jeudi 2 janvier 2025

Une imprudence

Le Tenancier cède à des aspirations étranges qui le poussent à souhaiter, comme il l’indiquait dans un précédent billet, que l’on rassemblât en un unique volume tous ses récits du Fleuve : romans, nouvelles et textes à la longueur intermédiaire, mi-chèvre mi-chou que l’on désigne de temps en temps comme « novella ». Que l’on se rassure, cette volonté procède bien du vice et non de l’idée absurde de sa propre pérennité qui, on s’accordera au moins sur ce point avec lui, n’a pas grand intérêt quand elle s’affirme de façon posthume. En réalité, la lubie provient de ces petites manies bibliophiles dont on a du mal à s’abstraire et qui s’insinuent également dans des fantasmes qui font avouer que tout rassembler dans un volume qui aurait la dégaine d’un Penguin Clothbound, eh bien, bon sang, ça aurait de la gueule! Attention, nous ne tenons pas à enfermer nos écrits dans un objet qui ressemblerait à une bonbonnière comme on a tendance à le pratiquer à l’heure actuelle, mais l’on se dit que cette collection préserve l’esprit de ce que l’on rencontrait jadis en France lorsque le bon goût existait encore et qu’il s’exprimait dans quelques clubs de livres. Hélas, trois fois hélas, rien n’indique que les récits du Fleuve figurent un jour quelconque au rang de classiques. Tant pis. Tant mieux. Là ne réside pas l’intérêt, seul persiste le plaisir de l’imaginer, quitte à faire preuve d’imprudence en l’exprimant.

mercredi 1 janvier 2025

Vœux


Je ne vois vraiment pas de quoi se réjouir pour les temps à venir.
Restons vigilants.