dimanche 19 novembre 2023
Salauds d'athées...
Une petite chose m’amuse beaucoup
lorsque l’on croise une critique
du fanatisme religieux : l’on trouve presque systématiquement un
contradicteur vous signifiant que ce n’est pas mieux du côté des
athées, et de
citer comme exemple Pol Pot et Staline. On a été voir du côté de leur
bio sur
ouikipédia :
En 1934, Saloth Sâr [véritable nom de Pol Pot] est envoyé par son père à Phnom Penhnote pour parfaire son éducation (le village ne possédant ni école ni wat), comme son grand frère Chhay avant lui. Il intègre le Wat Botum Vaddei, un monastère-école à proximité du palais royal et tenu par le Dhammayuttika Nikaya, proche du pouvoir. Véritable village, ce wat accueille chaque année une centaine de novices, âgés de 7 à 12 ans. L'éducation religieuse qui y est apportée est rigoureuse, l'organisation de la vie des apprentis et des moines stricte et l'individualité prohibée. Saloth Sâr y passe un an et semble avoir apprécié cette période. |
Après
avoir brillamment réussi ses examens, Iossif
Djougachvili [alias Staline] entre en 1894 au séminaire de Tiflis et y
reste
jusqu'à l'âge de 20 ans. Il y suit un enseignement secondaire général
avec une
forte connotation religieuse. Surnommée le « Sac de pierre », l'école a
sinistre réputation. ... En décembre 1941, alors que les Allemands approchaient de Moscou, Staline aurait ordonné que l'icône [Notre-Dame de Vladimir] fût placée dans un avion qui fît le tour de la capitale assiégée. L'armée allemande commença à se retirer quelques jours après. |
La formation des élites, y’a rien de tel…
samedi 18 novembre 2023
Une historiette de Béatrice
vendredi 17 novembre 2023
jeudi 16 novembre 2023
Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 14
Pierre Laurendeau
Le Piège
Angers — Éditions Deleatur, 1995
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques jolies guêpes.
Le Tenancier : Joli conte
cruel que ce Piège ! Dans ton dernier recueil (Le Passage clandestin, dans ta
collection Samizdat) tu fais le compte de tes influences : Topor,
Bettencourt et Cavazzoni — encore un auteur à ajouter sur ma liste.
Faut-il
également songer à Jacques Sternberg ?
Pierre Laurendeau : Sternberg ? Je n’y avais pas songé ! Merci de me le rappeler… Ce Piège a été écrit une fin d’été particulièrement riche en guêpes et frelons. Nous avions installé sur la terrasse un piège à guêpes très simple : on découpe une bouteille d’eau minérale aux deux tiers et on inverse la partie haute, qui devient entonnoir. Dans la partir basse, un mélange de substances à base de miel (pour les riches) ou de sucre (pour les pauvres). L’an dernier, notre petit-fils, Martin (5 ans), nous a suggéré d’ajouter au mélange du café. Les pièges ont été redoutablement productifs : guêpes et frelons se piétinaient littéralement jusqu’à former une couche compacte de quelques centimètres d’épaisseur, les vivants pataugeant dans une espèce de boue constituée du liquide initial et des morts. Plusieurs scènes de cannibalisme pour ajouter une touche d’horreur à ce spectacle peu ragoûtant… Et je pensais à mon conte, cruel certes, mais bien plus fade que la réalité !
Pierre Laurendeau : Sternberg ? Je n’y avais pas songé ! Merci de me le rappeler… Ce Piège a été écrit une fin d’été particulièrement riche en guêpes et frelons. Nous avions installé sur la terrasse un piège à guêpes très simple : on découpe une bouteille d’eau minérale aux deux tiers et on inverse la partie haute, qui devient entonnoir. Dans la partir basse, un mélange de substances à base de miel (pour les riches) ou de sucre (pour les pauvres). L’an dernier, notre petit-fils, Martin (5 ans), nous a suggéré d’ajouter au mélange du café. Les pièges ont été redoutablement productifs : guêpes et frelons se piétinaient littéralement jusqu’à former une couche compacte de quelques centimètres d’épaisseur, les vivants pataugeant dans une espèce de boue constituée du liquide initial et des morts. Plusieurs scènes de cannibalisme pour ajouter une touche d’horreur à ce spectacle peu ragoûtant… Et je pensais à mon conte, cruel certes, mais bien plus fade que la réalité !
mercredi 15 novembre 2023
Avertissement
Je frissonne à l’idée que des
locdus de bas étage, des
ambitieux sans scrupules, des amoindris, des refoulés, des invertébrés,
des
combinards, des zaprogains, des vicieux et des pommes-à-l’eau
pourraient avoir
la prétention de se reconnaître dans les merveilleuses pages qui
suivent.
