— Allô bonjour
madame, je voudrais
savoir si vous avez Les quatre accords
toltèques. |
mardi 18 juin 2024
Une historiette de Béatrice
lundi 17 juin 2024
Troupeaux mélancoliques bondissant dans les prés
Le Tenancier s’excuserait presque de
continuer à vous avertir de la parution d’une nouvelle histoire, cette
fois-ci dans la revue l’Ampoule, où il se montre assidu, à l’instar de
quelques autres revues. Le Tenancier est un homme heureux, dans une
période fertile... Ajoutons quelques heures plus tard que, lorsque votre Tenancier fait état d'une période fertile, elle concerne ses écrits et non le merdier dans lequel nous nous apprêtons à patauger. La précision valait la peine d'être mentionnée.
Pour le sommaire complet, allez donc ici.
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samedi 15 juin 2024
vendredi 14 juin 2024
Où Le Tenancier se trompe, ça ne peut être que cela, enfin...
Nous voici donc en « temps de crise » — comme si elle ne perdurait pas depuis des décennies —, où les volontés s’affirment devant l’hydre hideuse du fascisme qui s’expose désormais au grand jour… en signant une pétition. Quelques auteurs des « l’imaginaire », désignation absurde si l’on considère que la littérature procède en général de ce postulat (relisez donc Flaubert), ont donc signé un appel dans les colonnes de l’Huma : Pour le Front populaire… On dauberait facilement le discernement qui consiste à se manifester chez les héritiers du stalinisme et ce ne serait guère charitable, nous disant que la bonne volonté ne se révèle pas un gage de culture politique ; on pourrait souligner l’humour involontaire qui vise à vouloir réveiller les vieilles lunes d’une gôche fantasmée, mais l’excellent blogue Dans l’herbe tendre le fait bien mieux que moi ; on pourrait s’interroger sur la pulsion soudaine qui pousse à cette brusque conscientisation en collant son nom dans une liste, pour signifier quoi, au fond…
On se rassure en constatant que cette tribune bien sage appelle au vote. J’espère que cette audace troublera le sommeil de la bête immonde. Après tout, on a bien réussi la dernière fois en élisant Macron et en barrant la route aux fachos, non ? Alors, pourquoi pas pour un nouveau sauveur ?
Je me trompe ?
Je me trompe ?
Merci à Dans l'herbe tendre pour l'illustration musicale...
jeudi 13 juin 2024
Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 37
Xavier Forneret
Le Diamant
de l'Herbe
Angers — Éditions Deleatur, 1999
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en novembre 1999 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques passionnés
Le Tenancier : Cher Pierre, tu as en commun avec Éric Losfeld (copiste à la BN) et Guy Levis-Mano d’avoir publié ce Diamant de l’Herbe. Il y a chez Deleatur un attrait véritable pour un certain fantastique de tradition française hérité du Romantisme et un certain goût du télescopage entre anciens et moderne. On retrouve cette dilection dans la collection L’Ange du Bizarre que tu diriges chez Ginkgo…
Pierre Laurendeau : J’ai découvert Forneret grâce à l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton (personnage pour lequel j’ai peu d’amitié mais beaucoup d’estime pour son flair incroyable !). Breton avait publié dans son Anthologie un poème « savoureux » de Forneret racontant comment un homme réduit à la famine en venait à manger une de ses mains. Mais c’est grâce au cher Éric, et à la belle collection « Le Terrain vague », que j’ai lu pour la première fois Le Diamant de l’herbe, ce conte ultra-romantique mettant à l’honneur le ver luisant.
Deux anecdotes. L’une concerne Losfeld, à qui, dans les années soixante-dix, je rendais fréquemment visite dans sa librairie de la rue de Verneuil (Paris, France). À au moins deux reprises, je l’ai vu vendre le « dernier exemplaire » de Saroka la Géante, le superbe livre de collages de Carelman (Losfeld m’avait également raconté qu’un hiver, une superbe femme en manteau de fourrure était entrée dans la librairie pour acquérir le premier tome des œuvres complètes de Benjamin Péret ; en guise de paiement, elle avait ouvert son manteau sous lequel elle était nue – Losfeld mettait tant de conviction dans le récit de ses anecdotes qu’on finissait par le croire !).
