mercredi 19 novembre 2014

Naïf

Naïf s. m. Patron. Le vieux pressier resta seul dans l'imprimerie dont le maître, autrement dit le naïf, venait de mourir. (Balzac.) N'est plus guère usité ; aujourd'hui on dit le patron.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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mardi 18 novembre 2014

Une historiette de George

Deux types entrent, la cinquantaine, voûtés, l'air fatigué.
— « Bonjour, est ce que vous achetez des livres ?
— Désolé, pas pour l'instant.
— Ah... Non, mais sinon, vous en reprenez ?
— Non, je ne peux rien racheter pour l'instant.
— Ah... Donc, pas pour l'instant ?
— Non.
— Bon, eh bien... au revoir.
— Au revoir. »

Macabre

Macabre, s m. Un mort - Ce mot paraît venir de ces danses macabres que les artistes du moyen âge peignaient sur les murs des cimetières. La Mort conduisait ces chœurs funèbres. On dit plus souvent Macchabées.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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lundi 17 novembre 2014

Originale, mon oeil

Il y en a un au fond de la classe qui n’a pas l’air d’avoir suivi :
- « Pourquoi parlez-vous "d’originales" et non d’originaux quand vous parlez de certains livres ? »
Pfff…
- Parce que je parle d’éditions originales et que c’est au féminin, tiens ! Y’en a, j’vous jure !
Les originaux, ce sont souvent les amateurs d’originales. Il y aurait des portraits à faire, chaque librairie possédant sa propre collection. Cette originalité, qui plus est, ne se transmet pas de la même façon d’une librairie à l’autre alors que c’est la même personne qui la véhicule. Nous avons affaire ici à une idiosyncrasie symbiotique interactive entre l’amateur d’originale et le libraire… une sorte d’araignée au plafond portable, quoi.
Il y a les originales, les vraies.
Et puis, il y a également celles que l’on aimerait nous faire passer pour telles.
Je ne parle pas du tout venant en provenance d’Ebay, où il m’a été donné de voir des rééditions récentes passer pour originales (Le Voleur, de Darien, en édition Pauvert, par exemple). On ne tire pas sur les ambulances. Enfin, surtout lorsqu’elles sont vides.
Je veux parler plutôt d’une manie développée il y a déjà pas mal de temps dans les catalogues et qui s’est perpétuée jusque dans les descriptifs sur Internet. Cela consiste à prendre un ouvrage quelconque et lui accoler un Mention fictive d’édition ou Année de l’originale, etc. Et alors, me diriez-vous, nous voici avertis, pas besoin de s’agiter pour autant ? J’agréerais volontiers cette remarque si ces livres ne subissaient également une montée appréciable de leur prix par rapport aux mêmes ouvrages n’ayant pas reçu l’honneur de ces mentions. Sans doute est-ce la proximité mythique de l’originale qui déclenche cette subite inflation, mais, à mes yeux, rien ne la justifie.
Une édition originale est le premier tirage de la première édition. On comprend dans celle-ci, la déclinaison de tous les papiers : tirage de tête, second papier, tirage d’édition, service de presse, tirages hors commerces, réservés, pourvu que ceux-ci comportent les mêmes spécifications de tirages et les mêmes dates.
Or, ce n’est certes pas le cas d’un ouvrage publié la même année que l'originale et qui, par le fait, ne fait pas partie du même tirage. Ainsi,l’achevé d’imprimer fait souvent foi, la justification du tirage également, parfois le papier utilisé ou même la couverture, et une infime différence est bien souvent déterminante. Tout autre mention impliquant une différence avec l'originale, même une correction typographique dans le texte témoigne du fait que nous ne sommes pas en présence du premier tirage de la première édition. Ainsi, si vous avez un ouvrage en main, avec un bon achevé d'imprimer, correspondant à la première édition, la même apparence qu'une édition originale mais avec la mention de "deuxième édition" ou "quatrième édition" sur la couverture, il nous faudra une preuve objective que cette mention a été ajoutée par l'éditeur sur le premier tirage. Cette preuve n'existe généralement pas, car la plupart des libraires n'ont pas accès aux archives des éditeurs si tant est qu'elles existent. Les seules sources sont encore les bibliographies spécialisées qui demeurent souvent muettes sur la question.
Quant à la « mention fictive » si chère à quelques confrères, je conçois mal qu’elle soit si souvent sur la page de titre, ce qui signifie que l’on aurait refait un tirage à part d’un cahier, retiré l’ancien pour le remplacer par le nouveau, tout ceci après avoir débroché les quelques milliers d’exemplaires.
C’est, cela, oui…
Cela aurait été prémédité dès le début par l‘éditeur ? En bibliographie, ce genre de chose doit être vérifié et j’aimerais beaucoup en connaître les sources, dans ces cas précis.
J’arrête d’ironiser.
Je veux seulement ici évoquer une dérive courante du catalogage qui peut, dans les mains les plus indélicates, être un moyen d’écouler des ouvrages en un état médiocre avec le prestige d’une « presqu’originale ». Si le libraire peut – et doit – alimenter le fétichisme de ses clients, il est des perversions qu’il serait souhaitable d’éviter. Ainsi, créer une sorte de classe intermédiaire et indéterminée d’ouvrages ne sert qu’à rendre anodin le concept d’édition originale et détourner l’attention de l’amateur de bien d’éditions courantes dans un meilleur état.
Il ne me vient certes pas à l’idée de vouloir réglementer d’une quelconque manière ce genre de pratique. Je souhaite seulement que les quelques lecteurs de ce blog aient conscience de cette petite manie et que, en s’y prêtant, ils risquent simplement de prendre des vessies pour des lanternes.
Comme je l'écrivais à l'un des mes camarades de jeux, chez Henri Lheritier (son blog ne semble plus exister), ce n’est pas l’année qui compte mais le plaisir qu’on en tire. Et si vous tenez réellement à une édition originale, ne confondez pas bibliophile et bibliomane, les deux sont compulsionnels, subissent des bouffées délirantes, mais l’un des deux, au moins, est un maniaque de l’exactitude.
Alors, originale ou pas ? C'est à vous de choisir, les motivations des bibliophiles, et des amateurs de livres en général, sont infinies. En achetant ces ouvrages on achète une part de fantasme : "Le premier, rare, avec la faute à la page 165 et sans la couverture de relais !!! Celui-là et rien d'autre, même pas le tirage sur beau papier fait une semaine après, ça compte pas !" Pour ceux-là, la "mention fictive" de tirage, d'édition ou autre faribole ne sert qu'à discréditer le libraire.
Personnellement, bien qu’un peu bibliophile, je préfère souvent ranger dans ma bibliothèque un volume en bon état et agréable plutôt qu'une ruine glorieuse...
Enfin, ce codicille : il est vrai que certains ouvrages ont fait l’objet d’une mention fictive d’édition ou de mille. Le fait est avéré dans quelques rares cas. Mais comment le savoir ? Dans ces cas là, il n’y a qu’une seule réponse : faire preuve de prudence, de modestie, et se taire.

