Quelques temps après un court échange — qu’il serait
incongru de qualifier de « technique », surtout venant de moi — je reçus la
plaquette ci-dessous, signée par Dominique Autrou et Hélène Verdier. Textes et
photographies s’y répondent et s’accompagnent, moins mises en pages que mises
en scène. J’ai pris un long plaisir à goûter lentement le livre, un acte
paisible accompagné de divagations paresseuses qui allaient, évidemment, au-delà des Tuileries. Mais que dire de son contenu
qui ne vaut que pour les images qu’elles suscitent en chacun de nous ? Combien
de ces livres, alors que j’étais libraire, passés entre mes mains et dont la
seule possibilité de les recommander était de les glisser en des mains de
confiance ? Impossible de garder ici, sur ce blog, l’intimité de l’échange,
cette même intimité qui nous relie à certains livres. Scanner et reproduire n’est
pas montrer ou sentir – en l’occurrence, pour cette dernière sensation, la
texture du papier. Quel plaisir de
recevoir ce galop d’essai (tiré à 10 exemplaires seulement) ! Il va
falloir que je me mette en chasse de leurs livres. Le défaut du plaisir est qu’on
doit parlementer avec le désir.
On vous tiendra au courant dès qu’une édition accessible au
public sortira. Il vous faudra chercher, ouvrir l’ouvrage et décider qu’il vous
suivra. Pour la durée de la cohabitation, ce sera à l’amiable.
mercredi 27 juillet 2016
lundi 25 juillet 2016
10/18 — Guy Leclerc : Le T.N.P. de Jean Vilar
Guy Leclerc
Le T.N.P. de Jean Vilar
n° 538
256 p. Couverture de Pierre Bernard, Jean Vilar sur scène, photos : Lipnitzki-Viollet
Série « S », dirigée par Bernard Lamarche-Vadel
Les six dernières pages occupées par un extrait du catalogue 10-18 (liste alphabétique par nom d'auteurs et liste numérique des ouvrages)
Volume simple
Achevé d'imprimer le 22 mars 1971 sur les presses de l'imprimerie Bussière, Saint-Amand (Cher)
N° d'édit. 404 - N° d'imp. 172 - Dépôt légal : 2e trimestre 1971
TABLE DES MATIÈRES :
Première partie : L'ILLUSION LYRIQUE
I. L'instrument scénique
II. Un théâtre d'héritier
III. La Fête et la Culture
IV. La Résistance et la Démocratie culturelle
Deuxième partie : LE MUSÉE IMAGINAIRE
I. Chefs-d'oeuvre du passé et public d'aujourd'hui
II. Public populaire et public ouvrier
Troisième partie : LA CONSCIENCE CIVIQUE
I. Les feux croisés de Suresnes
II. Sénateur contre metteur en scène
III. L'engagement politique et le théâtre de la conscience
IV. Les rôles archétypes
Quatrième partie : LA TRAGÉDIE DE NOTRE TEMPS
I. L'Homme et la Guerre
II. Le stalinisme
III. Le Pouvoir et la Tyrannie
IV. L'Argent : le Capitalisme
V. Le Pouvoir gaulliste
VI. La guerre d'Algérie ; le Fascisme
VII. La guerre atomique
VIII. L'Homme devant le Pouvoir
Cinquième partie : LA MORT DE L'IDÉALISME
I. Théâtre idéaliste et théâtre matérialiste
II. La critique de gauche : « Théâtre Populaire »
III. La critique de l'idéologie
Conclusion
Bibliographie
I. L'instrument scénique
II. Un théâtre d'héritier
III. La Fête et la Culture
IV. La Résistance et la Démocratie culturelle
Deuxième partie : LE MUSÉE IMAGINAIRE
I. Chefs-d'oeuvre du passé et public d'aujourd'hui
II. Public populaire et public ouvrier
Troisième partie : LA CONSCIENCE CIVIQUE
I. Les feux croisés de Suresnes
II. Sénateur contre metteur en scène
III. L'engagement politique et le théâtre de la conscience
IV. Les rôles archétypes
Quatrième partie : LA TRAGÉDIE DE NOTRE TEMPS
I. L'Homme et la Guerre
II. Le stalinisme
III. Le Pouvoir et la Tyrannie
IV. L'Argent : le Capitalisme
V. Le Pouvoir gaulliste
VI. La guerre d'Algérie ; le Fascisme
VII. La guerre atomique
VIII. L'Homme devant le Pouvoir
Cinquième partie : LA MORT DE L'IDÉALISME
I. Théâtre idéaliste et théâtre matérialiste
II. La critique de gauche : « Théâtre Populaire »
III. La critique de l'idéologie
Conclusion
Bibliographie
(Contribution de Grégory Haleux)
Index
dimanche 24 juillet 2016
Des navions
samedi 23 juillet 2016
Le Tenancier & Casanova
Vous connaissez le Tenancier : d’une équanimité à toute
épreuve, même qu’on pourrait prendre ça pour de la catatonie si l’on ne
remarquait pas la mobilité de ses yeux aux reflets intelligents. Toutefois
lorsqu’on lui présente un texte d’autofiction, il ne faut pas vous le cacher,
cela lui fait mal. À ce moment-là, il quitte se réserve naturelle et vitupère.
