Tous les peuples originaires des îles du nord et des confins de l’Héspérie : les Goths, appelés également Scythes, ou encore les Gètes, nation tumultueuse et composite qui comprend les Sylores, les Adogits, les Créfennes qui consomment la chair blanche des oiseaux, les Theusthes, les Vagoths qui vivent de l’air du temps, les Hallins durs à la tâche, les Suéthans qui se livrent au commerce des peaux saphirines, les Liothides, les Athelnils, inégalés constructeurs de murailles, les Finnaithes, les Fervirs aux doigts percés de clous de cuivre, les Gautigoths, race farouche, les Evagères qui vivent au milieu des marais, les Sucombres, les Othinges, grands pourfendeurs de rochers, les Raumarices, les Rustholes, qui naviguent sur l’eau des rêves, les Raugnariciens, les Finois aux moeurs très pures, les inoviloths, les Suétides qui eurent pour ancêtres les dieux Frigidern et Widicula, les Cogènes, qui se cousent des parures en queues de rats, les Granniens, les Aganzies, les Unisces qui se font dresser les cheveux sur la tête, les Ethelruges qui vénèrent les mouches vrombissantes, les Arochniranes qui, comme leur nom l’indique, élèvent des araignées, les Ulméruges, les Ovimes qui passent pour avoir peuplé les premiers les terres de la Scythie, les Spanes, les Histériens qui s’agitent et prennent toutes choses de haut, les Sères, les Gépides sur lesquels Ablabius a écrit les pires choses avec talent, la tribu acariâtre et populeuse des Whinides, les Sclavins, les Antes qui vivent dans des caves, les Vidioariens, qui ne boivent que de l’eau des sources, les Itemestes, les Agazzires qui piétinent leurs propres moissons, les Auziagres, les Aviri, les Hunnagares, qui font tout à cheval, les Amales aux dents cariées, les Lazes, les Roscolans que gouverna Dicénus le Boroïste, les Tamazites dont hommes et femmes vivent chacun d’un côté et de l’autre de la rivière, les Sarmates qu’aima et combattit le poète Sextus Publius Galba, les Bastarnes, les Marcomans, les Piduzes, chaussés de sandales en peau humaine, rehaussées de pointes, les Guales, les Garpes, les Peucènes qui s’offusquent d’un rien, les Volusques, qui puent de la bouche, les Thrènes, les Astinges, les Hermundures qui se battirent sous les ordres de l’esclave Sitalcus, les Thuides, les Aunxes, qu’on n’attendait plus, les Vasinabronces, les Agathyrses qui servent le dieu Foncle, les Polivés qui se chamarrent le corps de poudre d’améthyste, les Tamurses, lents à la détente, les Exes, les Ivoines avec leurs frères les Pilures, les Mérens, les Mordeusimmes qui chassent l’homme au harpon, les Cares, les Roces, les Tadzans, doués dans la fabrication de chariots bâchés d’écorce, les Athuals, les Navegos dont personne n’a réussi à parler la langue, les Bubegentes, les Coldes que nul ne connaît, les Aliorumes, les Ramaxis, frères en désespoir avec les Tardes, les Alipzures, les Teusquins, les Alcizures qui se prétendent leurs cousins, les Itamares dont l’existence reste incertaine [...] |
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Alain Nadaud : Petit catalogue des nations barbares (1999)