mercredi 23 août 2023
mardi 22 août 2023
Hammett vu par Selznick
À M. B.P. Schulberg
18 juillet 1930
Nous avons l’occasion de nous assurer la collaboration de
Dashiell Hammett avant qu’il ne parte à l’étranger dans les trois mois.
Hammett a récemment fait sensation dans les milieux littéraires en donnant deux livres à Knopf, Le faucon maltais [The Maltese Falcon] et La Moisson rouge [Red Harvest]. À mon avis, c’est un nouveau Van Dine — en fait, il a plus d’originalité que Van Dine et pourrait bien se révéler le créateur de quelque chose de neuf et d’étonnamment original pour nous. Je conseillerais qu’on lui fasse faire une histoire policière pour Bancroft… Hammett a été détective privé pendant de nombreuses années avant d’écrire… Hammett n’est pas gâché par l’argent, mais d’un autre côté, il tient à ne pas se lier par un contrat à long terme. J’espérais que nous pourrions l’avoir pour quelque quatre cents dollars par semaine, mais il affirme en gagner le double avec ses livres et les nouvelles qu’il donne aux journaux, et je suis enclin à le croire, dans la mesure où sa vogue ne cesse de croître. Jusqu’ici, j’ai proposé, pour tâter le terrain, l’arrangement suivant : Quatre semaines à 300 dollars chacune. Une option de huit semaines, au même salaire. Et une prime de 5000 dollars pour un scénario original. David O. Selznick
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David O. Selznick : Cinéma
Textes choisis et réunis par Rudy Behlmer, traduits de l’américain par Anne Villelaur — Ramsay, 1981
lundi 21 août 2023
10/18 — Joris-Karl Huysmans : En rade / Un dilemme / Croquis parisiens
Joris-Karl Huysmans
En rade
Un dilemme
Croquis parisiens
Préface d'Hubert Juin
n° 1055
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Fins de Siècles »
Volume sextuple
446 pages (448 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1976
Achevé d'imprimer : 1er avril 1976
ISBN : 2.264-00045-7
(Contribution du Tenancier)
Index
En rade
Un dilemme
Croquis parisiens
Préface d'Hubert Juin
n° 1055
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « Fins de Siècles »
Volume sextuple
446 pages (448 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1976
Achevé d'imprimer : 1er avril 1976
ISBN : 2.264-00045-7
(Contribution du Tenancier)
Index
dimanche 20 août 2023
Tirer à la ligne...
Pour
alimenter plus facilement les quatre ou cinq journaux
qui lui réclamaient sans cesse de nouveaux romans, il [Alexandre Dumas]
avait
inventé un dialogue extraordinaire, fait de toutes petites phrases et
d’interjections
brèves, dont le modèle est cette page des Trois
Mousquetaires : Lui. — Ah ! c’est vous ! Elle. — C’est moi. Lui. — Je vous attendais. Elle. — Me voici ! Lui. — Et vous avez réussi ? Elle. — J’ai réussi. Lui. — Vrai ? Elle. — Vrai. Lui. — Alors ? Elle. — C’est fait. Lui. — Eh bien ! causons. Elle. — Causons. Comme il était payé à la ligne, et fort cher, ce procédé finit par agacer les directeurs des journaux, qui s’entendirent pour ne plus payer à l’écrivain que la moitié du prix convenu pour toute ligne dont le texte ne dépasserait pas la moitié de la colonne. Lorsque Dumas reçut la lettre l’informant de cette décision, il était en train d’écrire un chapitre du Vicomte de Bragelonne. Il en raya toute une page et, comme son fils survenait peu après, il lui annonça : Dumas père. — Ça y est, je l’ai tué. Dumas fils. — Tué qui ? Dumas père. — Grimaud, le valet de chambre d’Athos. Dumas fils. — Grimaud le taciturne ? Dumas père. — Oui. Je l’avais inventé tout exprès pour les petits bouts de ligne, mais, du moment qu’on ne les paie plus, j’aime autant faire parler mes personnages. |
Léon Treich : L'esprit français, première série (1943)
samedi 19 août 2023
10/18 — Delfeil de Ton : Les lundis de D.D.T. — 2
vendredi 18 août 2023
Une historiette de Béatrice
jeudi 17 août 2023
10/18 — Delfeil de Ton : Les lundis de D.D.T. — 1
mercredi 16 août 2023
Paf, dans ma bibliothèque !
