mercredi 30 avril 2025

Gloire aux typos

(Décembre 1944)

Les poètes qui adressaient aux feuilles clandestines leur copie dactylographiée, et signée d’un pseudonyme, couraient tout de même un peu moins de danger que les typos qui la composaient. On ne glorifie pas assez le typo.
Jean Galtier-Boissière : Mon journal depuis la Libération (1945) — p.91

samedi 19 avril 2025

Les colporteurs

Les mouchards font surtout la guerre aux colporteurs, espèce d’hommes qui font trafic des seuls bons livres qu’on puisse encore lire en France, et conséquemment prohibés.
On les maltraite horriblement. Tous les limiers de la place poursuivent ces malheureux qui ignorent ce qu’ils vendent, et qui cacheraient la Bible sous leurs manteaux, si le lieutenant de police s’avisait de défendre la Bible. On les mets à la Bastille pour des futiles brochures qui seront oubliées le lendemain, quelquefois au carcan. Les gens en place se vengent ainsi des petites satires que leur élévation enfante nécessairement. On n’a point encore vu de ministres dédaigner ces traits obscurs, se rendre invulnérable d’après la franchise de leurs opérations, et songer que la louange sera muette tant que la critique ne pourra librement élever sa voix.
Qu’ils punissent donc la flatterie qui les assiège, puisqu’ils ont tant peur du libelle qui contient toujours quelques bonnes vérités. D’ailleurs, le public est là pour juger le détracteur ; et toute satire injuste n’a jamais circulé quinze jours sans être frappé de mépris.
Souvent les préposés de police, chargé d’arrêter ces pamphlets, en font le commerce en grand, les distribuant à des personnes choisies, et gagnent à eux seuls plus que trente colporteurs.
Les ministres se trompent réciproquement quand ils sont attaqués de cette manière ; l’un rit de la grêle qui vient de fondre sur l’autre, et favorise sous mains ce qu’il paraît poursuivre avec chaleur.
L’histoire de la Correspondance du chancelier Maupeou (ce livre qui, après l’avoir ridiculisé, l’a enfin débusqué) mettrait dans un jour curieux les ruses obliques et les bons tours que se jouent les ambitieux dans les chemins du pouvoir et de la fortune.
On n’imprime plus à Paris, en fait de politique et d’histoire, que des satires et des mensonges. L’étranger à pris en pitié tout ce qui émane de la capitale sur ces matières. Les autres objets commencent à s’en ressentir, parce que les entraves données à la pensée se manifestent jusque dans les livres de pur agrément. Les presses de paris ne devraient plus servir que pour les affiches, les billets de mariages et les billets d’enterrements. Les almanachs sont déjà un objet trop relevé, et l’inquisition les épluche et les examine.
Quand je vois un livre revêtu de l’autorité du gouvernement, je parie, sans l’ouvrir, que ce livre contient des mensonges politiques. Le prince peut bien dire, ce morceau de papier vaudra mille francs ; mais il ne peut pas dire que cette vérité ne soit plus qu’une erreur. Il le dira, mais il ne contraindra jamais les esprits à l’adopter.
Ce qui est admirable dans l’imprimerie, c’est que ces beaux ouvrages, qui font l’honneur de l’esprit humain, ne se commandent point, ne sepaient point. Au contraire, c’est la liberté naturelle d’un esprit généreux, qui se développe malgré les dangers, et qui fait un présent à l’humanité, en dépit des tyrans. Voilà ce qui rend l’homme de lettres si recommandable, et ce qui lui assure la recommandation des siècles futurs.
Ces pauvres colporteurs qui font circuler les plus rares productions du génie, sans savoir lire, qui servent à leur insu la liberté publique pour gagner un morceau de pain, portent toute la mauvaise humeur des hommes en place qui attaquent rarement l’auteur, dans la crainte de soulever contre eux le cri public, et de paraître odieux.
Louis-Sébastien Mercier : Tableau de Paris — Chapitre LX

