mercredi 14 juin 2017

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Lon Chaney, évidemment, et puis Tod Browning, bien sûr. Mais connaissons-nous le scénariste de The Penalty ou de The Unholy Three, Waldemar Young ?


Filmographie du scénariste Waldemar Young :

    1918 : Fast Company
    1919 : The Petal on the Current
    1921 : The Off-Shore Pirate
    1921 : Experience
    1921 : Cappy Ricks
    1921 : A Prince There Was
    1922 : Our Leading Citizen
    1922 : If You Believe It, It's So
    1922 : Burning Sands
    1923 : Salomy Jane
    1924 : The Hill Billy
    1924 : Dorothy Vernon of Haddon Hall
    1925 : The Great Divide
    1925 : The Unholy Three
    1925 : The Mystic
    1926 : The Backbird
    1926 : The Flaming Forest
    1927 : The Show
    1927 : Women Love Diamonds
    1927 : London After Midnight
    1928 : West of Zanzibar
    1928 : The Trail of '98
    1929 : Where East is East
    1929 : When Caesar Ran a Newspaper
    1929 : Sally
    1930 : Ladies Love Brutes
    1930 : The Girl of the Golden West
    1931 : Chances
    1931 : Penrod and Sam
    1931 : Compromised
    1932 : The Miracle Man
    1932 : Sinners in the Sun
    1932 : Love Me Tonight
    1932 : The Sign of the Cross
    1933 : Island of Lost Souls
    1933 : A Bedtime Story
    1934 : Men in White
    1934 : Cleopatra
    1935 : The Lives of a Bengal Lancer
    1935 : The Crusades
    1935 : Peter Ibbetson
    1936 : Desire
    1936 : Poppy
    1936 : The Plainsman
    1938 : Man-Proof
    1938 : Test Pilot

Signalons que parmi ces titres originaux, nous trouvons Les Trois lanciers du Bengale, Cléopâtre (Version De Mille, avec Claudette Colbert), etc.

Persistance du Père Dupanloup

Notre existence se ponctuent de souvenirs plus ou moins frais. Chacun ses petits grigris pour les raviver, chacun ses moyens pour les faire perdurer.
Comme nous parlions du Père Dupanloup, voici un petit papier découpé dans feu Charlie Hebdo, il y a bien longtemps. Il fut longuement conservé dans un portefeuille en cuir mal tanné qu'on trouvait à la sauvette à la sortie du métro parisien, un portefeuille en cuir rouge. C'est une sorte de truffe orpheline, puisqu'elle n'a jamais trouvé le livre qui lui convenait pour l'y glisser. On a souvent pensé que, peut-être, le Manuel secret des confesseurs aurait pu être le réceptacle adéquat... ou bien dans les Romans à lire & Romans à proscrire, de l'abbé Bethléem. Mais nous trouvons cela un peu facile. Le petit papier a presque quarante ans d'âge et nous continuons d'être confronté au paradoxe de devoir trouver un livre pour cette truffe. Nous ne comptons pas sur la diligence de nos lecteurs, sinon une vague piste, histoire d'entretenir l'espoir ténu de fixer ce brin de mémoire dans un livre... On espère alors du subtil.
Si si...

dimanche 11 juin 2017

Encore une fable express du Tenancier...

Bon, eh bien puisque nous sommes dans la musique dans les derniers billets :

Le Tenancier aime beaucoup de musiques différentes, certaines plus que d'autres. Ainsi voue-t-il un intérêt au jazz, comme celui d'Ornette Coleman. Mais c'est tout de même le rythm'n blues qu'il préfère, avec John Lee Hooker... 

Moralité :

Le Tenancier est trop au Lee pour être Ornette...

Quand c'était le vrai Charlie Hebdo


Le Tenancier écoutant attentivement Otto Naumme chantant (faux) la chanson du Père Dupanloup, en se disant qu'un jour, ce serait bien que la fête des mécréants revienne, comme au temps du vrai Charlie Hebdo. Là, Otto en est à la huitième strophe, évoquant l'organe généreux, et en arc-de-cercle, du Père Dupanloup. (Merci à Jehan-Georges Vibert pour le vérisme de la scène !)

jeudi 8 juin 2017

samedi 3 juin 2017

Un écrivain moderne ?

Il y a une étonnante franchise dans les préceptes machiavéliques. L’honnête homme parle volontiers de droit des peuples, de droit des gens ; en réalité, ces droits, il faut la contrainte pour qu’ils soient respectés ; et même avec la contrainte, la plupart du temps on les tourne. Dans les simples rapports de commerce, à chaque instant on a au recours au contrat, à la signature ; on multiplie les marques de l’engagement, tant on sait que les engagements sont précaires. Quel est le niais qui se fierait à un engagement oral quand les engagements écrits mêmes sont loin d’être le roc sur lequel on peut bâtir ? Dans le social, le contrat n’a jamais cessé d’être tourné malgré toutes les promesses de bonne foi. Il y a même certitude de mauvaise foi dès qu’il y a affirmation répétée de bonne foi. Chez nous, un démenti confirme. C’est ici que Machiavel met une franchise d’acier. Dès que le contrat se discute, il déclare qu’il sera tourné et quand il signe, il démontre que la signature ne vaut rien, n’engage rien de réel ; qu’on vient, somme toute, de perdre son temps ? Il défend qu’on parle de bonne foi ; il empêche qu’on parle de bonne foi ; il a la loyauté de proclamer, avant que tous les débats ne commencent, qu’ils seront essentiellement présidés par la mauvaise foi. Il ne s’occupe que de la triste vérité. C’est à ce titre qu’il est un écrivain moderne.

  Jean Giono : Introduction aux Œuvres complètes de Machiavel - La Pléiade, Gallimard (1952)