Tiens, revoici un Alfred
Hitchcock présente dans la pioche de jour de marché. Je dois bien
avouer
que j’ai pris ce volume-là par le vice de l’habitude et pour ne pas
revenir
bredouille. Le sommaire évoquera sûrement des choses aux amateurs de
nouvelles
policières étatsuniennes des années 1950 et 1960. Pour moi, n’en
faisant pas
partie, je n’y reconnais qu’Arthur Porges et Henry Slesar pour les
avoirs
rencontrés dans les premiers numéros de la revue Fiction et peut-être
Galaxie,
toutes deux éditées par la maison Opta, qui publiait également Alfred
Hitchcock
Magazine, ce me semble. Ces deux auteurs (et sans doute d’autres dans
cette
table des matières) évoquent pour moi comme une compagnie de
chevau-légers de
la littérature populaire, à peu près polygraphes et fournissant du
texte à la
demande pour une presse qui, à l’époque et de ce côté-là de
l’Atlantique
glissait volontiers des nouvelles dans ces colonnes. Cette souplesse et
cette adaptabilité
méritent un hommage ici, tant on regrette ces lectures vite faites,
mais
honnêtes, car remplissant leur rôle le temps de plusieurs stations de
métro ou
de prise de mélanome en période de congé payé. À ceux-là, ma mémoire et
ma
reconnaissance me recommandent d’ajouter un type comme Mack Reynolds.
Tous se
révèlent des auteurs passés plus ou moins sous les radars,
contrairement à
Fredric Brown qui en illustre l’achèvement, tant par la qualité que par
l’humour
ou la variabilité des thèmes.
À ce propos, la maison vous tient au courant : le précédent volume de cette série, pris également dans la boîte à livre et commenté ici dans cette chronique a été lu en petite partie, façon « bouche-trou ». D’abord, une nouvelle cruelle de Saki traduite par Jean Rosenthal (très actif à cette époque), très plaisante, et Les chasses du comte Zaroff dont il faut déplorer le fait qu’il ait été tronqué et dans une traduction pas formidable. On y note d’ailleurs une coquille amusante puisque l’on y chasse l’original et non l’orignal. À chaque chose malheur est bon : cette nouvelle a été republiée en texte intégral il y a peu aux Éditions du Sonneur. Il existe de fortes chances pour que nous reparlions de ce titre, que j’ai noté pour mes prochaines acquisitions. Je disposerai alors d’un élément de comparaison. Remarquons que dans l’histoire telle que je l’ai lue aucun personnage féminin n’apparaît… Pichel, Schoedsack et Olliwoude y ont remédié. À mon avis ces deux recueils regagneront assez vite la caisse pour les potes (et s’ils n’en veulent pas : retour à la boîte à livres).
J’ai trouvé également un autre ouvrage, un Tony Hillerman, espérant me promener de nouveau dans la réserve Navajo, balade en général émolliente, mais tout de même sympa. Balpeau : il s’agirait d’après la 4e de couverture d’un thriller politique à Washington. J’aurais dû vérifier avant de le prendre, mais je portais le sac des courses. Bof. Je vais le rapporter.
Remarque finale : non, je ne vous mets pas de lien vers les rubriques antérieures, picorez donc un peu dans ce blog, cela entretiendra votre forme intellectuelle.
Alfred Hitchcock présente : Histoires à vous glacer le sang (1970) — Presses Pocket, 1994
Tony Hillerman : La mouche sur le mur — Rivages/noir 1993
À ce propos, la maison vous tient au courant : le précédent volume de cette série, pris également dans la boîte à livre et commenté ici dans cette chronique a été lu en petite partie, façon « bouche-trou ». D’abord, une nouvelle cruelle de Saki traduite par Jean Rosenthal (très actif à cette époque), très plaisante, et Les chasses du comte Zaroff dont il faut déplorer le fait qu’il ait été tronqué et dans une traduction pas formidable. On y note d’ailleurs une coquille amusante puisque l’on y chasse l’original et non l’orignal. À chaque chose malheur est bon : cette nouvelle a été republiée en texte intégral il y a peu aux Éditions du Sonneur. Il existe de fortes chances pour que nous reparlions de ce titre, que j’ai noté pour mes prochaines acquisitions. Je disposerai alors d’un élément de comparaison. Remarquons que dans l’histoire telle que je l’ai lue aucun personnage féminin n’apparaît… Pichel, Schoedsack et Olliwoude y ont remédié. À mon avis ces deux recueils regagneront assez vite la caisse pour les potes (et s’ils n’en veulent pas : retour à la boîte à livres).
J’ai trouvé également un autre ouvrage, un Tony Hillerman, espérant me promener de nouveau dans la réserve Navajo, balade en général émolliente, mais tout de même sympa. Balpeau : il s’agirait d’après la 4e de couverture d’un thriller politique à Washington. J’aurais dû vérifier avant de le prendre, mais je portais le sac des courses. Bof. Je vais le rapporter.
Remarque finale : non, je ne vous mets pas de lien vers les rubriques antérieures, picorez donc un peu dans ce blog, cela entretiendra votre forme intellectuelle.
Alfred Hitchcock présente : Histoires à vous glacer le sang (1970) — Presses Pocket, 1994
Tony Hillerman : La mouche sur le mur — Rivages/noir 1993
Une leçon d'Émile
La précision, en littérature, fait parfois
la différence. Émile Littré aimait bien trousser sa bonne. Sa femme survint : — Je suis surprise, dit-elle. — Non, Madame, vous êtes étonnée, répondit Émile. C'est nous qui sommes surpris. |
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