vendredi 18 avril 2025

L'ombre

Le Tenancier a renoncé il y a quelques temps à donner corps à son projet de micro édition, en raison, principalement, des frais bancaires qui courent sur l’année et qui empêchent donc toute procrastination et toute dilation afin de satisfaire le veau d’or. Ainsi donc, on continuera de fabriquer des petits machins dans son coin, toujours à tirages plus ou moins infimes à nos frais, ce qui implique encore plus de rareté. Pour ce retour à l’impression, on ne s’est tout de même pas fichu de nos contemporains en tirant à vingt cinq exemplaires, qui se décomposent comme suit :
— Cinq exemplaires de tête, couverture rose, sur vergé teinté réservés aux intimes et à la famille ;
— Cinq exemplaires, couverture framboise, sur vergé teinté réservés aux proches ;
— Quinze exemplaires, couverture framboise, vergé blanc, réservés aux amis et aux éditeurs chéris.
Le texte lorgne du côté du fantastique bibliophile…
Et puisque le Tenancier est de bonne humeur, il inaugure une page sur son site d'auteur consacrée à ses productions sur le coin du bureau : Le bac à sable

lundi 14 avril 2025

Faites une liste des libraires d'occasion, tout de suite !


Richard Fleischer : L'assassin sans visage (Follow me quietly) — 1949
On notera la présence d'Anthony Mann au scénario
Merci à George pour cette découverte !

mercredi 9 avril 2025

Une historiette de Béatrice

« Bonjour, je dois téléphoner car j'ai besoin d'un dépanneur informatique de toute urgence ». Alors moi, grosse nouille, je le laisse téléphoner.
Au bout du troisième réparateur à qui il raconte ses aventures informatiques dans un langage technique plein de rames et de cartes de la mer, le bouilli me monte. Je le vire devant le client qui entre tout sourire.

dimanche 6 avril 2025

Livres

Presque tous les livres se font à Paris, s’ils ne s’y impriment pas. Tout jaillit de ce grand foyer de lumière. Mais, dira-t-on, comment fait-on encore des livres ? Il y en a tant ! Oui, mais c’est que tous sont à refaire ; et ce n’est qu’en refondant les idées d’un siècle que l’on parvient à trouver la vérité, toujours si lente à luire sur le genre humain.
On peut imprimer beaucoup de livres, à condition qu’on ne les lise pas. Les livres sont une branche de commerce très importante. Combien d’ouvriers en tirent leur subsistance ! Sous ce point de vue de commerce, on ne fait pas trop de livres : ce petit inconvénient se rachète avec de grandes salles. D’ailleurs, il peut en résulter un grand bien ; au milieu des ces matériaux immenses, il viendra peut-être un homme à qui tout cela sera utile.
Louis-Sébastien Mercier : Tableau de Paris — Chapitre CXLIII

samedi 5 avril 2025

Brève chronique d'un rangement de bibliothèque

1er jour
Grande résolution : en plus d’éliminer la tonne de poussière accumulée dans mon bureau, j’entreprends de ranger mes bibliothèques. Ça commence justement dans ce bureau où je remets tout par ordre alphabétique tout en virant des machins inutiles et des choses que je ne lirai plus jamais. Je me pose la question, d’ailleurs : je possède tous les volumes des œuvres d’Eugène Sue (44 tomes à vue de nez) édités par Flammarion, in-12 sous percaline rouge ornée tous en bon état (mais papier bruni, comme beaucoup de ce qui s’est publié avant et dans l’entre-deux-guerres). Je vois passer des prix assez confondants pour les 4 vols du Mystère de Paris (80 balles les quatre)... Quel prix je pourrais bien tirer de tout ça? Y’a aussi les 11 volumes de Fantômas cartonnés toile rouge, considérablement abrégés, ceux-là et disparates, puisque la numérotation est tantôt présente sur la toile et tantôt sur le rhodoïd. Ça ne doit pas pisser très loin, mais ça occupe de la place (plus que les éditions en Bouquins qui contiennent le double de romans et en texte intégral).
Bref, des piles commencent à s’accumuler au bas de la bibliothèque. Si je reste dubitatif vis-à-vis de Sue, je pense que les Fantômas vont dégager.
J’aime avoir ce genre de souci, cela dit, ça change.
 
