Enquiller (s'), v. pr. Être embauché.
Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883
(Index)
[Note du Tenancier : Votre serviteur a hésité un instant avant de publier cette définition. A une époque où un entarteur se fait traiter d’antisémite et où chaque mot est évalué au travers d‘un a priori où les intentions ne sont jamais éloignées, fallait-il nous exposer et exposer ce mot ? Nulle part ici on a proclamé l’ambition d’être exhaustif. D’un autre côté, on a peu d’appétences pour la censure. Ces mots dégueulasses existent. Ils sont le reflet d’un société marginale qui a pu se montrer très souvent sexiste, raciste, etc. Le truand est parfois le plus sûr ami de l’ordre et il arrive que cet ordre soit « nouveau », comme pour ces messieurs de la Carlingue. L’idéal serait que les lecteurs de ce blog soient intelligents et ne méconnaissent point l’idée qui sous-tend cette rubrique qui, pas neutre de toute façon, entend reproduire certains mots très fortement connotés parce qu’ils existent et non parce qu’on les approuve. Que ces lecteurs soient intelligents tombe sous le sens, ils ne fréquenteraient pas ces pages sinon. Aux égarés vindicatifs, adeptes de la prétérition en matière de dialectique ou amateurs du mot «Youtre » que ce soit ouvertement ou mezzo voce, le Tenancier les emmerde.]
(Voir aussi à ce sujet notre introduction à cette rubrique.)
in-douze broché, couverture illustrée, 228 pages — Édition originale |
in-12 br., couv. ill., 288 pp — E.O. |
Juan eut
un sourire mitigé : — Tu crois que je suis stupide et que je ne sais même pas ce que c'est qu'une révolution. C'est un océan de merde. D'un côté quelques gars possèdent tout et de l'autre la plupart des gens n'ont rien. C'est bien ça ? — C'est cela. — Donc, ceux qui n'ont rien font une révolution et tuent les autres et, dès qu'ils ont fini, quelques enfants de salauds s'approprient tout et ça recommence comme avant. C'est bien ça ? — Non, protesta lentement M… En réalité… — Non ? Qu'est-ce que ça signifie ? Dis-moi si une fois, une seule fois dans ce monde dégueulasse, les choses ne se sont pas passées comme je l'ai dit. L'Irlandais ne répondit pas. La pluie ralentit un moment et il observa un faible arc-en-ciel à l'horizon, au-dessus des arbres. Il pensait à l'Irlande. Il revivait tristement les sept années qui s'étaient écoulées depuis qu'Arthur Griffith avait fondé le Sinn Fein. Une vive douleur brûla son cœur. Que pouvait-il répondre à Juan ? — Reprends ta lecture, lui conseilla le Mexicain. M… ferma son livre d'un coup sec. — Je le connais par cœur. |
Votre dernière photo montre deux doubles pages avec deux grands fonds différents en page paire ; qch m'échappe, mais quoi ?A cela, il faut au préalable expliquer ce qu'est un "grand fond". L'organisation d'un bloc de texte dans un livre se conforme a un certain nombre de règles typographiques. Certaines sont évidentes et tiennent à la tradition, laquelle remonte au temps des manuscrits. Ainsi, l'on observera que les textes dans la plupart des ouvrages occupent une place qui n'est pas centrée sur la page. En effet le bord extérieur et le bas présentent un plus grand espace vierge. On observera d'ailleurs une sorte de progression de cet espace à partir de l'intérieur de la page jusque vers le bas de celle-ci, comme une progression en escargot, du plus petit espace au plus grand. Ces espaces vierges ont une appellation précise, bien sûr ! En partant de l'intérieur de la page, c'est à dire de l'endroit ou l'ouvrage est relié aux autres, nous trouverons le "petit fond", le haut de la page s'appellera "la tête", le bord extérieur "le grand fond" et le bas "le pied".
Votre dernière photo montre deux doubles pages avec deux bords extérieurs (les grands fonds, donc) différents en page paire (c'est à dire la page de gauche); qch m'échappe, mais quoi ?