Deuxième anecdote, concernant Forneret. Un jour, à la librairie Obliques, je tombe sur un échange (verbal) entre un client et Michel Camus, le libraire (qui n’avait pas encore fondé sa maison d’édition, Lettres vives) ; le premier tentait de lui vendre l’édition originale de Sans Titre, par un homme noir blanc de visage* de Forneret pour la coquette somme de 3 000 francs, que je n’avais malheureusement pas à l’époque…
Parmi les éditeurs du Diamant de l’herbe, tu pourrais citer également les éditions des Cendres, en 1983.
*
Tu as raison de mentionner la dilection particulière du boss de Deleatur (récemment promu animateur de la collection « L’Ange du Bizarre », chez Ginkgo) pour une certaine veine fantastique ou onirique, en tout cas inclassable, de la littérature française, qui plonge ses racines dans les « petits » romantiques (appellation méprisante des « vrais » critiques) – et peut-être même avant – et se déploie pendant les xixe et xxe siècles en marge des divers courants littéraires dominants, s’y frottant parfois mais restant toujours dans l’ombre d’une sorte de clandestinité singulière – jusqu’à ce début pitoyable de xxie siècle, où les rares conteurs (au rang desquels je relève un certain Yves Letort) se réfugient chez des éditeurs qui n’ont guère pignon sur rue, et encore moins accès aux couloirs sentant l’eau bénite de Télérama.
S’il y a encore des amateurs de littérature au xxiie siècle (on n’est même pas certain qu’il restera des humains…), il est possible que de la masse engloutie des bestselleurs d’aujourd’hui émergent pour eux les diamants bruts d’une littérature en clair-obscur.
* Du moins il me semble. Je possède la réédition de 1978, aux éditions Toth.
mercredi 12 juin 2024
Tout compte fait...
Je déteste
Céline et je n'ai pas ses
livres dans ma bibliothèque. Je possède des livres d'autres auteurs qui
se sont
révélés antisémites ou racistes et je me sens assez adulte et au
courant pour
savoir que je ne serai pas influencé par les conneries qu'ils
professent. Ce
n'est pas parce que je suis confronté à une chose, que je lis un livre,
que je
passe sous une statue, que je regarde un film, que je vais
automatiquement
adhérer à ses idées. Je décide tantôt de m'y confronter, tantôt de m'en
foutre
ou de ne pas les accueillir chez moi. Je ne suis pas un enfant et j'ai
cessé
d'être influençable (si tant est que lire un livre puisse effectuer ce
miracle
sur mon pauvre intellect) par ce qu'on me met sous les yeux. Tintin
m'emmerde
puissance 10 et je le trouve raciste. Ce n'est pas pour autant que je
vais
demander son interdiction, je me contente de ne pas abonder et
d'afficher mon
indifférence et de signaler que « cela m'emmerde et que je trouve
ça
raciste ». Généralement je passe au large parce que les
tintinophiles
m'ennuient tout autant. Il ne me viendrait pas à l'idée de le brûler en
place
publique. J'ai regardé Naissance d'une Nation et Autant en emporte le
vent, je
ne me suis pas coiffé d'une cagoule, je n'incendie pas des croix parce
que je
suis tombé un jour sur ces productions. Je ne les reverrai pas, parce
que le
propos est en dehors de mon éthique personnelle. Je ne fais pas de
réclame pour
des choses qui sont en opposition avec ce que je suis, même si je m'y
confronte
à l'occasion. Croire qu'une œuvre de l'esprit, une quelconque
représentation
risque d'influencer les individus, c'est adopter un point de vue
infantilisant,
c'est décider au nom des autres ce qu'ils doivent regarder parce que
nous
serions incapables d'une conduite ou d'une réflexion morale face à une
production en contravention avec nous-mêmes. Qui sont-ils pour décider
cela ?