Il faut bien dire que cet afflux de textes inutiles qui paraissent à la pelle —
à la pelleteuse, même — a de quoi énerver lorsque l’on aime la littérature.
Souvent, on apprend que ces livres sont l’aboutissement d’une séance chez l’analyste.
On imagine que le spécialiste n’en pouvant plus des banalités qu’on a pu lui
répandre dans la trompe d’Eustache a dû se dire que ce serait une belle
revanche sur sa vie de merde en faisant partager les turpitudes de ses clients.
Je confirme, cher psychanalyste, vous avez une vie de merde et je ne l’envie
pas, surtout à la lueur des textes autofictifs. Ce ne doit pas être drôle tous
les jours. Cela dit, les lecteurs de ces vaticinations ont un moment l’impression
de jouer votre rôle, certes sans le canapé et l’argent ramassé en fin de
séance. Mais on voit bien que vous ne volez pas cet argent quand on lit ce qu’on
lit. Il y en a d’autres qui entreprennent d’écrire sans la sollicitation du psy.
Mettons les en garde ! Quitte à écrire sur sa vie inintéressante,
autant qu’elle soit écrémée d’abord par un spécialiste. À la grande époque, où
c’était franchement tendance, vous pouviez même vous passer de style. Précaution superflue, d'ailleurs :
beaucoup d’éditeurs se sont passés depuis longtemps de réviseurs et de
correcteurs, donc cela tombait bien.
Enfin, voilà où en était — en gros — la pensée de votre Tenancier chéri. Et puis, il est tombé sur un auteur qui a justement écrit sur les conseils de son médecin. Et là, il a bien fallu se dire qu’il existe des exceptions à l’autofiction comme :
Enfin, voilà où en était — en gros — la pensée de votre Tenancier chéri. Et puis, il est tombé sur un auteur qui a justement écrit sur les conseils de son médecin. Et là, il a bien fallu se dire qu’il existe des exceptions à l’autofiction comme :
Giacomo Casanova.
Mais quitte à avoir
affaire à un escroc, autant qu’il soit brillant.mercredi 20 juillet 2016
Jeu promotionnel où y'a rien à gagner
On pardonnera au Tenancier d'insister lourdement sur cette publication, mais l'éditeur est un handicapé dès lors qu'il s'agit de vanter ses productions. Ils sont quelques uns comme ça. Certaines mauvaises langues pourraient prétendre que cette paralysie serait méritée étant donné la teneur du présent recueil. Ils se trompent, bien évidemment. À une époque où on ne se prive pas de toucher le fond de bien des manières, il est rassurant de découvrir que cette course vers l'abîme peut se révéler ludique pour les auteurs et amusante pour les autres.
Enfin, traditionnellement depuis deux ans, on vous présentait des jeux estivaux : charades, mots croisés, devinettes, etc. Mais voilà, vous avez dû remarquer que votre Tenancier était occupé à déménager, emménager, se soigner et d'autres choses encore, ce qui l'a empêché de solliciter votre sagacité, désespérante puisque vous êtes plutôt incollables. On ne désespère pas de recommencer, peut être avant l'été prochain. En attendant, voici un jeu promotionnel... où il n'y a rien à gagner parce que l'auteur et l'éditeur sont fauchés.
Ci-dessous, vous trouverez un large extrait du livre. Saurez-vous retrouver le pseudonyme (et donc le texte) derrière lequel se cache votre Tenancier chéri ?
On vous prévient, c'est très con. Mais rien n'arrête le Tenancier, surtout lorsqu'il s'agit de se faire plaisir...
lundi 18 juillet 2016
Le pire est toujours à craindre...
C’est pas de sa faute, c’est l’éditeur qui l’a
forcé !
La seule consolation, c’est que votre Tenancier n’était pas seul dans cette histoire...
À commander chez l'éditeur au prix de 18 €
La seule consolation, c’est que votre Tenancier n’était pas seul dans cette histoire...
À commander chez l'éditeur au prix de 18 €
samedi 16 juillet 2016
vendredi 15 juillet 2016
Le Tenancier en province
Le Tenancier a passé l’autre côté du miroir. Oh, ne vous
attendez pas à un outing tonitruant.
Comme il le disait par ailleurs, votre serviteur est trop vieux pour changer
certains de ses vices. Ce qu’on veut vous dire par là, c’est que n’étant plus
libraire, il est devenu un client comme les autres et dans une ville de
province, où les gens qui ne se connaissent pas se disent bonjour lorsqu’ils se
croisent dans la rue. « Et alors, Tenancier, quel effet cela fait-il de
redevenir un vulgaire pékin ? »
Rien.
