mercredi 20 septembre 2023
mardi 19 septembre 2023
lundi 18 septembre 2023
dimanche 17 septembre 2023
Le policeman 416
—
Hop ! policeman… que diriez-vous policeman, si l’on
vous demandait de lever les yeux jusqu’à ce mur qui est devant vous, et
de
donner votre opinion ?
— Je dirais, gentleman, que c’est là une question saugrenue, qu’il ne m’est pas nécessaire d’examiner… — Que diriez-vous, policeman, si on vous faisait remarquer que ce mur immensément vieux est muni, dans sa partie supérieure, de crampons qui forment une véritable échelle, par laquelle on peut monter sur les toits ?... — Je répondrais que ce n’est pas là un chemin d’honnête homme et je conseillerais à qui me parle de passer son chemin… — Que diriez-vous, policeman… — Que diriez-vous, gentleman, si je vous invitais à faire demi-tour et à déguerpir ? — Que diriez-vous, policeman, si je refusais de partir… — Que diriez-vous, vous-même alors, si je vous arrêtais ?... |
Page 237, chapitre 19 : Le policeman 416, in : Le pendu de Londres, par Pierre Souyestre & Marcel Allain – Fantômas 4/VII, éditions Robert Laffont, 1962 — Le volume que tient Mylène ci-dessus…
samedi 16 septembre 2023
vendredi 15 septembre 2023
Une historiette de Béatrice
jeudi 14 septembre 2023
mercredi 13 septembre 2023
Lecture du Tenancier
— Ma chère Éléonore lui dis-je, la folie et la vanité ont bien des traits de ressemblance et souvent les mêmes effets ; il y a des hommes assez fous pour se priver de la vie, il y en a eu d’assez vains et d’assez fous à la fois pour imaginer que les plaisirs, ces causes et ces liens de la vie, étaient des maux. Il leur a paru beau de séparer l’homme de l’homme et de le réduire à la classe des êtres insensibles. Plus un système est absurde et plus il semble divin à des yeux fanatiques ; mais ce système de destruction des plaisirs est aussi insensé que le projet de vivre sans respirer l’air qui nous environne ou qu’il le serait de défendre à un corps sonore de résonner quand il reçoit des vibrations. L’auteur de notre être nous a donné des besoins à satisfaire, notre conservation en dépend, il a attaché des plaisirs à remplir nos besoins ; s’il trouvait mauvais que nos cœurs se livrassent à ces plaisirs nécessaires, il voudrait en même temps que nous fussions et que nous ne fussions pas ; il renverserait les lois de notre existence, il condamnerait dans nos désirs des flammes qu’il a lui-même allumées. Aussi voyons-nous que les idées contraires, empruntées du stoïcisme, ont très peu cours. Nous avons toujours les mêmes organes et les mêmes passions, le monde n’a point changé ; preuve certaine qu’il ne devait point changer. Ce qu’il y a de plus remarquable, c’est que les défenseurs de ces chimères morales sont inutiles et même à charge de la société : fourbes, avares, méchants, vindicatifs, mille fois plus imparfaits que ceux dont ils font des censures amères ; et pour comble d’imposture, en fait de plaisirs de tous les genres et de raffinements étudiés, ils démentent en secret leurs opinions fastueuses par une pratique constamment opposée. |
Guillard de Servigné : Les Sonnettes, ou les mémoires de Monsieur le Marquis d*** (1749)
mardi 12 septembre 2023
lundi 11 septembre 2023
dimanche 10 septembre 2023
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