Allez vous asseoir : Taisez-vous. V. Asseoir.
vendredi 2 mars 2018
lundi 26 février 2018
Devinette cinématograhique
Grégory nous propose une nouvelle énigme à partir du photogramme ci-dessous :
— Dans quel film voit-on ce livre recouvert d'un papier journal ?
— Et à quelles conséquences étonnantes aboutit la découverte de cette pratique hautement — à moins que le Tenancier me contredise —bibliophilique ?
— Dans quel film voit-on ce livre recouvert d'un papier journal ?
— Et à quelles conséquences étonnantes aboutit la découverte de cette pratique hautement — à moins que le Tenancier me contredise —bibliophilique ?
Eh bien non, Grégory, ce n'est pas trop bibliophilique, ce sera l'occasion d'en causer dans un prochain billet... En tout cas, on vous convie à répondre, si vous trouvez, dans les commentaires de ce présent billet. Le Tenancier a séché, ce qui ne semble pas le cas de ce lecteur-là.
Aller (faire)
Aller (faire) : Tromper.. — « Te v'la charbonnier, de malheur. Quoi ! il y a là une voie de charbon ? Tu nous fais aller. » (Fort en gueule, Imprimerie Stahl, 20.) — « Essaie d'en faire aller d'autres que Florine, mon petit. » (Balzac.)
jeudi 22 février 2018
10/18 — John Ruskin : La Bible d'Amiens
John Ruskin
La Bible d'Amiens
Traduction, notes et préface de Marcel Proust
Préface d’Hubert Juin
n° 1815
Paris, Union Générale d’Éditions
Coll. 10/18
Série « Fins de siècles »
dirigée par Hubert Juin
256 pages +
20 pages (extrait du catalogue)
Dépôt légal : novembre 1986
Couverture : John Ruskin à Glenfinlas (détail) par J.E. Millais
ISBN : 2-264-01008-8
(Contribution de SPiRitus)
Index
La Bible d'Amiens
Traduction, notes et préface de Marcel Proust
Préface d’Hubert Juin
n° 1815
Paris, Union Générale d’Éditions
Coll. 10/18
Série « Fins de siècles »
dirigée par Hubert Juin
256 pages +
20 pages (extrait du catalogue)
Dépôt légal : novembre 1986
Couverture : John Ruskin à Glenfinlas (détail) par J.E. Millais
ISBN : 2-264-01008-8
(Contribution de SPiRitus)
Index
mercredi 21 février 2018
mardi 20 février 2018
Une historiette de Béatrice
Aller où le roi ne va qu'à pied
Aller
où le roi ne va qu'à pied : Faire ses besoins. — Ce rappel à
l'égalité est de tous temps. Se disait au dix-septième siècle : « Aller
où le roi ne va qu'à pied. C'est à mots couverts le lieu où l'on va se
décharger du superflu de la mangeaille... » (Scarron.) V. Numéro 100.
lundi 19 février 2018
Devinette cinématographique
Vous connaissez George, vous qui fréquentez ce présent blogue et surtout celui dont il s'occupe de temps à autre, c'est-à-dire pas trop souvent en ce moment, ce que nous regrettons... donc, je disais : vous connaissez George, dès qu'il s'agit de jouer, il frétille de partout. Enthousiasmé par la proposition de Grégory dans notre précédent jeu, voici qu'il nous propose à son tour de deviner de quel film sont tirées ces images, volontairement altérées pour vous compliquer un peu l'existence.
Votre Tenancier a trouvé et George n'a rien trouvé de mieux que s'exclamer :
Je me disais bien que c'était trop facile...
Vous savez quoi ? Eh bien le George, le Tenancier l'aime quand même.
Vous savez quoi ? Eh bien le George, le Tenancier l'aime quand même.
Comme d'habitude, fournissez la réponse dans les commentaires...
Aller gaiment (y)
Aller gaiment (y) : Agir sans se
faire prier, sans que la gaîté soit précisément de la partie. Allons-y gaiment ne signifie rien
de plus que allons-y. — Les
amateurs du langage en mar
ont imaginé de varier en disant allons-y
gaimar. V. Mar.
dimanche 18 février 2018
Aller au diable au vert
Aller au diable au vert
: — Faire une excursion aventureuse.
