mercredi 15 octobre 2014

Kaiserlick

Kaiserlick : Autrichien. — De l'allemand Kaiserlich : impérial. — « Les kaiserlicks on été étourdis du coup. » (Balzac.) — On dit, en altérant, kinzerlitz.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

mardi 14 octobre 2014

A la mémoire de H.M.B. Wharfinger


Parce que Brauquier est inextricablement lié à Marseille et parce que l'ombre de Conrad s'y profila également en des temps à peine plus reculés...


(l'édition originale)

lundi 13 octobre 2014

Jabot

Jabot : Estomac. Comparaison ornithologique. — « Enlevé la miche ! cinq minutes après nous l'avions dans le jabot. » (Comment. de Loriot)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Jabot : Estomac. Enfonce-toi ça dans le jabot.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

dimanche 12 octobre 2014

Haw haw haw...

Icicaille, Icigo

Icicaille, Icigo : Ici — Adjonction finale. V. Dardant

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Icigo : Ici.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

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vendredi 10 octobre 2014

Morale de l'histoire

Habillé de soie

Habillé de soie : Cochon. — Mot à mot : habillé de soies. Jeu de mots.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

Une historiette de George

En ce moment je récupère progressivement dans un appartement voisin une bibliothèque de bons poches classiques, pas loin d'un millier, trois cartons à bananes sur un diable à chaque voyage. Tout ça gratuit, juste pour débarrasser.
Je devais y retourner la semaine passée pour un dernier voyage, mais le temps manque.

Enfin… le temps, c'est-à-dire surtout la place : il faut d'abord dégager de l'espace, vider les cartons fraîchement arrivés pour pouvoir en accueillir d'autres, et cela prend du temps (toujours le même problème kantien des conditions a priori de la perception…).
Or si le temps manque, c'est aussi parce que pas un jour ne se passe sans que je ne sois assailli d'appels téléphoniques commerciaux :
— « Bonjour, je suis M. Untel, j'ai d'intéressantes propositions à vous faire en matière de sécurité de vos locaux… »
— « Allô, je me présente : Mme Truc. Savez-vous que vous avez droit à des réductions d'impôts ? »
— « Bonjour Monsieur, nous vous proposons de changez vos fenêtres à des prix très attractifs… »
(alors là, la communication ne dure pas longtemps car il n'y a pas de fenêtre dans la boutique, juste une vitrine).
Je me rappelle avoir répondu un jour à quelqu'un qui me proposait de changer d'opérateur téléphonique que… je n'avais pas le téléphone !

Hier, la mesure était comble : ça n'arrêtait pas de sonner, rien que pour des dérangements intempestifs.
Au cinq ou sixième appel, j'en avais carrément marre, je répond beaucoup plus sèchement :
— « Allô, bonjour, ici Mme Jaeger…
— Hé bien, désolé, nous allons nous quitter immédiatement ! »
Et clac ! je raccroche aussi sec.

Cinq minutes plus tard, le téléphone sonne à nouveau. Grrrmbll !
« Excusez-moi, ici Mme Jaeger, vous savez, la personne chez qui vous deviez venir terminer de vider la bibliothèque… »

Gabegie

Gabegie : Fraude. Du vieux mot gaberie : tromperie — « Assurément, il y a de la gabegie là-dessous. » (Desiys.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

jeudi 9 octobre 2014

L'hiver

Votre Tenancier a passé la barrière depuis pas mal de temps. Mais, dans sa jeunesse, il contemplait également l’avenir les yeux mi-clos dans la jouissance anticipée de tout ce qui pouvait arriver. Même pas peur ! Il lisait avidement ce qui lui tombait sous la main, allant généralement au plus facile ou alors à ce qui ressortait d’une mystérieuse évidence : une fièvre secrète qui présidait aux images induite par ses lectures et ses visionnages. Images ou textes d’autant plus précieux que cela ne se livrait pas si facilement, que la parcimonie entraînait à la répétition, à la réécoute, au « revisionnage » y compris dans une rêverie entretenue par l’ennui. Cela se passait souvent au seuil de la nuit et se prolongeait jusqu’au basculement vers le sommeil. L’hiver était alors une saison propice à la prorogation de cette errance. Votre Tenancier rêvassait alors à livre refermé et se prélassait longuement dans la limite ténue qui précède le sommeil. Il en a parfois la nostalgie.
Parfois, cela revient : une image, un son. Au lieu de récriminer à cette raréfaction, votre Tenancier, les yeux légèrement clos, revoit cet avenir figé dans une stase, une sorte d’hiver qu’il voudrait voir durer. Et puis il appareille.

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Une historiette de Béatrice


— « Maman, maman, tu m’achètes un livre ?
— Et pour quoi faire ? Tu ne sais pas encore lire ! »

 Cette historiette a été publiée pour la première fois en septembre 2011 sur le blog Feuilles d'automne

Eau d'af, d'aff, d'affe

Eau d'af, d'aff, d'affe : Eau-de-vie. — « As-tu bu l'eau d'af à c'matin ? T'as l'air tout drôle, est-ce que t'es malade, ma mère ? » (Cathéchisme poissard, 44) V. Aff, Paf

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881