2e jour
Dans la continuité du rangement de bibliothèque inauguré hier, j’ai reclassé à peu près 8m50  linéaires. Il faut tout de même relativiser l’importance de la manutention, sachant que pas mal de bouquins étaient rassemblés par ordre alphabétique (les Eugène Sue, que je me décide à conserver pour le moment occupent déjà 1 m). Le problème en train de poindre concerne en partie ma bibliothèque vernienne qui ne rentre pas dans les rayonnages du couloir comme je l’espérais (manquent 2 m sur 5... oui, je sais, c’est délirant). J’ai commencé une pile de livres dont je vais me débarrasser. Éric doit passer dans peu de temps en escale et choisira ce qu’il voudra dans le lot. Pour le reste, j’aviserai. Je m’attaque tout de même à un gros chantier parce que la bibliothèque du bureau accueillait quelques auteurs fétiches (dont Verne, vous vous en doutez) et j’ai l’intention de refaire une refonte totale de la bibliothèque de littérature, la principale, donc, en descendant ensuite dans le salon. Donc les anonymes, collectifs et le début de l’alphabet se trouveront en haut. Il faudra également quand j’aurai terminé dans quelques mois que je jette un coup d’œil dans la bibliothèque d’histoire qui déborde encore plus, toutes proportions gardées. L’exercice permet de reprendre contact avec des trucs complètement oubliés, parfois avec raison et aussi propres à susciter quelques conjectures : «Mais pourquoi j’ai acheté ce livre?» Je vais sans doute pouvoir résorber les piles à terre qui me narguent depuis des années, des acquisitions récentes pour la plupart. Aujourd’hui j’en ai fait beaucoup parce que, comme je n’ai pas bien dormi cette nuit, je n’étais pas apte à écrire quelque chose de comestible... Alors, zou : classement, rangement, manutention!
(Le trou a été comblé depuis, je deviens fort en Tetris!)
PS : d’ailleurs, rien n’interdit que quelques amis viennent piocher dans les laissés pour compte, certains titres ne sont pas déshonorants...
 
3e jour
Comptons en mètres, voulez-vous? Aujourd’hui, nous en sommes, à peu près, à 22 m de bibliothèque rangée, c’est-à-dire tout ce qui se trouve à l’étage, hormis quelques livres encore par terre que je vais insérer en me débarrassant d’autres ouvrages, en double ou devenus sans intérêt. Il existe déjà un mètre de libre que je vais remplir sous peu, après une pause d’un ou deux jours (des choses à faire ailleurs). Ce qui m’attend va se révéler périlleux, mais je vous en causerai... au pied de l’échelle. En attendant, j’ai constaté l’état des dos des Gustave Le Rouge en 10/18 et il m’a bien fallu me résoudre à retirer le papier cristal qui les recouvre depuis plus d’une vingtaine d’années. C’est d’ailleurs un délai trop long et je vais sans doute devoir en faire autant avec l’ensemble de la bibliothèque. Seul le papier a bruni à la place du dos, mais il y a un moment où il se dégrade lui-même et peu abimer ce qu’il y a en dessous. Or, le papier cristal semble une denrée rare. Si vous avez des pistes pour en commander à des quantités raisonnables, je suis intéressé.
 