Qui peut décider à ma place ce que je peux voir ou lire ? Qui peut se
réclamer
d'une telle hauteur, au point de régenter mon rapport avec le monde,
parfois
dans ce qu'il a de pire ? Je ne vois qu'une possibilité valide :
nous-mêmes,
pour nous-mêmes. Et personne d'autre...
Ce texte, écrit ailleurs il y a quatre ans, semble bien naïf, soudainement, car il présumait de l’intelligence de nos contemporains. À l’heure de la sottise en voie de généralisation, le Tenancier se demande s’il réécrirait cela à l’identique.
Ce texte, écrit ailleurs il y a quatre ans, semble bien naïf, soudainement, car il présumait de l’intelligence de nos contemporains. À l’heure de la sottise en voie de généralisation, le Tenancier se demande s’il réécrirait cela à l’identique.
mardi 11 juin 2024
Note à benêt
On savait que le libéralisme ouvrait volontiers les portes au fascisme, on ne pensait pas que cela se passerait si vite, « au débotté », en quelque sorte. Le Tenancier a tenu a marquer le coup (encore un mot malheureux) par un écran noir. Il va reprendre ses activités habituelles pour quelques temps. Ensuite, il avisera.
dimanche 9 juin 2024
vendredi 7 juin 2024
Une historiette de Béatrice
mercredi 5 juin 2024
Vues des rives
Neuf ans après avoir rassemblé les
nouvelles du Fleuve dans un recueil homonyme (Le
Visage Vert, 2015), cinq années écoulées depuis le roman se rattachant
à ce
cycle (Le Fort, L’Arbre vengeur,
2019), l’on éprouve une certaine joie à vous présenter le petit dernier
de chez
Letort, Vues des rives, recueil de
vingt-deux nouvelles qui complète cet univers. Certains textes
consistent en
des reprises de publications en revues — L’ampoule, Le
Novelliste et
Le Visage Vert —, d’autres sont inédits. On y trouve également,
outre la
superbe illustration de couverture de Marc Brunier-Mestas, huit dessins
de
Céline Brun-Picard et un d’Élisabeth Haakman.
Mais, au-delà de l’énumération des nombreuses (on s’en doute) qualités de l’ouvrage, il devient nécessaire d’insister sur la préface de Mikaël Lugan dont on souhaite à tout auteur d’hériter d’un travail similaire ! La première lecture de Mikaël s’est révélée très émouvante, en découvrant sa perspicacité et sa compréhension intime de tout le cycle du Fleuve. Au fond, on se demande si l’on a mérité une telle attention. Quoi qu’il en soit, le livre est publié et il marque un jalon important pour la continuité du cycle, non parce qu’il y recèlerait un texte exceptionnel ou « explicatif », mais parce que l’ensemble étoffe un univers encore à la veille de s’enrichir. Du moins, en souhaitant qu’une espérance de vie clémente le permette.
Mais, au-delà de l’énumération des nombreuses (on s’en doute) qualités de l’ouvrage, il devient nécessaire d’insister sur la préface de Mikaël Lugan dont on souhaite à tout auteur d’hériter d’un travail similaire ! La première lecture de Mikaël s’est révélée très émouvante, en découvrant sa perspicacité et sa compréhension intime de tout le cycle du Fleuve. Au fond, on se demande si l’on a mérité une telle attention. Quoi qu’il en soit, le livre est publié et il marque un jalon important pour la continuité du cycle, non parce qu’il y recèlerait un texte exceptionnel ou « explicatif », mais parce que l’ensemble étoffe un univers encore à la veille de s’enrichir. Du moins, en souhaitant qu’une espérance de vie clémente le permette.
Yves
Letort : Vues des rives – Le Visage Vert, 2024
lundi 3 juin 2024
Sobre et élégant
Avec l’âge, votre Tenancier prend
garde aux machins trop
gras et ce n’est qu’au hasard d’une promenade sur les réseaux sociaux
qu’il a
remarqué le logo de cette charcuterie qui semble retenir l’intérêt des
amateurs. Très bel effet, sobre et très élégant travail avec une police
Elzévir, je
crois… Hélas, je n’ai pas trouvé le créateur de ceci. Si vous avez des
lueurs
de votre côté…
Logo Maison Verot
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