M. Rozan explique ainsi ce mot « Auvert est une corruption de Vauvert ; on disait autrefois : Aller au diable Vauvert. Le V a été mangé dans la rapidité du discours, et il a fini par disparaître si bien, qu'on a été amené à couper en deux, pour lui donner une sorte de sens, le reste du mot : auvert. — Le château de Vauvert ou Val-Vert, situé près de Paris, du côté de la barrière d'Enfer, avait été habité par Philippe-Auguste après son excommunication ; il passait depuis cette époque pour être hanté par des revenants et des démons. Saint-Louis, pour désensorceler ce château, le donna aux chartreux en 1257. »
Rabelais parle encore de ce diable fameux : — « Je vous chiquaneray en diable de Vauvert » dit le chiquanous Rouge-Muzeau, dans le chapitre 16 du livre IV de Pantagruel.
On dit maintenant au diable vert, ce qui s'éloigne encore plus de la forme primitive. « J'ai déjà parlé de celui d'Alexandre Dumas, qu'on veut reléguer à Charonne, au diable vert. » (Liberté, 26 juillet 1872.)
M. Rozan explique ainsi ce mot « Auvert est une corruption de Vauvert ; on disait autrefois : Aller au diable Vauvert. Le V a été mangé dans la rapidité du discours, et il a fini par disparaître si bien, qu'on a été amené à couper en deux, pour lui donner une sorte de sens, le reste du mot : auvert. — Le château de Vauvert ou Val-Vert, situé près de Paris, du côté de la barrière d'Enfer, avait été habité par Philippe-Auguste après son excommunication ; il passait depuis cette époque pour être hanté par des revenants et des démons. Saint-Louis, pour désensorceler ce château, le donna aux chartreux en 1257. »
Rabelais parle encore de ce diable fameux : — « Je vous chiquaneray en diable de Vauvert » dit le chiquanous Rouge-Muzeau, dans le chapitre 16 du livre IV de Pantagruel.
On dit maintenant au diable vert, ce qui s'éloigne encore plus de la forme primitive. « J'ai déjà parlé de celui d'Alexandre Dumas, qu'on veut reléguer à Charonne, au diable vert. » (Liberté, 26 juillet 1872.)
samedi 17 février 2018
Vous aussi, grâce à notre méthode, remettez de l'ordre dans vos affaires et touchez rapidement de l'argent
Robert Crumb : La vie religieuse de Philip K. Dick
Métal Hurlant n° 120, juin 1986
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)
Aller à Niort
Aller à Niort
: — Nier. — Jeu de mots. — « Je vois bien qu'il n'y a pas moyen d'aller à Niort. » (Canler.) V. Flacul.
Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881
(Index)
Une théorie (non-marxiste, encore que... ou alors psychanalytique, à bien réfléchir) de l'accumulation
Billet écrit sur le blog Feuilles
d'automne en juin 2009, quand votre Tenancier était encore libraire.
Les collections populaires regorgent d'images saisissantes et parfois
très stylées. Du reste nombre de ces images font l'objet de convoitise
de la part des amateurs. Eh bien tant pis pour vous, les potes, vous
n'aurez pas celui-ci, nananère ! Ce marque-page a été trouvé dans une
acquisition récente, un exemplaire assez propre du premier tome des Contemporains de Jules Lemaître. On
le voit, aucun rapport avec le sujet. Mais ces télescopages ne sont pas
rares.
La question va finir par se poser. Est-on libraire parce que l'on
accumule ces milliers de petits bouts de papiers : tickets de métro, de
cinéma, marque-pages, étiquettes de toutes sortes, affiches de
librairie, de cinéma, de concert, etc ?
Ou bien est-ce par vice que l'on fait ce métier ?
Ou encore, l'accumulation est-elle un vice complémentaire ?