Cette histoire est fictive ainsi que tout son matériel. D’ailleurs la vie ne serait pas fichue d’inventer des trucs pareils. Qu’on se le dise !
S.A.
|
mardi 14 novembre 2023
Tacatacatacatacatacatac (ding !)
Leroy Anderson : Typewriter (1950) par le Brandenburger Symphoniker
lundi 13 novembre 2023
Bibliographie commentée des Minilivres aux édition Deleatur — 13
Charles Perrault
Le Petit
Chaperon rouge
Angers — Éditions Deleatur, 1995
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques croqueurs de galettes
Le Tenancier : On oublie
un peu trop souvent la cruauté
des contes de Perrault et en général des littératures enfantines des
siècles
passés. Serait-ce par hasard le terreau d’un certain fantastique qui se
développe
de façon souterraine en France et dont on découvre des résurgences ici
et là,
comme dans cette collection ?
Pierre Laurendeau : Tu as raison, ô Tenancier ! Les contes pour enfants sont cruels, c’est en cela qu’ils sont formateurs de défenses psychologiques. Un enfant qui ne lirait que des histoires de parents séparés et de classes multiculturelles (je ne dis pas qu’il n’en faut pas) ne connaîtrait pas ce frisson salvateur de la peur du loup. L’hiver dernier, nous avons accueilli à la montagne une nièce de ma femme, qui est venue avec sa fille de 7-8 ans, très dégourdie et d’une curiosité de tous les instants… Je les ai emmenées se promener au-dessus de notre maison et, tout en marchant dans la neige, j’ai parlé du loup, très présent dans notre coin des Hautes-Alpes. Je sentais la jeune Manon à la fois excitée et inquiète. « Tu crois qu’on va en voir un ? » me demande-t-elle. Je lui réponds : « C’est peu probable, mais on verra peut-être ses traces dans la neige… » Juste à ce moment-là, nous débouchons sur un pré (enneigé) avec un reste de massacre de chevreuil – du sang, des poils et une mâchoire inférieure caractéristique. Je me tourne vers Manon, un peu inquiet : « Hum… là, ce n’est pas très cool… » Elle se précipite vers la mâchoire : « Génial ! » Et, se tournant vers sa mère : « Est-ce qu’on peut la rapporter chez nous ? » L’anecdote est révélatrice de l’écart entre l’idée que se font les adultes (notamment les éditrices jeunesse) de ce qu’un enfant peut « encaisser » et l’envie qu’ils ont de se mettre en inquiétude !
Les contes de Perrault, ou ceux des frères Grimm jouent de ce ressort, de même que les récits d’aventures comme L’Ile au trésor, avec l’inquiétant Long John Silver…
D’ailleurs, les éditions pour la jeunesse du Petit Chaperon rouge omettent bien souvent la moralité finale, qui contient un avertissement explicite :
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le Loup mange.
Je dis le Loup, car tous les Loups ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.
Pierre Laurendeau : Tu as raison, ô Tenancier ! Les contes pour enfants sont cruels, c’est en cela qu’ils sont formateurs de défenses psychologiques. Un enfant qui ne lirait que des histoires de parents séparés et de classes multiculturelles (je ne dis pas qu’il n’en faut pas) ne connaîtrait pas ce frisson salvateur de la peur du loup. L’hiver dernier, nous avons accueilli à la montagne une nièce de ma femme, qui est venue avec sa fille de 7-8 ans, très dégourdie et d’une curiosité de tous les instants… Je les ai emmenées se promener au-dessus de notre maison et, tout en marchant dans la neige, j’ai parlé du loup, très présent dans notre coin des Hautes-Alpes. Je sentais la jeune Manon à la fois excitée et inquiète. « Tu crois qu’on va en voir un ? » me demande-t-elle. Je lui réponds : « C’est peu probable, mais on verra peut-être ses traces dans la neige… » Juste à ce moment-là, nous débouchons sur un pré (enneigé) avec un reste de massacre de chevreuil – du sang, des poils et une mâchoire inférieure caractéristique. Je me tourne vers Manon, un peu inquiet : « Hum… là, ce n’est pas très cool… » Elle se précipite vers la mâchoire : « Génial ! » Et, se tournant vers sa mère : « Est-ce qu’on peut la rapporter chez nous ? » L’anecdote est révélatrice de l’écart entre l’idée que se font les adultes (notamment les éditrices jeunesse) de ce qu’un enfant peut « encaisser » et l’envie qu’ils ont de se mettre en inquiétude !