4e jour
On se souvient que j’avais entrepris de réaménager le classement de ma bibliothèque littéraire (il y en a deux autres importantes : l’historique et l’artistique dont je m’occuperai aussi un jour). J’avais commencé par mon bureau ou débute l’ordre alphabétique, c’est-à-dire pas du tout, puisqu’on y trouve les anonymes, les revues, les livres collectifs, les anthologies, etc. Tout de même, la lettre A s’y étoffe un peu. Le reste va suivre. Le jeu consiste donc à tout répartir dans trois pièces différentes : le bureau, le couloir adjacent et le salon, le plus gros morcif.
Le problème tient à la méthode. En effet, après avoir rassemblé tous les auteurs commençant par la lettre A (beaucoup étaient déjà classés), le jeu a consisté à décaler les restes vers la droite afin de faire de la place, ce qui aboutit au fait qu’un auteur comme Tutuola (L’ivrogne dans la brousse, classique et excellent) qui se trouvait à l’étage, devra parcourir toute la bibliothèque avant de trouver son coin.
Je pourrais décider de tout descendre, de rassembler et de ranger. Malheureusement, il nous arrive de vivre dans cette maison. Par ailleurs, j’ai d’autres activités, je suis donc contraint de m’y employer de temps à autre. D’ailleurs, je préfère comme ça, parce que ça me permet de désherber tranquillement et en réfléchissant (afin d’éviter les remords) en même temps. L’autre souci provient de quelques obstacles qui procurent un aspect périlleux au déplacement des livres en haute altitude : canapé, téloche, etc.
Pour l’instant, 4m50 de rayonnage ne bougeront presque plus (sauf si j’ai oublié un livre quelque part...)
Il reste 64m de bibliothèque, environ, à ranger, opération qui, au fur et à mesure, deviendra plus courte, étant donné la méthode utilisée... Je ne pars pas de rien, chacune des bibliothèques dans les trois pièces possédaient déjà, et en grande partie, un rangement systématique, ce qui facilite l’intégration des ouvrages. Ça va demander encore un peu de temps tout de même
 
5e jour
Un des plaisirs du rangement de ma bibliothèque réside dans des retrouvailles avec ce qui tutoyait plafond et donc inaccessible à cause de l’installation d’une échelle dont le processus devient aussi complexe que celle des sapeurs-pompiers. Ce qui se trouvait là-haut, proche du Paradis appartient en vérité à l’Enfer, du moins en partie. En effet, les ouvrages anonymes regroupent pas mal de textes érotiques glanés au hasard de quelques adresses effectuées lorsque j’étais à mon compte et que je ne m’étais pas résolu à vendre (peu de rapport, en regard du plaisir que j’en tirais). Ainsi, dans la désorganisation provisoire des anonymes et des collectifs divers, je retrouve :
Le manuel de l’oreiller (traduit du japonais)
Les Mystères du confessionnal
L’Arétin françois, suivi de Les Épices de Vénus (avec quelques gravures vigoureuses!)
Il en existe d’autres, d’ailleurs aussi à leur nom d’auteur. Là cela consistait en un bref coup d’œil à portée de main. Non, vraiment, on devrait plus souvent réorganiser nos bibliothèques.

(Ces quelques lignes ont été publiées d'abord sur un réseau social, beaucoup plus éphémère que le présent blogue...)

dimanche 23 mars 2025

Réponse à George sur les super-héros

Un commentaire dans le dernier billet de la part de notre cher George revient sur le sujet du super-héros : « Tenancier, jetez donc un œil sur la série The Boys, qui au rebours de Leni Rifenstahl présente les super-héros comme des nazis (et non l’inverse). » Or, je ne vois pas ce qui distinguerait ceux-là des autres puisque le super-héros est précisément d’essence fasciste ou en tout cas qu’il recoupe assez de suspicions en ce sens. La typologie du héros que la « populace » tente de faire descendre de sa retraite pour mettre de l’ordre dans la cité, la description de ses actes qui le coupe justement de la polis, l’exacerbation de ses pouvoirs qui ne font pas du personnage un héros gréco-latin comme Jason ou Ulysse portés par les caprices de l’Olympe, mais bien plutôt l’image du guerrier solitaire, le Berseker, transcendé par l’amok, dénué d’empathie, toute cette somme de signes peuvent s’interpréter dans le sens du prototype de héros fasciste. Bien entendu, tout amateur des histoires DC Comics, Marvel, ou d’autres n'est pas un nazi en puissance, loin de là (je ne tiens pas à me faire casser la gueule par Pierre!). On se pose néanmoins la question de l’envahissement de l’image d’un certain type de sauveur à la fois sur les écrans et dans les livres ; pour ces derniers, des traces existent depuis longtemps, comme dans les romans d’Abraham Merritt dans le domaine des littératures dites de « l’imaginaire ». Or, cher George, on a tendance à trouver dans notre coin que votre remarque nous semble furieusement pléonastique puisque nous considérons que tout détenteur d’une puissance extraordinaire pourrait céder à la tentation du fascisme, que ce pouvoir se révèle métaphorique comme dans les comics ou dans la réalité…