(Pardon pour la reproduction assez dégueu de ces bouts de carton. Mais, après tout, vous n'avez qu'à posséder le vôtre.)
Aller (y)
Aller (y) : Se laisser tromper. — Fallait pas qu'il y aille ! dit-on d'un homme malheureux par sa faute. V. Faire aller.
mercredi 14 février 2018
« Bon à donner aux cochons »
LA SATIRE
est une sorte de miroir où, d’ordinaire, chacun
reconnaît le visage de tous hormis le sien ; ce qui est la
principale
raison de la réception qu’elle a dans le monde, où elle n’offense que
fort peu
de gens. Cependant, s’il en advenait autrement, le danger n’est pas
grand ;
et j’ai appris par une longue expérience à ne jamais craindre des
méfaits, de
la part des intelligences que j’ai su provoquer ; car si la colère
et la
furie ajoutent de la force aux nerfs et du corps, on a pu voir qu’elles
relâchent
ceux de l’esprit, rendant ses efforts faibles et impuissants.
IL EST un cerveau qu’on ne saurait faire mousser plus d’une fois : son possesseur fera bien de le rassembler à bon escient et d’user de sa faible réserve avec parcimonie ; mais avant toute chose, qu’il évite de l’exposer au fouet de ceux qui valent mieux que lui, car cela le fera monter, tout écumant, jusqu’à l’impertinence, et il épuisera rapidement sa réserve ; l’esprit dépourvu de savoir est une sorte de crème, qui en une nuit se rassemble à la surface, et par une main habile sera rapidement fouettée en mousse ; mais, une fois cette mousse écumée et jetée, ce qui apparaît en dessous ne sera bon à rien, qu’à donner aux cochons. |
Préface de l’auteur au
RÉCIT
Complet et Véridique
de la
BATAILLE
qui se fit V E N D R E D I dernier
entre les
LIVRES
A N C I E N S et M O D E R N E S
en la
BIBLIOTHÈQUE
Saint-James
par
Jonathan Swift
(Traduction de Jeannie Carlier)
Paris
Les Belles Lettres
1993
RÉCIT
Complet et Véridique
de la
BATAILLE
qui se fit V E N D R E D I dernier
entre les
LIVRES
A N C I E N S et M O D E R N E S
en la
BIBLIOTHÈQUE
Saint-James
par
Jonathan Swift
(Traduction de Jeannie Carlier)
Paris
Les Belles Lettres
1993
Aller de (y)
Aller de (y) :
— Fournir. — « On y va de ses cinq francs ou de sa larme. » (Monselet.)
— « Elle a tourné de l'oeil sans dire : ouf !... Pauvre vieille ! j'y
ai été de ma larme.. » (About.)
Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881
(Index)
Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881
(Index)
Avertissement
Les personnages de ce livre ont été
conçus uniquement pour vous distraire.
S'ils ressemblent à quelqu'un de
votre connaissance, c'est uniquement
par hasard.
conçus uniquement pour vous distraire.
S'ils ressemblent à quelqu'un de
votre connaissance, c'est uniquement
par hasard.
Les
Éditeurs.
San Antonio : Des clientes pour la morgue (1954)
Aligner (s')
Aligner (s') :
— Tomber en garde pour se battre. Mot à mot : se mettre sur la même
ligne que son adversaire. — « Ils mettent parfois le sabre à la main et
s'alignent. » (R. de La Barre.) — « À la suite d'un bisbille, ils sont
descendus pour s'aligner. » (J.Arago, 38.) V. Aplomb.
mardi 13 février 2018
Devinette cinématographique (suite)
Comme le quiz cinématographique, proposé il y a quelques jours à été vite résolu, Grégory nous propose
une question subsidiaire :
« La Corde contient, dans ses dialogues, au moins trois blagues sur l'univers des livres : disons une sur l'édition, une sur la bibliomanie et une sur la lecture. Quelles sont-elles ? »
Nous allons devoir revoir le film...
