dimanche 3 mai 2020
Tacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacatacata (bis)
samedi 2 mai 2020
Lecture du Tenancier
ux
(lorsqu’il préface La Fontaine ou Mallarmé), expédie lui aussi ces
premières
œuvres en trois phrases : Je n’oublie pas, Monsieur, que vous n’avez pas commencé d’être des nôtres avec ce gros livre [Les Nuits d’Afrique] : de minuscules plaquettes l’avaient précédé, qui devraient bien, un jour, être rééditées. Vous vous y montriez, en vers et en prose, l’un de nos premiers symbolistes, un peu moins connu, mais un peu plus précoce, un peu plus tourmenté, un peu plus visionnaire que les autres. Ainsi, avant de vivre vos mille et une nuits d’Afrique, vous vous étiez payé le luxe d’une brève « nuit de l’enfer » et celui qui devait emprunter tant de voiliers et de cargos dans monde s’y rêvait joliment « bateau ivre »… […] |
Cette première page du livre de
Dominique Noguez pose d’emblée l’enjeu du livre. Rimbaud ne meurt pas dans les
circonstances que l’on connaît mais se survit à lui-même, rédige un roman
remarquable, Les Nuits d’Afrique, lui
valant l’amitié de Breton. Celui-ci l’excommunie — bien entendu — quelques
temps plus tard, lorsque Rimbaud prend la défense de Claudel dont il épouse la
sœur… Alors, Rimbaud deviendrait-il l’impensable, un poète chrétien, sanctifié
par l’Académie ? Le jeu de Noguez est plus subtil et dépasse le cadre habituel
de l’uchronie, qui emprunte habituellement des voies plus ludiques. Ici il nous
mène à un essai littéraire démontant le mécanisme de l’évolution du «
Grantécivain » (autre titre de Noguez). Curieusement (ou pas, selon votre
chapelle), le cheminement de Noguez reprend quelques jalons posés par Enid
Starkie, fort empreint de l’idée d’un Rimbaud chrétien. Pourquoi pas, si l’on
considère l’évolution de nombre d’écrivains de sa génération ou de celles
d’après dans des voies parfois plus tortueuses. Une véritable curiosité
littéraire, en tout cas, sur des traverses inaccoutumées.
vendredi 1 mai 2020
jeudi 30 avril 2020
Une historiette de Béatrice
mercredi 29 avril 2020
10/18 — Catherine Breillat : L'homme facile
Catherine Breillat
L'homme facile
n° 875
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume simple
120 pages (128 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1974
Achevé d'imprimer 5 juin 1974
(Contribution du Tenancier)
Index
L'homme facile
n° 875
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume simple
120 pages (128 pages)
Dépôt légal : 2e trimestre 1974
Achevé d'imprimer 5 juin 1974
(Contribution du Tenancier)
Index
mardi 28 avril 2020
lundi 27 avril 2020
10/18 — Norbert Wiener : Cybernétique et société
Norbert Wiener
Cybernétique et société
L'usage humain des êtres humains
Édition synoptique
n° 569/570
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
509 pages (512 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Achevé d'imprimer : 20 août 1971
Dépôt légal : 4e trimestre 1971
(Contribution du Tenancier)
Index
dimanche 26 avril 2020
Une historiette de Béatrice
samedi 25 avril 2020
Lectures du tenancier
Rien de récent (ou si peu), et comme ça lui chante.
«
Un ami parisien m’a téléphoné à la fin novembre 1974. Il m’a dit que
Lotte Eisner était très malade et allait sans doute mourir. J’ai répondu
: cela ne se peut pas. Pas maintenant. Le cinéma allemand ne peut pas
encore se passer d’elle, nous ne devons pas la laisser mourir. J’ai pris
une veste, une boussole, un sac marin et les affaires indispensables.
Mes bottes étaient tellement solides, tellement
neuves, qu’elles m’inspiraient confiance. Je me mis en route pour Paris
par le plus court chemin, avec la certitude qu’elle vivrait si j’allais
à elle à pied. Et puis, j’avais envie de me retrouver seul.
Mon journal de marche n’était pas destiné à être lu. Aujourd’hui, quatre après, quand j’ai repris ce petit carnet de notes, il m’a ému d’étrange manière, et le désir de le faire lire à d’autres m’a aidé à surmonter la gêne de cette mise à nu devant les regards étrangers.
Seuls quelques passages très intimes ont été supprimés.
W.H. »
On s’expliquera ou non les profondes raisons d’un périple aussi singulier. Werner Herzog, retourne à l’errance qui transparaît si tôt chez les Romantiques allemands, doté du même sens du paysage traversé et perçu dans ses infimes palpitations. Ce « voyage d’hiver », de rédemption, cette sorte de pèlerinage miraculeux dans une contrée à l’hostilité souterraine, reste à mes yeux un grand texte sur le voyage… En ce sens, il reprend l’extrême sensibilité des vagabondages du Romantisme, dans un pays hostile, bien souvent dans une forme passive : froid, grésil, pluie drue, chiens méfiants, population mutique au passage du vagabond, qui n’hésite pas à fracturer les portes des maisons vides pour trouver un abri pour la nuit. On sait bien — on s’y attend — que demander un hébergement serait vain. Ces quelques pages constituent un moment miraculeux au milieu de toute la littérature frelatée autour du voyage et son moralisme spectaculaire. Sans doute y retrouve-t-on l’obstination d’un Aguirre dans cette progression sur une terre ingrate et froide, on y découvre également une sensibilité exceptionnelle…
Pour un extrait, allez donc voir ici
Mon journal de marche n’était pas destiné à être lu. Aujourd’hui, quatre après, quand j’ai repris ce petit carnet de notes, il m’a ému d’étrange manière, et le désir de le faire lire à d’autres m’a aidé à surmonter la gêne de cette mise à nu devant les regards étrangers.
Seuls quelques passages très intimes ont été supprimés.
W.H. »
On s’expliquera ou non les profondes raisons d’un périple aussi singulier. Werner Herzog, retourne à l’errance qui transparaît si tôt chez les Romantiques allemands, doté du même sens du paysage traversé et perçu dans ses infimes palpitations. Ce « voyage d’hiver », de rédemption, cette sorte de pèlerinage miraculeux dans une contrée à l’hostilité souterraine, reste à mes yeux un grand texte sur le voyage… En ce sens, il reprend l’extrême sensibilité des vagabondages du Romantisme, dans un pays hostile, bien souvent dans une forme passive : froid, grésil, pluie drue, chiens méfiants, population mutique au passage du vagabond, qui n’hésite pas à fracturer les portes des maisons vides pour trouver un abri pour la nuit. On sait bien — on s’y attend — que demander un hébergement serait vain. Ces quelques pages constituent un moment miraculeux au milieu de toute la littérature frelatée autour du voyage et son moralisme spectaculaire. Sans doute y retrouve-t-on l’obstination d’un Aguirre dans cette progression sur une terre ingrate et froide, on y découvre également une sensibilité exceptionnelle…
Pour un extrait, allez donc voir ici
jeudi 23 avril 2020
Une historiette de Béatrice
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