Les contes de Perrault, ou ceux des frères Grimm jouent de ce ressort, de même que les récits d’aventures comme L’Ile au trésor, avec l’inquiétant Long John Silver…
D’ailleurs, les éditions pour la jeunesse du Petit Chaperon rouge omettent bien souvent la moralité finale, qui contient un avertissement explicite :
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le Loup mange.
Je dis le Loup, car tous les Loups ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.
Un p'tit peu de lecture...
Le numéro ne va pas tarder à paraître et votre Tenancier chéri y figure en bonne compagnie. Rendez-vous à la fin du mois... mais il n'est pas interdit de souscrire ici.
dimanche 12 novembre 2023
Le Tenancier chez vous ? C'est possible !
Votre Tenancier, vous
le savez, écrit des trucs et des machins, souvent sous forme de
nouvelles et
plus rarement de romans. À part la manifestation locale où il est
présent
régulièrement, aucune convention ni festival et encore moins de salon
littéraire ne l’invite. On a décidé de remédier à cette lacune en vous
proposant, cher lecteur de ce blogue, un tarif avantageux (pour en
bénéficier,
il suffit d’avoir commenté une fois ici, en bas d’un billet) afin
d’avoir un
auteur authentique dans vos murs. Les prix sont annoncés après remise
amicale :
— Billet
de train aller et retour du domicile du
Tenancier chez le particulier, majoré de 10 % (au lieu de
30 %) pour
le confort du voyage. Première classe exigée au-delà de deux heures de
trajet :
Indexé sur les tarifs SNCF. — Hébergement (deux nuitées minimum) chez le particulier dans sa chambre à coucher ; en cas d’inconfort, réservation, dans le meilleur hôtel, de la suite de deux pièces minimum. Prévoir une provision (250 €) pour la manucure et le pillage des mignonnettes dans le frigo : Selon le tarif de l’hôtel. — Argent de poche : 500 € — Déjeuner en tête à tête : 250 € — Supplément pour chaque convive supplémentaire : 100 € — Considérations sur la littérature, chaque : 50 € — Citations de l’un de ses livres, chaque : 50 € — Critiques élogieuses d’un confrère, chaque : 150 € — Critiques négatives d’un confrère, chaque : 45 € — Critiques acerbes d’un confrère, chaque : 10 € — Pour chaque épithète supplémentaire : 0,50 € — Critique d’un éditeur : même tarif, majoré de 25 % — Blague : 50 € — Blague pouet : 75 € — Blague sordide : 10 € — Conseil d’écriture : 100 € — Conseil inutile d’écriture : 100 € — Conseil utile d’écriture : À débattre — Souvenir littéraire apocryphe : 50 € — Souvenir littéraire réel (limité à deux) : 250 € — Supplément au-delà de minuit, l’heure : 200 € — Signature d’une nouvelle : 50 € — Envoi autographe signé d’une nouvelle, la ligne : 50 € — Signature d’un de se romans : 100 € — Envoi autographe signé d’un roman, la ligne 120 € — Majoration pour les convives supplémentaires : 25 % — Virée sur les berges d’un plan d’eau : 50 € — Considérations incidentes et nocturnes pour une histoire du Fleuve : 250 € — Présence muette dans une soirée : 250 € — Présence souriante dans une soirée : 350 € — Présence intéressante dans une soirée : 600 € — Conversation, l'heure : 200 € — Toast d’adieu : 25 € — Signature dans le Livre d’or : 25 € — Carte postale de remerciements : Gratuite |
Certains tiqueront sur les montants exigés, mais il est important de savoir que le Tenancier déserte son bureau, lieu consacré à sa productivité et que, surtout, il a des frais.
Règlements par virement, espèces, etc.
samedi 11 novembre 2023
Une historiette de Béatrice
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