Ce billet est paru en juillet 2008 sur le blog Feuilles d'automne.

L'absinthe ne vaut rien après déjeuner

L'absinthe ne vaut rien après déjeuner. Locution peu usitée, que l'on peut traduire : Il est désagréable, en revenant de prendre son repas, de trouver sur sa casse de la correction à exécuter. Dans cette locution, on joue sur l'absinthe, considérée comme breuvage et comme plante. La plante possède une saveur amère. Avec quelle amertume le compagnon restauré, bien dispos, se voit obligé de se coller sur le marbre pour faire un travail non payé, au moment où il se proposait de pomper avec acharnement. Déjà, comme Perrette, il avait escompté cet après-dîner productif.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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Balades dans la Cité de la nuit — IV

Pour pouvoir mener de front la multitude de rackets et d’affaires plus ou moins louches dont il s’occupait, il fallait que Rothstein ait de solides appuis politiques. Il était à tu et à toi avec de gros manitous de Tammany Hall tels que Jimmy Hines et Thomas Foley, et son influence s’étendait jusqu’aux sergents de villes et aux agents de la prohibition. A la fin des années vingt, il consacrait le plus clair de ses activités à ses affaires de drogues.
Il entretenait une ancienne actrice, Inez Norton. Sa femme finit par se lasser et demanda le divorce.
Le 4 novembre 1928, Rothstein emmena Inez Norton dîner au Colony. Il la laissa ensuite dans un cinéma et se rendit au Lindy’s. Cette brasserie située sur Broadway entre la Quarante-neuvième et la Cinquantième Rues était le quartier général favori de Rothstein. Assis dans un box devant un verre de jus d’orange, il recevait l’un après l’autre les quémandeurs qui venaient solliciter un prêt, un service ou un conseil. c’est au Lindy’s qu’il accepta de commanditer un homme comme Lucky Luciano… et une opérette comme La Rose Jaune d’Abie. Ce dimanche soir là, il était assis dans son box habituel et bavardait à voix basse avec Meehan. Un peu après dix heures, on le demanda au téléphone. Il alla prendre la communication à la caisse, puis il revint à sa table et tendit à Meehan un calibre 38 en lui disant :
— Garde-moi ça, McManus me demande de passer le voir au Parc Central.
L’hôtel du Parc, qui s’appelle aujourd’hui le Parc Sheraton, se trouvait dans la Cinquante-sixième Rue, pas très loin du Lindy’s. Une demi-heure environ après avoir confié son pistolet à Meehan, Arnold Rothstein était devant la porte de service de l’hôtel avec une balle dans l’estomac. il tenait encore debout et quand un groom voulut l’aider, il lui dit :
— Appelez-moi un taxi, on vient de me tirer dessus.
 