  Javier Ruiz Caldera : Superlópez (2018)

vendredi 14 mars 2025

Super héros


Il semble que d’étranges démons rôdent autour de nous, qu’ils ont subverti une certaine vision de notre univers sensible, ce qui articulait certains aspects de notre culture, qui fondait le sens de nos relations, celles régissant le fonctionnement du groupe. Peu à peu, la ruse d’Ulysse et de ses compagnons a été remplacée par l’incarnation d’une surhumanité qui s’absoudrait de façon soudaine de la commensalité au profit d’une mission : héros Marvel, genré jusqu’à l’absurde, ou Berseker flinguant à tout va sur des « victimes innocentes », selon la prose en vogue. D’ailleurs, qu'évoquerait l'idée d'une « victime coupable » ? Serait-il plus justifié que celle-là meure, établissant une hiérarchie de la mise à mort ? L’invasion jusqu’à l’écœurement des supers héros produits de manière industrielle n’attend plus que sa reproduction industrielle également, jusqu’à ce qu’ils s’emparent du monde par leur représentants. C’est en cours.
Certains n’ont pas compris. Nous les avons déjà eus, ces héros-là, ces sales cons qui se frayent un chemin à travers l’humanité par la force et les coups de poing dans la gueule. Ils s’exaltent dans la guerre au prétexte qu’ils défendent la paix, oxymore favori des salauds : « L’Empire c’est la Paix », « Le Travail c’est la Liberté », etc. Mais la paix pour elle-même, mais la culture, mais la douceur de vivre…
Dehors, il fait beau. Combien de temps vais-je encore en profiter avant que des ordures viennent brener sur mes bégonias au nom de la Force, du Droit, de la Justice, inférant qu’elle n’est pas la même pour tout le monde ? Combien de temps encore vais-je goûter le bleu du ciel ?

(Illustration d'Andreas Englund)

vendredi 7 mars 2025

Où le Tenancier à l'occasion de jeter un coup d'oeil en arrière...




Votre Tenancier ne se trouve pas si nostalgique que cela, mais aime se souvenir parfois. Son passage à Radio Libertaire en fait partie et qui de mieux pour évoquer cette période pionnière qu’un de ses fondateurs ? Floréal s’en charge sur les antennes de cette même radio dans l’émission « Pas de quartier » il y a peu de jours. Comme on n’a pas l’âme d’un ancien combattant, on se satisfait d’en être sorti autant que d’en avoir fait partie. On en est même un peu fier. On a d’ailleurs arrêté trop tard d’y conduire des émissions, considérant avec le recul qu’y perdurer finissait par devenir du fonctionnariat ou du narcissisme (de 1982 à 2000, même s’il se produisit des interruptions). On en garde des bons souvenirs. C’est ce qui compte.
Ah oui, au fait : les propos de Floréal sont passionnants.
Vous trouverez l'entretien ici.
Son blogue à cet endroit.
Et la page de l'émission .

mercredi 5 mars 2025

L'ami de Lorde

C’est entendu, la fréquentation abondante des dictionnaires est une manie de vieux, ce qui fait croire à votre Tenancier que sa sénescence a commencé tôt. À sa décharge, il s’agit plus souvent de dictionnaires biographiques tels que le Vapereau (on en possède trois éditions, dont on s’amuse de temps en temps à remarquer l’évolution de l’entrée Bazaine dans les volumes de 1858, 1870 & 1880, par exemple !) L’on détient également quelques éditions du Bitard et deux ou trois volumes des albums Mariani. À tout cela se greffe quelques machins épars, le tout parfois usé à cause de l’usage répété jusqu’à notre époque par les possesseurs successifs. Tout ceci a servi ses recherches bibliographiques, ce qui excuse un peu la manie de vieux, assumée par ailleurs. Quelques entrées, souvent rédigées par les concernés eux-mêmes se révèlent d’une mauvaise foi réjouissante.


On est tombé la veille de la rédaction de ce billet sur André de Lorde, comme ça en feuilletant et, même si l’entrée ne se révèle pas la plus brillante, il a paru au Tenancier amusant de reproduire l’article datant de 1934 paru dans Ceux dont on parle, aux éditions de la Vie Moderne…