 2019

Une historiette de Béatrice

— Et si je vous en prends plusieurs ?
— C'est 2 euros aussi, c'est déjà peu cher.
— Peu cher, peu cher, c'est vous qui le dites.

jeudi 21 novembre 2019

Oui, eh bien, il y a livre et livre, hein...

Il y a peu, dans des circonstances que je ne me suis pas donné vraiment la peine d’approfondir, un groupe d’étudiants a déchiré ou abîmé un certain nombre de livres dont l’auteur était François Hollande. Le nom de ce dernier importe peu, d’ailleurs, tant la médiocrité d’un personnage politique se révèle interchangeable… Je ne me pencherai pas non plus sur la revendication étudiante qui, si elle me semblait justifiée, ne s’en prenait en réalité qu’au piètre représentant d’un système au bout de sa représentation. Bien évidemment, votre serviteur s’est posé des questions sur cette histoire de destruction de livres. D’abord, qu’un libraire put se plaindre que l’on s’en prenne à la marchandise, mise à disposition par l’éditeur en prévision de la signature de l’insignifiant pantin politique, pourrait paraître logique. Tout volume endommagé n’est par forcément remboursé par les assurances, et il semble bien que le libraire, en effet, fasse tintin, à ce sujet. Nous sommes quelques-uns à estimer que la librairie est devenue un métier encore plus périlleux avec la généralisation des sites sur internet. Pour autant, la survie impose-t-elle qu’on s’autorise à vendre n’importe quoi sans en risquer le contrecoup ? Si le libraire en question est en accord avec les idées exprimées par l’auteur, espérons qu’il assumera les effets de la colère étudiante par solidarité militante. S’il est en désaccord et qu’il a tenté de vendre ces ouvrages par pur esprit mercenaire, on songera alors que se plaindre d’un tel incident est certes de bonne guerre pour s’assurer de la sympathie… hors ceux qui réprouvent la logique marchande consistant à vendre n’importe quoi. Enfin persiste la question de l’acte de destruction du livre, procédé qui suscite l’anathème en raison de ses réminiscences historiques. Il faudra tout de même un jour s’interroger, savoir si ce genre de merde fait partie des livres. De ce côté du clavier, l’on a fait son camp depuis pas mal de temps. Ce gâchis de papier est voué à l’obsolescence rapide et les étudiants ont seulement accéléré le processus. L’on agrée également que le métier de libraire s’arrange de quelques compromis, que l’on soit obligé de vanter des livres avec lesquels on se trouve en désaccord. Mais le curseur entre le compromis et la compromission réside dans l’éthique de la profession : celui de promouvoir des œuvres, de favoriser la culture, même si celle-ci peut se trouver en désaccord avec soi-même. Il nous est arrivé de proposer des saloperies déplaisantes, de réprouver les livres qui figuraient dans les rayonnages. On débitait tout de même ces écrivains puants, comme Céline, parce qu’il n’est pas du ressort d’un vendeur de faire un choix, tout au plus d’orienter sa clientèle. Celui-ci est devenu plus facile dès lors que l’on s’est retrouvé à son compte, et d’en payer éventuellement les conséquences. Mais ces « livres politiques », ces professions de foi à la con, cette duperie mise en page par le moindre homoncule politicard, pourquoi les appelle-t-on des livres ? Cette logorrhée dégoûtante — de quelque bord que ce soit —, parfois écrite avec les ressources lexicales d’un clébard, se révèle des « coups » opérés par des éditeurs qui ont pris la place des organes de presse. Rassurons-nous : la dévalorisation du livre va bon train. Bientôt, ces sinistres personnages s’apercevront que leurs mensonges publiés sous cette forme ne recèlent plus aucun prestige. Enfin, l’on sait bien que cet épisode de destruction, comme on l’a dit plus haut, rappelle d’autres faits plus inquiétants, plus fâcheux — plus fachos, aussi —, mais j’aurais quelques scrupules personnels à comparer le sort d’une caisse de merdes politicardes arrosées de café avec le bûcher confectionné à l’aide de livres de Zweig, Walter Benjamin, Heinrich et Klaus Mann, etc.
Mais je suis sûrement de mauvaise foi.

mardi 8 octobre 2019

Papa !

« Je me suis mis sous le patronage d’un nom que vous auriez voulu, depuis longtemps, avoir l’occasion d’honorer et que vous ne pouviez plus honorer qu’en moi. Aussi, est-ce le plus modestement du monde, croyez-le, que je viens aujourd’hui recevoir une récompense qui ne m’a été si spontanément accordée que parce qu’elle était réservée à une autre. »

Alexandre Dumas fils : Discours de réception à l’Académie française

dimanche 6 octobre 2019

C'est comme ça.

Et même si c'est Le Retour du Tenancier, celui-là même n'en revient pas.

mardi 1 octobre 2019

Une historiette de Béatrice

Après avoir quitté la boutique avec quelques livres, elle repasse la tête à l'entrée.
— « Dites, la dernière fois que nous sommes venus, vous mangiez un énorme beignet, et vous nous aviez indiqué l'adresse. Et nous ne retrouvons pas la boulangerie. »

lundi 30 septembre 2019

samedi 28 septembre 2019

Du bruit et des odeurs

Tous le monde y pue,
Y sent la charogne,
Y a que l'grand Babu
Qui sent l'eau d'cologne
Tous le monde y pue,
Y fait mal au cœur,
Y a que l'grand Babu qu'a la bonne odeur

(Hymne des Babus)

dimanche 22 septembre 2019

Une historiette de Didier

En juin, j’ai acheté dans une brocante un choix de poèmes de Paul Eluard, publié par le Livre de poche en 1963. « Les Sept Poèmes d’amour en guerre » (dans Au rendez-vous allemand ) sont interrompus (ou se terminent) page 292, à quoi succède, d’une page 289 jusqu’à la page 320, un passage du Lolita  de Nabokov. Eluard reprend page 325 avec  Poésie ininterrompue  et l’incipit « Rien ne peut déranger… ». J’ouvrais le livre ce soir pour la première fois.

samedi 21 septembre 2019

Les allures de Diane



Diane et Satellite


Images tirées des illustrations d'Émile-Antoine Bayard et Alphonse de Neuville pour
Autour de la Lune
de
Jules Verne
(Source)