« La Corde contient, dans ses dialogues, au moins trois blagues sur l'univers des livres : disons une sur l'édition, une sur la bibliomanie et une sur la lecture. Quelles sont-elles ? »
Nous allons devoir revoir le film...
lundi 12 février 2018
Trieste en sa lumière
La
sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à sa ligne de
conduite. En
effet, on a reçu quelques ouvrages ces derniers temps qu’il serait
dommage de
ne pas signaler. D’ordinaire, votre Tenancier ne tient pas plus que
cela à
jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on mentionnera notre plaisir
et une
brève notule…
Ce récit existe certainement : au gré du hasard, un
personnage croise à plusieurs reprises les traces d’une ville réelle
qui se
transforme en cité fantasmée, puisqu’il n’y a jamais mis les
pieds. Le
pressentiment tenace d’une issue fatale, ou d’un événement
extraordinaire, si
jamais le personnage s’y déplaçait, l’obséderait. Arrive le moment où,
volontairement, ou par accident, il s’y retrouve, la menace au-dessus
de lui.
Qu’arriverait-il ? Pour ma part, je souhaiterais qu’il ne se passe
rien, non
par superstition personnelle, mais parce que le désenchantement, la
déception,
le lâche soulagement demeurent des sentiments intéressants à explorer
bien plus,
à mon gré, que l’événement extraordinaire qui reste à la portée de tout
littérateur moyen ? Moi qui ne suis qu’un écrivaillon — et qui l’assume
allégrement — je ne peux que confier cela à plus doué, me doutant bien
par
ailleurs que le sujet a été traité cinquante-douze-mille fois, au
moins. Ceux
qui suivent le blogue savent d’où vient cette idée, qui tourne autour
de
Trieste depuis pas mal de temps. C’est dans une de ses évocations que
j’appris
récemment par un ami (qu’il me permette cette familiarité !) la parution d'une livre de Patrick Boman sur le sujet. Non seulement j’étais
avisé de l’existence
de cet ouvrage, mais je le recevais anonymement. Trieste
en sa lumière rassemble les notes de plusieurs séjours dans
les murs de la ville, ponctués de promenades érudites et des stations
dans les
cafés fort nombreux. Évidemment, les écrivains de Trieste se profilent
dans ces
pages, comme Roberto Bazlen ou Umberto Saba et ceux qui s’y sont
arrêtés comme,
bien sûr, James Joyce, dont Boman aborde malicieusement le versant
alcoolique,
souvent négligé de la part des thuriféraires. Mais Trieste apparaît
aussi comme
une curiosité géographique, un vestige de l’Empire austro-hongrois, un
port
méditerranéen, une frontière évanescente et pourtant disputée autour
d’un
rideau de fer qui semble ici plus fusible qu’ailleurs. Combien de fois
Trieste
a-t-elle changé de drapeau et de fonctionnaires (les représentants de
l’Empire se
montraient, paraît-il, incorruptibles et sourcilleux !) et combien de
langues y
parle-t-on ? Combien de plats différents, également, retenant le
gastronome
Boman (son Palais des saveurs
accumulées
est un opuscule remarquable sur la cuisine chinoise !), et qu’y
boirions-nous ?
Les morts s’invitent aussi dans cette flânerie, et leurs traces portent
témoignage de l’intrication de tous ces univers. Trieste possède la
qualité de
certains écrivains situés sur des limites, plus exactement sur les limes de l’Empire. Ici, l’empire
est
géographique, là, il sera littéraire. Il demeure toutefois un endroit
privilégié pour voir passer les hommes, les événements, les navires et
les
drames. Patrick Boman se place idéalement à cheval sur toutes ces
perspectives
et ses notes de voyage dispensent le soussigné de se hâter d’aller
vérifier par
lui-même. Ce faisant, Patrick Boman aura peut-être sauvé la vie du
Tenancier…
Patrick Boman Trieste en sa lumière Ginkgo éditeur (2017) |
Alea jacta est
Alea jacta est : — Le sort en est jeté. — Phrase prononcée par César lorsqu'il passa le Rubicon pour marcher sur Rome. — « Le fameux alea jacta est qu'on a répété tant de fois depuis César. » (Rozan.)
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