Ron Goulart : Les 13 César — 1967
(Trad. Noël Chassériau)

Dans lequel le Tenancier commence à vitupérer, se fait meneuse de revue et finit par vouloir faire un communiqué

— « Euh… dites, Tenancier…
— Quoi encore ?
— Quelle est votre opinion sur…
— Ah non, ça ne va pas recommencer ? L’autre fois, vous me demandez mon avis sur une connerie ministérielle et paf deux jours après, qu’est-ce qui déboule ? Christine Angot qui cite Duras dans Libération sur le même sujet ! Pour le coup, je me sens mal, moi, j’ai l’air d’adhérer par anticipation. Partant du même principe, comme je vais répondre à vos questions à la noix, on risque de se retrouver à faire de la table tournante en compagnie de Maurice Druon, Michel Droit et Jean Dutourd ! Du gore en direct. Bientôt quand je vais vous voir arriver, faudra que je fasse provision de pattes de lapin ! Merdalors, Christine Angot ! Duras ! Libération ! La scoumoune, quoi.
— Je ne peux pas dire le contraire, Tenancier, mais qu’est-ce que vous êtes ronchon, vous alors !
— Quand on m’importune, toujours.
— Je peux vous poser la question, oui ou non ?
— Vous pouvez toujours essayer, pas sûr que je réponde.
— Alors, c’est Jean-Luc Mélenchon qui…
— Je vois. Laissez tomber.
— Eh bien quoi ?
— Vous alliez me dire que Mélenchon n’aime pas Assassin Creed parce que ça dit du mal de Robespierre, c’est ça ? Alors ne vous fatiguez pas parce qu’encore une fois vous me posez des questions sur les conneries proférées par mes contemporains et que je m’en bats un peu les choses, voyez-vous.
— Tout de même…
— Pfff… Qu’est-ce que vous voulez que je dise ?... En plus ça va me mettre mal avec des gens que j’aime bien, même s’ils aiment un peu trop les Jean-Luc. En gros, le stalinien au petit pied, là, il est dans son rôle : ça bat de l’estrade, ça vitupère à bon compte, et puis quoi ? On va retirer le jeu de la vente ?
— Oui, mais les valeurs de la République…
— Ouais, les anachronismes relevés par les historiens, les portrait caricaturaux… si vous voulez une analyse sérieuse allez donc voir du côté des historiens. Tenez, il y a un blog consacré à la Révolution, jetez un oeil , on en parle et c’est intéressant. Cela dit, c’est aussi à côté de la plaque, selon moi, au sujet de ce jeu. Et puis, votre République, hein, demandez donc à la Ligue des Droits de l’Homme, vous en aurez des nouvelles.
— Pourquoi « à côté de la plaque ».
— Parce que tout le monde feint de penser que ce jeu qui consiste à dessouder ses — presque — contemporains serait une œuvre de l’esprit. Or ce machin est un produit ludique, distribué certes par une boîte française mais dont la zone de chalandise est le monde entier.
— Et alors ?
— Faut tout vous dire, à vous ? Vous avez souvent l’intention de venir me faire votre numéro ? Bon, j’explique : ces jeux empruntent des marqueurs qui n’appartiennent ni à l’histoire ni à la culture réelle. Les archétypes utilisés — guillotines, drapeau tricolore, Bastille — sont utilisés pour baliser le jeu, ce sont simplement quelques briques disposées pour le repère du joueur, pour lui vendre de « l’exotisme ». Ces éléments font partie d’un fonds qui doit plus aux lieux communs que la complexité du réel.  Ce n’est pas une thèse pour faire réfléchir Kevin sur le côté LOL de la période thermidorienne. Tiens, c’est comme Notre Dame de Paris.
— Ah, Hugo…
— Non ! Disney.
— Une de vos comparaison, encore ?
— Oui : vous vous souvenez de la cathédrale, dans le truc honteux qu’ils osent appeler « dessin animé » ?
— Vaguement.
— Le beau parvis, devant, qui a été dégagé sous… Viollet Le Duc, par exemple ?
— Anachronisme, voilà.
— Oui, mais voulu ! Aussi volontaire que les archétypes utilisés pour Assassin Creed ! Kevin se tape comme de sa première cartouche Sega de l’histoire de la Révolution française. Mathiez ? Inconnu au bataillon. Fume c’est du conventionnel. En revanche on y retrouve toute l’imagerie idiote qui traîne dans le monde entier et c’est normal, c’est un produit avec des vrais morceaux d’artefacts virtuels dedans, c’est du reconstitué après lyophilisation mondialisante, sachant que la première clientèle pour ces machins est anglo-saxonne et qu’Assassin Creed doit plus aux histoires du Mouron Rouge de la Baronne Orczy qu’à un livre d’Histoire de l’école primaire. C’est de l’imagerie à touriste, rien d’autre. Bref, de la connerie en barre, mon cher. Même pas de quoi s’insurger, c’est un produit calibré issu de l’économie libérale, fabriqué pour aliéner un chouïa et certainement pas pour conscientiser l’éventuel utilisateur. Ils ne vont tout de même pas se tirer une balle dans le pied… Du reste le peuple y semble considéré comme une bande de salauds. Tiens ! Comme dans Métronome de Lorant Deutsch.
— Sauf que ce dernier fait de l’histoire…
— … comme je suis meneuse de revue à l’Alcazar. Et à mon avis, j’ai plus mes chances. Au fait, à propos de trucs intelligents, vous vous souvenez de la loi sur les publications destinées à la jeunesse ?
— Oui, enfin, je crois. Vous voulez faire allusion au fait que le moindre journal devait contenir quelques pages à vocation pédagogiques, quelque chose comme ça ?
— Vous vous souvenez des rubriques « Le Saviez-vous ? » dans Météor, dans Battler Britton, etc. ? Eh bien, vous savez quoi ?
— Non, mais je ne vais pas tarder…
— Tout juste. Eh bien on dirait qu’il n’y a pas de rubrique pédagogique dans Assassin Creed. Étonnant, non ? Mais il est vrai que c'est un produit classé « 18 ans et plus ». Je me résume : aucun alibi pédagogique, produit industriel calibré, marchandise spectaculaire, une bonne daube contemporaine, quoi.
— Donc, Mélenchon…
— Merci de me remettre sur les rails, mon vieux. En définitive, je lui donne raison de ne pas être content. Étant donné qu’on nage dans le bonheur, que le stade ultime de la lutte des classes a abouti à l’utopie socialiste, les seuls moments d’exaltations militantes se situent bien au niveau de la critique d’un jeu vidéo.
— Vous persiflez.
— Moi ? Jamais ! Je ne me permettrais pas, voyons. N’empêche que je me ferais bien une partie. J’ai vu des mômes jouer sur des versions antérieures, c’était assez bluffant.
— Vous jouez, Tenancier ? J’aurais jamais cru.
— De temps en temps sur des jeux de stratégie, mais attention, hein, y’aurait de quoi redire sur les manœuvres des hastatis dans la légion romaine, c’est pas du tout crédible, je trouve !
— Ah ?
— D’ailleurs, je vais faire un communiqué ! Faut pas déconner avec la légion romaine… »