Je suis le premier déçu, croyez-le. Quittant ma défroque de libraire je m’attendais un an après à subir les affres du choix, l’avidité de la moindre nouveauté. Or me voici dans les mêmes ornières avec quelque fois, le lever d’une paupière découvrant un œil torve sur un livre qui n’est ni d’occasion ni une nouveauté. Risquer quelques sesterces sur un livre neuf, voici l’audace dont je me rétribue désormais. Ravissement rare et accompagné de scepticisme. On croit l’opération aisée. Votre serviteur aurait-il eu la témérité de s’installer dans un coin où il n’y aurait nulle librairie ? On vous rassure, il y en a. Enfin, la librairie du coin est une librairie-papeterie et nous avons frôlé de peu qu’elle fût également revendeuse de presse. Nous aurions eu à la fois, les torchons, les serviettes et la wassingue… sans préjugé de cette attribution métaphorique. Cette librairie de neuf n’a rien. On s’y attendait. Outre le fait que comme quatre-vingt dix pour cent de ses confrères ses rayons sont garnis d’offices de librairie sur le quel il ne doit pas avoir un grand pouvoir de choix, ses rayonnages sont garnis d’ouvrages courants. C’est bien normal aussi. Il est surprenant déjà qu’une telle boutique survive dans une agglomération atteignant avec peine dix mille habitants et possédant des supermarchés dotés d’un rayon « culture » que l’anglomanie régnante n’a pas encore changé en « entertainment », métamorphose pourtant méritée. Heureusement, on peut commander. C’est la mission et le devoir du libraire : répondre à toute demande pourvu que le livre soit accessible. On verra bien la suite de la commande passée dernièrement (un livre sur Circé, vous saurez peut être un jour pourquoi…) Donc, c’est possible, votre Tenancier chéri peut commander un livre chez un libraire au lieu d’engraisser des évadés fiscaux.
Non loin se tient un bouquiniste. Nul ne saura égaler la défunte librairie Entropie et l’amitié de Vincent. Le bouquiniste en question est poète, joueur d’échec et nous nous sommes laissé dire que ses talents ne s’arrêtent point là. On verra. Nous sommes en train de l’amadouer mais nous veillerons à rester à notre chaste place de client. Si l’on change de vie, on change de mœurs ou du moins on s’y essaye.
Voilà, le Tenancier est installé au loin, sans fuir les pertes, les morts de proches et d’amis mais avec le sentiment de la persistance ténue mais réelle (les statistiques du blog en témoignent) d’amitiés quelque part.
C’est réconfortant.
Ici le Tenancier suspend son pas et se tourne vers son alter ego :
« — Alors ? Qu’est-ce qu’on fait ?
— On continue la mission…
Rien.
Je suis le premier déçu, croyez-le. Quittant ma défroque de libraire je m’attendais un an après à subir les affres du choix, l’avidité de la moindre nouveauté. Or me voici dans les mêmes ornières avec quelque fois, le lever d’une paupière découvrant un œil torve sur un livre qui n’est ni d’occasion ni une nouveauté. Risquer quelques sesterces sur un livre neuf, voici l’audace dont je me rétribue désormais. Ravissement rare et accompagné de scepticisme. On croit l’opération aisée. Votre serviteur aurait-il eu la témérité de s’installer dans un coin où il n’y aurait nulle librairie ? On vous rassure, il y en a. Enfin, la librairie du coin est une librairie-papeterie et nous avons frôlé de peu qu’elle fût également revendeuse de presse. Nous aurions eu à la fois, les torchons, les serviettes et la wassingue… sans préjugé de cette attribution métaphorique. Cette librairie de neuf n’a rien. On s’y attendait. Outre le fait que comme quatre-vingt dix pour cent de ses confrères ses rayons sont garnis d’offices de librairie sur le quel il ne doit pas avoir un grand pouvoir de choix, ses rayonnages sont garnis d’ouvrages courants. C’est bien normal aussi. Il est surprenant déjà qu’une telle boutique survive dans une agglomération atteignant avec peine dix mille habitants et possédant des supermarchés dotés d’un rayon « culture » que l’anglomanie régnante n’a pas encore changé en « entertainment », métamorphose pourtant méritée. Heureusement, on peut commander. C’est la mission et le devoir du libraire : répondre à toute demande pourvu que le livre soit accessible. On verra bien la suite de la commande passée dernièrement (un livre sur Circé, vous saurez peut être un jour pourquoi…) Donc, c’est possible, votre Tenancier chéri peut commander un livre chez un libraire au lieu d’engraisser des évadés fiscaux.
Non loin se tient un bouquiniste. Nul ne saura égaler la défunte librairie Entropie et l’amitié de Vincent. Le bouquiniste en question est poète, joueur d’échec et nous nous sommes laissé dire que ses talents ne s’arrêtent point là. On verra. Nous sommes en train de l’amadouer mais nous veillerons à rester à notre chaste place de client. Si l’on change de vie, on change de mœurs ou du moins on s’y essaye.
Voilà, le Tenancier est installé au loin, sans fuir les pertes, les morts de proches et d’amis mais avec le sentiment de la persistance ténue mais réelle (les statistiques du blog en témoignent) d’amitiés quelque part.
C’est réconfortant.
Ici le Tenancier suspend son pas et se tourne vers son alter ego :
« — Alors ? Qu’est-ce qu’on fait ?
— On continue la mission…
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