(Post scriptum quelques heures après :  au même moment, le blog Le Moine Bleu fait un billet sur le Jean-Luc. On adore).

Jacques (Aller à Saint)

Jacques (Aller à Saint). v. Faire des bourdons. « Un compositeur que l'on envoie à Saint-Jacques, dit Momoro, est un compositeur à qui l'on indique sur ses épreuves des remaniements à faire, parce que celui qui corrige les épreuves figure avec sa plume une espèce de bourdon aux endroits omis pour indiquer l'omission. » C'est sans aucun doute de cette grossière représentation de l'espèce de long bâton sur lequel s'appuyaient les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle que vient le mot Bourdon. Il faut ajouter que l'expression Aller à Saint-Jacques est actuellement presque inusitée. V. Aller en Galilée, en Germanie.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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dimanche 16 novembre 2014

Une historiette de Béatrice

— « Je vous félicite pour votre caisse à 1 euro, on y trouve aussi de très bons livres.
Un tour dans la boutique plus tard :
— Dites, je me demandais, ce très bon livre à 9 euros est en état très moyen, vous ne le mettriez pas dans la caisse à 1 euro ? »
 
Cette historiette a été publiée pour la première fois en novembre 2011 sur le blog Feuilles d'automne

Il n'y en a pas !

Il n'y en a pas ! Réponse invariable du chef du matériel, du moins d'après le dire de MM. les paquetiers. Le chef du matériel est chargé, entre autres fonctions, de donner aux paquetiers la distribution et les sortes manquantes. On comprend qu'il soit assailli de tous côtés. On prétend que, d'aussi loin qu'il voit arriver vers lui un homme aux pièces, avant que celui-ci ait ouvert la bouche, il s'empresse de répondre à une demande qui n'a pas encore été formulée par ce désolant : Il n'y en a pas ! Dans quelques maisons, Il n'y en a pas ! est remplacé par Derrière le poêle !

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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